How the Black Death Saved the English Language (LetThemTalkTV)




 

Le site Cliche-Rancourt en vedette à Télé-Québec (L'Écho de Frontenac)



Extrait de l'article:

Le site archéologique Cliche-Rancourt sera en vedette le 16 mai à Télé-Québec, dans le cadre de l’émission La préhistoire du Québec animée par Patrick Couture. «De tous les endroits visités, celui-là a été un de mes préférés. Je me sentais dans une cathédrale, c’était presque une expérience spirituelle d’être là, d’imaginer ces premiers humains qui mettent le pied en sol québécois et de marcher au même endroit où ils se trouvaient», relate l’enseignant et auteur de plusieurs ouvrages sur la préhistoire.

Intitulé Les premiers Québecois, ce segment qui sera présenté à 19h met notamment en vedette l’archéologue renommé et professeur émérite Claude Chapdelaine, en plus d’offrir une visite du site qui accueillait ses premiers humains voilà plus de 12 000 ans. L’émotion vécue par l’animateur en présence d’objets ayant servi à cette époque lointaine est palpable à l’écran.

Auteur du livre La préhistoire du Québec, l’enseignant au primaire et papa a consacré durant plusieurs années une partie de son temps libre à une vaste recherche après avoir constaté qu’aucun ouvrage traitant exclusivement de la préhistoire du Québec n’était disponible. C’est après la publication de son livre que l’offre du documentaire télé lui a été proposé. «C’est extraordinaire parce cette opportunité m’a donné la possibilité de sortir des livres et des sites web pour me rendre sur les lieux que je ne connaissais que par mes études.»

L’authenticité et la passion évidente de Patrick Couture pour l’archéologie risquent fort de semer la contagion chez les télespectateurs. «Un de mes objectifs est d’alimenter un certain émerveillement pour notre territoire, notre Québec. Souvent, on a tendance à pendre pour acquis l’endroit où on vit, où on a grandi, et on ne voit plus les merveilles qu’il recèle. Il s’est passé tellement de choses à travers les milliards d’années qui sont renversantes! Quand on réalise ça, on ne regarde plus les paysages de la même façon.»

Tous les segments de l’émission La préhistoire du Québec sont accessibles en ligne via l’appli de Télé-Québec et ici.
 



Mathieu Tremblay (Le naturaliste du Lac)















La dent du géant : un trésor paléontologique québécois

En 1978, sur les rives du lac Saint-Jean, un jeune garçon du nom de Christian Hudon fit une découverte extraordinaire dans l’eau peu profonde à proximité de Chambord : une imposante molaire fossilisée, mystérieusement bien conservée. Cette dent allait rapidement soulever l’intérêt du milieu scientifique québécois, devenant au fil du temps une pièce maîtresse du patrimoine paléontologique de la province.

Une découverte qui défie les attentes

L’identification fut confirmée par plusieurs experts de l’époque, dont la professeure d’anthropologie Eve Tremblay du Collège d’Alma. Il s’agissait d’une molaire de mastodonte — un Proboscidien apparenté aux éléphants actuels, mais qui s’est éteint à la fin du Pléistocène. C’est potentiellement la seule preuve concrète de la présence de mégafaune terrestre glaciaire de ce type au Québec, ce qui soulève beaucoup de questions pour une région où les conditions de fossilisation sont rarement favorables à la conservation d’ossements aussi anciens.

Est-ce que la molaire aurait pu être préservée aussi bien naturellement, ou bien aurait-elle pu être entretenue par l’Homme?

La dent la plus vieille du Québec

En 2003, le paléontologue renommé Dick Harington, alors conservateur émérite du Musée canadien de la nature, confirma que l’échantillon prélevé sur la racine de cette dent avait plus de 49 980 ans — une datation au-delà des limites de la méthode par radiocarbone. Cela en fait le plus ancien fossile vertébré daté scientifiquement jamais trouvé au Québec. Harington soupçonne même qu’elle pourrait remonter à l’interglaciaire Sangamonien, soit environ 100 000 ans avant notre ère, une époque chaude précédant le dernier maximum glaciaire.

Un mastodonte au Saguenay–Lac-Saint-Jean?

La découverte soulève de nombreuses hypothèses sur l’occupation du territoire québécois par la mégafaune. Alors que la majorité des restes de mastodontes au Canada proviennent de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick ou de la Nouvelle-Écosse, la dent de Chambord démontre que ces animaux ont aussi parcouru les terres du Saguenay–Lac-Saint-Jean avant les grandes glaciations. Cela renverse les anciennes conceptions selon lesquelles cette région aurait été totalement inhabitée par la faune terrestre avant la dernière déglaciation.

