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Un dieu disparu, un renard rusé et un monde souterrain : une étude traduit le fragment d’un mythe sumérien vieux d’environ 4 400 ans




Extrait de l'article:

Une tablette d’argile oubliée, exhumée des ruines de la cité antique de Nippur, en Mésopotamie, intrigue les chercheurs depuis plus d’un siècle. Fragmentaire, à moitié illisible, cette tablette connue sous le nom de Ni 12501 dormait dans les collections sans jamais avoir été complètement analysée. Grâce aux travaux récents de la chercheuse Jana Matuszak, ce vestige de l’époque sumérienne refait surface, livrant les fragments d’un récit mythologique fascinant : celui d’un dieu de la pluie emprisonné dans les ténèbres, et d’un renard rusé qui tente de le sauver. Une histoire étonnamment riche pour une civilisation vieille de plus de 4 000 ans, qui éclaire d’un jour nouveau la pensée religieuse et la vision du monde des Sumériens.

Une civilisation complexe au cœur de la Mésopotamie

Vers 2400 avant notre ère, la région qui correspond aujourd’hui au sud de l’Irak était le berceau d’une des premières civilisations urbaines de l’histoire humaine : Sumer. Organisée en cités-États politiquement autonomes comme Ur, Uruk, Adab ou Nippur, cette civilisation partageait pourtant des pratiques religieuses, une langue écrite (le sumérien) et un panthéon commun. Chaque ville avait sa propre divinité tutélaire : à Nippur, c’était Enlil, le dieu du vent et chef suprême du panthéon.

C’est dans ce contexte que fut rédigée la tablette Ni 12501, datée de la période dynastique IIIb. Elle a probablement été créée à Nippur, centre religieux majeur de Sumer, dans un cadre rituel ou éducatif. Pourtant, malgré sa découverte dès le XIXe siècle, cette tablette n’avait jamais fait l’objet d’une étude approfondie, en partie à cause de son mauvais état de conservation. Ce n’est que récemment qu’elle a été déchiffrée, révélant un récit mythologique singulier.

Un dieu de la pluie emprisonné dans les profondeurs

Le cœur du récit inscrit sur la tablette Ni 12501 repose sur la disparition d’un dieu secondaire mais essentiel : Ishkur, dieu de l’orage et de la pluie. Dans une région semi-aride où l’agriculture dépendait principalement de l’irrigation, les précipitations restaient rares mais précieuses. C’est dire l’importance symbolique de ce dieu dans la vision du monde sumérienne.

L’histoire commence par une scène d’abondance : des rivières peuplées de poissons, des pâturages remplis de vaches colorées, appartenant à Ishkur. Puis, brusquement, tout bascule. Ishkur est capturé et emmené dans le kur, le monde souterrain sumérien. Avec lui, ses vaches sont également enlevées. Le texte laisse entendre que des enfants naissent mais sont aussitôt engloutis par le kur, peut-être une métaphore pour la famine ou la sécheresse qui s’installe après la disparition du dieu de la pluie.

Enlil, les dieux impuissants, et le renard qui ose

Face à la disparition de son fils, Enlil convoque une assemblée des dieux pour organiser une mission de sauvetage. Mais aucun dieu ne se porte volontaire. Seul un personnage inattendu accepte : le renard. À ce jour, Ni 12501 contient la plus ancienne mention connue de cet animal en tant que figure rusée dans un récit littéraire.

Le renard s’aventure dans le monde souterrain et accepte l’hospitalité de ses habitants — nourriture et boisson — mais les cache discrètement sans les consommer. Ce geste, à la fois rusé et prudent, semble lui permettre de poursuivre sa mission sans tomber sous l’envoûtement du kur. La suite du récit est malheureusement perdue, mais les chercheurs supposent qu’il parvenait à sauver Ishkur, rendant possible son retour et le retour des pluies.

Un mythe aux résonances agricoles et cosmologiques

Au-delà de son intrigue, ce récit fragmentaire est riche de significations symboliques. Il reflète probablement un mythe de la mort et du retour du dieu de la pluie, calqué sur le cycle agricole : la disparition de la fertilité, suivie de son retour grâce à l’intervention d’un médiateur. On retrouve ici une structure narrative proche de nombreux mythes du Moyen-Orient ancien, comme ceux de Dumuzi ou d’Inanna.

La figure du renard introduit aussi un motif littéraire universel : celui du héros inattendu, rusé, qui réussit là où des êtres puissants échouent. Ce thème connaîtra une longue postérité dans les contes populaires et la mythologie mondiale.

