Le site archéologique de l'Île-aux-Tourtes présente un intérêt patrimonial pour sa valeur archéologique. Plusieurs campagnes de fouilles y ont été menées au cours des années 1990 et 2000. Différentes phases d'occupation du site ont pu être documentées grâce à ces recherches. Certaines découvertes laissent croire que l'endroit a notamment servi de lieu de sépulture au cours de la préhistoire. Des os blanchis inhumés dans une fosse recouverte de pierres plates empilées rappellent un rituel funéraire associé à la période du Sylvicole inférieur (3000 à 2400 ans avant aujourd'hui). Des tessons de céramique et des outils lithiques découverts sur les lieux appartiennent à différentes époques préhistoriques. Une zone commerciale liée à la traite des fourrures, antérieure à la mission, a été identifiée. Divers éléments témoignent pour leur part de la mission du XVIIIe siècle. Les vestiges de l'église sont encore présents sur le site et plusieurs sépultures datant de l'époque de la mission ont été découvertes dans le cimetière établi à proximité. Des pierres ayant possiblement servi à soutenir les pieux de la palissade évoquent les ouvrages militaires qui ont été construits sur les lieux et la présence de plusieurs aires d'habitation suggère l'emplacement du village autochtone. Par ailleurs, le site, dont plusieurs sections n'ont pas encore été explorées, conserve un important potentiel de recherche.
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Un village pas comme les autres
De tous les villages iroquoiens connus dans la région du Saint-Laurent et des Grands Lacs, le site Mandeville est unique. Les fouilles effectuées pendant de nombreuses années ont permis de constituer l’une des plus imposantes collections de toute la Laurentie iroquoienne.
Vases domestiques, petits contenants, pipes… Nombreux et diversifiés sont les objets façonnés dans l’argile cuite. À elles seules, les collections céramiques justifient amplement l’étiquette de « site exceptionnel ».
Fouillé par les archéologues entre 1969 et 1975, le site Mandeville soulevait des questions quant à son emplacement en bordure de la rivière Richelieu, à 8 km en amont du fleuve Saint-Laurent. Était-ce un camp de pêche ? Cette terrasse naturelle surplombant une rivière riche en poissons laissait croire que des pêcheurs auraient pu s’y installer. Or, le site Mandeville accueillait plutôt un étonnant village d’environ 250 habitants répartis dans cinq maisons-longues.
En plus des cinq maisons-longues contemporaines, les chercheurs ont observé plusieurs superpositions d’habitations, ce qui laisse croire en une occupation prolongée au même endroit. Tous les indices de la culture matérielle comme la poterie et la datation au carbone 14 suggèrent une occupation du site entre 1500 et 1525 de notre ère.
Toutefois, la rivière Richelieu, qui s’appelait « rivière aux Iroquois » à l’époque de Samuel de Champlain, était empruntée pour se rendre au pays des Mohawks et de la ligue des Cinq Nations – Haudenosaunee. Comment alors expliquer que le site Mandeville, installé le long de cette rivière, ne soit pas entouré d’une palissade pour se protéger, comme c’était le cas pour d’autres villages iroquoiens, dont celui d’Hochelaga sur l’île de Montréal visité par Jacques Cartier en 1535? Les milliers d’artefacts récupérés sur le site de Mandeville témoignent d’une occupation qui s’est déroulée pendant une période de paix et de prospérité.
Des potières talentueuses
Le site Mandeville se démarque également sur le plan culturel, notamment par l’exceptionnelle production artistique des potières, qui s’avère d’une grande diversité.
Les vases domestiques figurent en grand nombre avec 537 contenants mis au jour. On compte au moins trois formats de vases domestiques : les gros vases d’entreposage, les vases réguliers et les vases emblématiques, richement décorés de motifs géométriques complexes.
Les petits vases sont des récipients de format réduit qui servent à différents usages, dont celui de l’apprentissage pour les jeunes filles. Cette collection de petits vases est de loin la plus imposante de toute la Laurentie iroquoienne.
Des pipes emblématiques
Les pipes du site Mandeville forment un corpus exceptionnel à l’échelle de la Laurentie iroquoienne. Contrairement aux vases, les pipes étaient, croient les chercheurs, fabriquées par les hommes de la communauté, comme ailleurs en Iroquoianie. On compte au total 365 pipes qui se divisent en 73 spécimens avec une effigie et 292 spécimens sans effigie.