Une dent, des décennies plus tard

Conservée depuis au Musée ilnu de Mashteuiatsh, la dent a été remise en lumière en 2025 grâce aux efforts du naturaliste Mathieu Tremblay, de son acolyte Joël Privé, et du chercheur postdoctoral Alexandre Demers-Potvin de l’Université McGill. Ensemble, ils ont présenté ce spécimen à la conférence annuelle de la Société canadienne de paléontologie des vertébrés, tenue à Montréal du 5 au 7 mai 2025. Cet événement fut l’occasion de replacer la dent de Chambord dans le discours paléontologique contemporain, en soulignant sa rareté et sa valeur scientifique.
Technologie et transmission

À cette occasion, la dent a été scannée à l’aide d’un scanneur de surface 3D de haute précision, utilisant de la lumière blanche pour générer une image tridimensionnelle fidèle de la pièce. Grâce à ces efforts, coordonnés notamment par Louis-Philippe Bateman et l’équipe du laboratoire de recherche de McGill, la dent pourra être reproduite en impression 3D. Des copies seront remises à quelques personnes, permettant au grand public d’admirer cette découverte sans manipuler l’original. Ces technologies offrent aussi de nouvelles avenues d’étude et de conservation.

Vers de nouveaux horizons 

Des discussions sont actuellement en cours pour envisager l’utilisation des technologies modernes de datation sur la molaire. Ces nouvelles méthodes pourraient permettre de confirmer des hypothèses formulées il y a plusieurs décennies, mais qui restaient impossibles à vérifier à l’époque en raison des limitations technologiques. En appliquant ces techniques avancées, les chercheurs espèrent fournir une nouvelle lumière sur l’âge précis de la dent et son contexte paléontologique, ouvrant ainsi la porte  à une meilleure compréhension de la présence et de la chronologie de la mégafaune au Québec. Cette nouvelle étape pourrait marquer un tournant dans l’étude paléontologique de la région.

Christian Hudon était-il vraiment le premier découvreur ?

Bien que Christian Hudon ait eu la chance de faire cette découverte fortuite à un très jeune âge cela ne permet d’affirmer avec certitude que le mastodonte ait vécu sur le territoire Québécois.   

 En effet, une dent de requin des Caraïbes a été retrouvée sur un site archéologique dans la région, ce qui prouve qu’il y avait échanges sur de grandes distances? Cette hypothèse ouvre de nouvelles perspectives sur les réseaux d’échange et les interactions entre les peuples préhistoriques.

La dent de mastodonte aurait-elle pu être un objet sacré transporté depuis le Sud par des peuples autochtones?

Mise en valeur et diffusion

La dent sera exposée à la bibliothèque municipale d’Alma pendant toute l’année 2025, afin que le public puisse venir l’admirer de près et en apprendre davantage sur ce témoin du passé glaciaire du Québec. De plus, avec la permission du Musée ilnu de Mashteuiatsh, ce précieux fossile pourra être exceptionnellement présenté lors de certains événements scientifiques, culturels ou éducatifs à travers la province, dans un souci de partage et de sensibilisation à notre patrimoine naturel.

Remerciements

Nous tenons à remercier chaleureusement tous les collaborateurs ayant contribué à la valorisation de ce fossile exceptionnel : Alexandre Demers-Potvin, Hans Larsson, Louis-Philippe Bateman, Hélèna Delauniere, Patrick Couture,Francois Privé, Jean-Marc Ethier, Mario Cournoyer, Audrey-anne Boivin, Elise Prescott, Christian Hudon,Julie Hudon, Gilles Tremblay, le département de biologie de l’Université McGill, le Musée ilnu de Mashteuiatsh, le Musée canadien de la nature, la bibliothèque municipale d’Alma, vitrerie Boily, industries soudex ainsi que tous les passionnés de paléontologie qui permettent à notre patrimoine de continuer de rayonner.

Trouvé ici.


Le pin de Wollemi



The Wollemi pine, also known as the "dinosaur tree," was rediscovered in Australia in the 1990s after being thought extinct for millions of years.

This ancient conifer, a living fossil, is one of the world's oldest trees, with only 46 adults and 43 juveniles remaining in the wild.

Facing threats from wildfires and climate change, conservationists have bred genetically diverse Wollemi pines to ensure their survival. The first bred Wollemi pines have been distributed to botanical gardens worldwide, and one in England recently bore fruit, offering hope for the next generation.

Plus d'infos ici.


Petit traité de paléontologie urbaine (Robert Ledoux)




Trouvé ici.