Une porte entrouverte sur la pensée sumérienne

Bien que très partiel, ce texte apporte un éclairage unique sur la richesse de la mythologie sumérienne, souvent éclipsée par les grands récits babyloniens plus tardifs. Il montre que même les divinités mineures pouvaient faire l’objet de récits élaborés, et que les Sumériens avaient déjà élaboré des récits complexes pour expliquer les cycles naturels et sociaux qui rythmaient leur existence.

La redécouverte de Ni 12501 souligne aussi l’importance du travail patient de déchiffrement et d’analyse des tablettes mésopotamiennes. Car au-delà des fragments, c’est toute une vision du monde qui se dessine — une vision où dieux, animaux et éléments naturels sont intimement liés dans un fragile équilibre que seule la ruse ou l’intervention divine peut rétablir.




 

Uruk: la première ville du monde (The Rest Is History)




 

Inanna


La Mésopotamie est la première civilisation connue et ils sont donc les premiers à avoir tourné le dos au mode de vie traditionnel de l'humanité qui consistait à former de petites bandes de chasseurs-cueilleurs nomades qui vivaient en communauté, presque en symbiose, les uns avec les autres. 

Les Mésopotamiens ont été les premiers à tenter autre chose. Avec l'agriculture, ils ont commencé à inventer un nouveau système, une civilisation dans laquelle de grands nombres de personnes devaient former un tout avec une certaine cohésion. Vivre avec des tas de gens qui sont essentiellement des inconnus était quelque chose de nouveau dans l'expérience humaine. Jamais nos ancêtres n'avaient eu à vivre une chose pareille. Ils n'avaient pas évolué pour ça, ce n'était pas leur état naturel. Ainsi, l'humanité à commencé à s'éloigner du mode de vie pour lequel elle avait évolué. 

Ce bouleversement a été progressif, mais total. Ces gens ont été le premier à inventer des grandes villes, des grandes religions, le concept de propriété privée, des lois, des tribunaux, des fonctionnaires, des édifices grandioses, des classes sociales, des rois et des reines, des armées, l'écriture, etc. Et je trouve ça totalement fascinant de voir comment ils s'y prennent, comment ils s'adaptent à cette nouvelle réalité, comment leurs moeurs changent progressivement pour s'éloigner de celles des anciennes tribus et pour s'approcher des nôtres. Pour le meilleur et pour le pire.

Et un des aspects que je trouve particulièrement fascinant, c'est la sexualité de ces gens-là. On l'étudie depuis très peu de temps parce que depuis deux siècles, les scientifiques qui s'intéressent à ces premières civilisations n'osaient pas en parler. Les textes qui traitent de la sexualité étaient occultés, cachés, ignorés... les tabous modernes empêchaient qu'on en parle. Mais récemment, on lève enfin le voile sur ces textes anciens et ce qu'on y découvre est complètement fascinant.

Les Mésopotamiens vivaient à une époque charnière. 

Derrière eux, c'est la vie tribale dans laquelle la sexualité est collective et complètement décomplexée. C'est le mode de vie pour lequel l'humanité a évolué: les adultes de la tribu sont libres de faire l'amour avec n'importe quel autre adulte de la tribu ou même parfois de tribus voisines. La sexualité est collective, comme tout le reste. On n'y voit rien de déviant ni d'anormal. Ces gens vivaient nus dans la nature, la sexualité était naturelle et célébrée, faire l'amour était un acte sacré, divin, entre des gens qui vivaient ensemble, survivaient ensemble et qui se connaissaient profondément. L'intensité des liens qui les unissaient les uns aux autres sont inimaginables pour les humains modernes, superficiels et vides que nous sommes. Pour eux, faire l'amour était un rituel qui non seulement les unissait les uns aux autres et renforçait les liens entre adultes, mais aussi qui les unissait à l'univers. En l'absence de monogamie, les enfants savaient qui était leur mère, mais considéraient que tous les hommes de la tribu étaient leurs pères et chaque homme contribuait à leur éducation. 

Et les Mésopotamiens vivaient à une époque où les religions hébraïques n'existaient pas encore. Pas de religion juive, pas de chrétiens et encore moins de musulmans. Pas de diabolisation de la sexualité, pas de honte, pas de répression, pas de diabolisation du désir et du corps de la femme, pas de tabous. Toutefois, leur nouvelle réalité ne permettait plus des relations libres entre adultes. Cela n'était plus possible puisque la population était devenue tellement grande que les gens ne se connaissaient plus. Les gens qui les entouraient étaient souvent des inconnus. Et le concept de propriété privée s'est étendu à la sexualité et les a amené à opter pour le mariage et la monogamie, un système qui permet d'assurer aux femmes la protection et les ressources d'un seul homme et à l'homme l'assurance que ses enfants sont bien les siens.