Plante d’origine mexicaine, le tabac est emblématique de ce village, à en juger par la grande quantité de pipes mises au jour. Les pipes et le tabac jouent un rôle symbolique déterminant, mais le grand nombre de pipes suggère aussi une utilisation plus ludique.
Le site Cliche-Rancourt en vedette à Télé-Québec (L'Écho de Frontenac)
Extrait de l'article:
Le site archéologique Cliche-Rancourt sera en vedette le 16 mai à Télé-Québec, dans le cadre de l’émission La préhistoire du Québec animée par Patrick Couture. «De tous les endroits visités, celui-là a été un de mes préférés. Je me sentais dans une cathédrale, c’était presque une expérience spirituelle d’être là, d’imaginer ces premiers humains qui mettent le pied en sol québécois et de marcher au même endroit où ils se trouvaient», relate l’enseignant et auteur de plusieurs ouvrages sur la préhistoire.
Intitulé Les premiers Québecois, ce segment qui sera présenté à 19h met notamment en vedette l’archéologue renommé et professeur émérite Claude Chapdelaine, en plus d’offrir une visite du site qui accueillait ses premiers humains voilà plus de 12 000 ans. L’émotion vécue par l’animateur en présence d’objets ayant servi à cette époque lointaine est palpable à l’écran.
Auteur du livre La préhistoire du Québec, l’enseignant au primaire et papa a consacré durant plusieurs années une partie de son temps libre à une vaste recherche après avoir constaté qu’aucun ouvrage traitant exclusivement de la préhistoire du Québec n’était disponible. C’est après la publication de son livre que l’offre du documentaire télé lui a été proposé. «C’est extraordinaire parce cette opportunité m’a donné la possibilité de sortir des livres et des sites web pour me rendre sur les lieux que je ne connaissais que par mes études.»
L’authenticité et la passion évidente de Patrick Couture pour l’archéologie risquent fort de semer la contagion chez les télespectateurs. «Un de mes objectifs est d’alimenter un certain émerveillement pour notre territoire, notre Québec. Souvent, on a tendance à pendre pour acquis l’endroit où on vit, où on a grandi, et on ne voit plus les merveilles qu’il recèle. Il s’est passé tellement de choses à travers les milliards d’années qui sont renversantes! Quand on réalise ça, on ne regarde plus les paysages de la même façon.»
Tous les segments de l’émission La préhistoire du Québec sont accessibles en ligne via l’appli de Télé-Québec et ici.
Rencontre entre Innus et Français
PREMIÈRE RENCONTRE ENTRE INNUS ET FRANÇAIS: « Pierre Pastedechouan nous a rapporté que sa grand’mere prenoit plaisir à raconter l’estonnement qu’eurent les Sauvages voyans arriver le vaisseau des François qui aborda le premier en ces pays cy, ils pensoient que ce fust une Isle mouvante«(...) ayant enuoyé quelques personnes pour recognoistre quels gens amenoit ceste grande maison de bois, les messagers rapporterent à leur maistre que c'estoient des hommes prodigieux et espouvantables ; qu'ils s'habilloient de fer, mangeoient des os, et beuvoient du sang , ils les avoient veu couverts de leurs cuirasses, manger du biscuit et boire du vin. Nos Sauvages disoient que les François beuvoient du sang, et mangeoient du bois, appelant ainsi le vin, et le biscuit.»
Paul LE JEUNE, Relations des Jésuites, 1633.
(Illustration : Archives Canada)
La plus vieille oeuvre d'art d'Amérique

La plus vieille oeuvre d'art d'Amérique est gravée sur un os de mammouth et a environ 13 000 ans.
Trouvé ici.
Habitation du Paléoindien ancien
Reproduction de Michael Gramly d'une habitation du Paléoindien ancien au site Adkins inspirée des Inuit, créée pour l'exposition «Clovis peuple chasseur de caribous» qui se trouve à Lac Mégantic. Le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke a acheté des peaux de caribou et les a fait traiter
(Merci à Claude Chapdelaine)
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