Mais les moeurs sexuelles ne changent pas du jour au lendemain. La sexualité était encore vue différemment chez les Mésopotamiens. La monogamie s'imposait, mais la sexualité demeurait décomplexée et dépourvue de tabou. Les prêtresses avaient des rôles qui s'apparentaient parfois à ce que nous appellerions de la prostitution. Mais il ne s'agissait pas de l'acte déshumanisant et exploiteur que nous connaissons dans nos sociétés modernes. La prostitution moderne aurait horrifié les Mésopotamiens. Ils y auraient vu une cruelle et monstrueuse parodie de quelque chose de sacré. Non, dans le cas des prêtresses mésopotamiennes, il s'agissait plutôt d'actes sexuels ritualisés et hautement significatifs entre les croyants et les prêtresses. Selon certaines sources, il semblerait même qu'une fois par année, une grande cérémonie religieuse se soldait de manière pour le moins étonnante: le roi de la cité faisait publiquement l'amour avec la grande prêtresse d'Inanna, symbolisant ainsi l'union du peuple à sa déesse. 

Pour nous, contemporains, cela est difficile à imaginer!

Ce qui est extraordinaire, c'est que malgré le fait que ces civilisations soient vieilles de plusieurs milliers d'années, on retrouve des inscriptions sur des tablettes d'argile qui décrivent leurs croyances, leurs mythes, leurs rituels et leurs vies. Et nous avons appris à les déchiffrer, ce qui est un exploit extraordinaire. J'adore lire les traductions de ces textes, c'est complètement captivant.

Dans mes lectures, je suis tombé sur des incantations religieuses faites par des femmes qui parlaient à et au nom de ta déesse protectrice, Inanna. Ces anciens peuplent adoraient et craignaient Inanna car elle était la divinité de l'amour et de la guerre, capable d'un amour divin mais aussi de colère et de cruauté. Ce que je trouve personnellement génial. Ces gens comprenaient que l'amour et la haine ne sont pas des opposés, mais les deux facettes d'une seule et même chose: la passion. Inanna est donc la déesse de la passion brûlante qui consume tout sur son passage. Elle est la déesse de l'intensité de vivre. Elle est l'incarnation des désirs les plus ardents.

Bref, je suis donc tombé sur ces incantations religieuses qui sont faites par des femmes qui invoquent une déesse féminine au sujet de la sexualité féminine. J'ai trouvé ça complètement fascinant puisque, comme tu le sais, les religions hébraïques récentes sont très patriarcales: Dieu est un homme, les rabins/prêtres/imams sont des hommes, les prophètes sont des hommes, etc. Et on y occulte largement la sexualité comme si elle était mal. 

Mais ici, on lit des incantations de prêtresses faites à une déesse! À propos de la sexualité! C'est tout simplement incroyable.

Dans cet extrait, la femme et/ou la prêtresse s'adresse à Inanna et parle également en son nom, elle la cite et l'incarne, et il s'agit d'une supplication afin d'obtenir un amant. Remarque combien l'acte sexuel est perçu comme un acte sacré:

Ma vulve, la corne,
Le bateau du ciel,
Est plein d'impatience comme la jeune lune,
Ma terre inculte est en jachère,
Quant à moi, Inanna,
Qui va labourer ma vulve ?
Qui labourera mon champ ?
Qui labourera mon sol humide ?
Quant à moi, la jeune femme,
Qui va labourer ma vulve ?
Qui y stationnera le bœuf ?
Qui va labourer ma vulve ?
 
Rends ton lait doux et épais mon époux
Mon berger, je boirai ton lait frais
Taureau sauvage, Dumuzi, rends ton lait doux et épais,
Je boirai ton lait frais,
Que le lait de la chèvre coule dans ma bergerie,
Remplis ma sainte baratte de fromage au miel
Seigneur Dumuzi, je boirai votre lait frais.

Notez que la "corne" est une métaphore du pénis. En fait, comme il s'agit d'une société agraire, il y a plein de métaphores qui sont en lien avec l'agriculture. Et l'astronomie. Le "bateau du ciel" est probablement  l'arc de cercle tracé dans le ciel par la Voie lactée dans le ciel nocturne. Lien profond entre la sexualité et l'univers.

Imaginez, c'était ça leurs prières! 

C'était ça leurs incantations religieuses! 

Elles étaient récitées en public! 

Et malheureusement, bien que la traduction nous permette d'en comprendre le sens, on perd la beauté du rythme, de la sonorité, de la poésie et des rimes. On a perdu la musique et les danses qui l'accompagnaient. Ces incantations, dans leur version originales, devaient être magnifiques, poétiques et extraordinairement sensuelles. 

Quel univers mythologique fascinant, n'est-ce pas?

En tous cas, moi je trouve ça infiniment passionnant. 




Agriculture

La propagation de l'agriculture du Moyen-Orient vers l'Europe entre 9600 et 3800 avant notre ère.




Trouvé ici.


La Descente aux Enfers de la déesse Inanna




Inanna est dans les cieux, chez elle, entourée des autres dieux, adorée de l'humanité, au sommet de sa gloire. 

Soudain, elle entend un murmure l'appelant aux Enfers. Même si elle essaie de l’ignorer, le murmure continue.

Les Enfers sont dirigés par sa sœur, Ereshkigal. Contrairement à Innana, Ereshkigal est la reine des ténèbres. Elle règne sur les morts et sur tout ce qui se trouve dans l'ombre. Elle est mariée à Nergal, le dieu de la guerre et de la peste.

Au fil des jours, Inanna continue d’entendre cet appel aux Enfers. Il l'invite à voir ce qu’elle n’a pas encore vu, de faire l’expérience de ce qu’elle n’a pas encore vécu et d’apprendre ce qu’elle ne sait pas encore. Le murmure devient de plus en plus fort jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus le nier.

Inanna décide d'y aller. Elle vit depuis trop longtemps dans le confort et la prévisibilité. Il est peut-être temps de voir ce qu’elle n’a pas encore vu, de vivre ce qu’elle n’a pas encore vécu et d’apprendre ce qu’elle ne sait pas encore.

Alors qu'Innana commence son voyage, elle rencontre son premier obstacle. Dans le monde souterrain d’Ereshkigal, sept portes bloquent le chemin vers son palais. Lorsqu'Ereshkigal apprend l'arrivée d'Inanna à la première des sept portes, elle ordonne de les sceller et de les verrouiller. Pour qu'Inanna l'atteigne, Ereshkigal exige que sa sœur Inanna ouvre les portes à travers une série de sacrifices afin de l'humilier.

A la première porte, Inanna frappe doucement. Un gardien demande : «Qui êtes-vous et pourquoi êtes-vous venue?»

«Je m'appelle Inanna, Reine du Ciel et de la Terre. S'il vous plaît, laissez-moi entrer. Je suis venue pour voir ce que je n'ai pas encore vu, pour expérimenter ce que je n'ai pas encore vécu et pour apprendre ce que je ne sais pas encore.»

Le portier lui demande de renoncer à sa couronne royale et alors seulement il ouvrira la porte. Renoncer à sa couronne royale, c'est comme abandonner un peu de son pouvoir, de son statut, de son prestige, de sa richesse. Sa couronne est un symbole de sa royauté et de son influence durement gagnés. Mais ici, aux Enfers, elle ne détient aucune royauté, aucun pouvoir ou influence. Elle y renonce à contrecœur et se dirige vers la porte suivante.

À la deuxième porte, on lui demande de remettre son bracelet.

À la troisième porte, on lui demande d'abandonner son collier. 

Alors qu'elle franchit les portes, on lui demande de se dépouiller de tous ses atours. Petit à petit, cela la rend de plus en plus affaiblie.

Elle s'approche de la sixième porte en se sentant de plus en plus vulnérable. Elle frappe avec hésitation. «Je m'appelle Inanna. Et… je me souviens à peine de la raison pour laquelle je suis venue ici…» 

Sans qu'on le lui demande, on lui vole son plastron. 

Elle crie. 

Maintenant, son cœur est exposé et elle est vulnérable sans lui. Elle passe un moment à se demander si elle doit continuer.

Au fur et à mesure qu'elle descend, les parois du labyrinthe se referment et sa cape traîne et s'accroche sur le sol inégal et boueux. Elle commence à marcher à quatre pattes, se coupant les jambes et la paume de ses mains. 

Elle commence à se demander pourquoi elle est venue ici, à quoi sert toute cette souffrance?

Finalement, Inanna atteint la dernière porte. Elle frappe doucement à la porte. "Bonjour? Je suis là… et… c'est tout." 

À cette porte, on lui demande de remettre son dernier vêtement, son manteau royal. 

Elle est maintenant complètement nue et vulnérable, sans rien pour se défendre.

Inanna franchit la porte finale nue, humble et vaincue. 

Elle arrive face au trône de sa sœur Ereshkigal, la reine des Enfers. Ereshkigal regarde Innana avec l'Œil de la Mort. À ce moment-là, Inanna meurt. Son cadavre reste accroché à un crochet pendant trois jours.

Pendant ce temps, la déesse Ninshubur attend avec impatience le retour d’Inanna. Au troisième jour, elle frappe les tambours et informe la communauté que leur reine est descendue aux Enfers. Face à l'amour exprimé par les fidèles, Ereshkigal s'approche de sa sœur et lui donne l'eau de vie, une substance magique qui peut ressusciter les morts.

Inanna revient lentement à la vie alors qu'Ereshkigal se retire dans les ténèbres.

Alors qu'Inanna commence sa quête vers le monde supérieur, elle s'arrête à chaque porte et se questionne à propos de la valeur que chaque objet lui confère désormais.

Est-ce que cela correspond à sa nouvelle vision du monde?

La cape détient-elle un réel pouvoir?

Et la couronne?

Elle décide de tout quitter et de retourner dans le monde supérieur en tant que femme humiliée.

Elle est changée à jamais.

La personne qu'elle était lorsqu'elle est entrée aux Enfers est décédée, mais une nouvelle femme est née.

Elle se sent plus forte qu’elle ne l’a jamais été car elle a accompli ce qu’elle s’était fixé pour objectif d’accomplir.

Elle a vu ce qu’elle n’avait jamais vu, a vécu ce qu’elle n’avait jamais vécu et a appris ce qu’elle ne savait pas.

Et elle en sort nue et humble, mais grandie.

Sa souffrance était le prix à payer pour atteindre son plein potentiel et devenir tout ce qu'elle est capable d'être.

Désormais, sa force ne réside plus dans ses artifices, mais dans sa chair et dans son être.

Elle a vaincu.

Elle est victorieuse.

Elle est davantage que ce qu'elle se croyait capable d'être.

Elle est une Lionne.




 

La plaque Burney



La plaque Burney, appelée aussi en anglais "The Queen of the Night" (la Reine de la Nuit), est une plaque de terre cuite datée de la période paléo-babylonienne, (entre 1792 et 1750 av. J.-C. sous le règne du roi Hammurabi.

Elle représente une déesse en haut-relief.

Il fut suggéré qu'il pourrait s'agir d'une représentation de Lilith, mais cette hypothèse fut repoussée par plusieurs spécialistes au profit de celle avançant qu'il s'agit d'une représentation de la déesse Ishtar, Ereshkigal ou Inanna.

Elle est conservée au British Museum. 



Percer le secret du proto-élamite


Extrait de la fascinante nouvelle:


The world's oldest undeciphered writing system, which has so far defied attempts to uncover its 5,000-year-old secrets, could be about to be decoded by Oxford University academics.

This international research project is already casting light on a lost bronze age middle eastern society (...) "I think we are finally on the point of making a breakthrough," says Jacob Dahl, fellow of Wolfson College, Oxford and director of the Ancient World Research Cluster.

Dr Dahl's secret weapon is being able to see this writing more clearly than ever before.

(...) This device, part sci-fi, part-DIY, is providing the most detailed and high quality images ever taken of these elusive symbols cut into clay tablets. (...) It allows a virtual image to be turned around, as though being held up to the light at every possible angle.

These images will be publicly available online, with the aim of using a kind of academic crowdsourcing. 

(...) But this is painstaking work. So far Dr Dahl has deciphered 1,200 separate signs, but he says that after more than 10 years study much remains unknown, even such basic words as "cow" or "cattle".

(...) But why has this writing proved so difficult to interpret?

Dr Dahl suspects he might have part of the answer. He's discovered that the original texts seem to contain many mistakes - and this makes it extremely tricky for anyone trying to find consistent patterns. (...) There seems to have been an unusual absence of scholarship, with no evidence of any lists of symbols or learning exercises for scribes to preserve the accuracy of the writing.

This first case of educational underinvestment proved fatal for the writing system, which was corrupted and then completely disappeared after only a couple of hundred years. "It's an early example of a technology being lost," he says. "The lack of a scholarly tradition meant that a lot of mistakes were made and the writing system may eventually have become useless."

Making it even harder to decode is the fact that it's unlike any other ancient writing style. There are no bi-lingual texts and few helpful overlaps to provide a key to these otherwise arbitrary looking dashes and circles and symbols.

This is a writing system - and not a spoken language - so there's no way of knowing how words sounded, which might have provided some phonetic clues.

(...) Even without knowing all the symbols, Dr Dahl says it's possible to work out the context of many of the messages on these tablets. The numbering system is also understood, making it possible to see that much of this information is about accounts of the ownership and yields from land and people. They are about property and status, not poetry.

(...) The tablets also have surprises. Even though there are plenty of pictures of animals and mythical creatures, Dr Dahl says there are no representations of the human form of any kind. Not even a hand or an eye. Was this some kind of cultural or religious taboo?

Dr Dahl remains passionate about what this work says about such societies, digging into the deepest roots of civilisation. This is about where so much begins. For instance, proto-Elamite was the first writing ever to use syllables. (...) And with sufficient support, Dr Dahl says that within two years this last great lost writing could be fully understood.


Si vous souhaitez contribuer à l'effort de traduction, voici les adresses à consulter:

http://cdli.ox.ac.uk/wiki/proto-elamite 

cdli.oxford@orinst.ox.ac.uk


 

ENKI'S HAILSTORM - sung in Sumerian (Peter Pringle)




 

Chant hourrite no 6

Version de Michael Levy:




This unique video, features my first of 2 arrangements for solo lyre, of the 3400 year old "Hurrian Hymn no.6", which was discovered in Ugarit in Syria in the early 1950s, and was preserved for 3400 years on a clay tablet, written in the Cuniform text of the ancient Hurrian language - The Hurrian Hymn (catalogued as Text H6) was discovered in Ugarit, Syria, in the early 1950s, and was preserved for 3400 years on a clay tablet, written in the Cuniform text of the ancient Hurrian language - except from a few earlier Sumarian fragmentary instructional musical texts from c.1950 BCE (Musical Instructions for Lipit-Ishtar, King of Justice) the Hurrian Hymn it is the oldest written song yet known, in History!

Although about 29 musical texts were discovered at Ugarit, only this text, (text H6), was in a sufficient state of preservation to allow for modern academic musical reconstruction.

In short, the Cuneiform text clearly indicated specific names for lyre strings, and their respective musical intervals -- a sort of "Guitar tablature", for lyre!

Although discovered in modern day Syria, the Hurrians were not Syrian -- they came from modern day Anatolia. The Hurrian Hymn actually dates to the very end of the Hurrian civilisation (c.1400BCE) . The Hurrian civilization dates back to at least 3000 BCE. It is an incredible thought, that just maybe, the musical texts found at Ugarit, preserved precious sacred Hurrian music which may have already been thousands of years old, prior to their inscription for posterity, on the clay tablets found at Ugarit!

My arrangement here, is based on the that the original transcription of the melody, as interpreted by Prof. Richard Dumbrill. Here is a link to his book, "The Archeomusicology of the Near East":  http://bit.ly/d3aovp

It is played here, on a modern evocation of the ancient Kinnor Lyre from neighbouring Israel; an instrument almost tonally identical to the wooden asymmetric-shaped lyres played throughout the Middle East at this amazingly distant time...when the Pharaoh's still ruled ancient Egypt.

A photograph of the actual clay tablet on which the Hurrian Hymn was inscribed, can be seen here:


The melody is one of several academic interpretations, derived from the ambiguous Cuneiform text of the Hurrian language in which it was written. Although many of the meanings of the Hurrian language are now lost in the mists of time, it can be established that the fragmentary Hurrian Hymn which has been found on these precious clay tablets are dedicated to Nikkal; the wife of the moon god. 

There are several such interpretations of this melody.

In my arrangement of the Hurrian Hymn, I have attempted to illustrate an interesting diversity of ancient lyre playing techniques, ranging from the use of "block and strum" improvisation at the end, glissando's, trills & tremolos, and alternating between harp-like tones in the left hand produced by finger-plucked strings, and guitar-like tones in the right hand, produced by use of the plectrum. 

I have arranged the melody in the style of a "Theme and Variations" -  I first quote the unadorned melody in the first section, followed by the different lyre techniques described above in the repeat, & also featuring improvisatory passages at the end of the performance. My arrangement of the melody is much slower than this actual specific academic interpretation  of the melody- I wanted the improvisations in the variations on the theme to stand out, and to better illustrate the use of lyre techniques by a more rubato approach to the melody.






Explications de Hochelaga: