Patrimoine mondial de l’humanité: Anticosti porte les archives géologiques de la vie




Comptant au moins 1400 espèces de fossiles datant de plus de 400 millions d’années, l’île d’Anticosti pourrait devenir, dans moins d’un an, l’un des sites naturels du patrimoine mondial de l’humanité, comme les îles Galapagos en Équateur, le parc Yellowstone aux États-Unis ou la Grande Barrière de corail d’Australie. 

« En traversant l’île, on voit défiler 10 millions d’années », déclare André Desrochers, professeur de sciences de la terre à l’Université d’Ottawa, qui fréquente Anticosti depuis plus de 45 ans. 

Encore sous le charme de cette île 17 fois plus grande que celle de Montréal – l’équivalent de la distance Montréal-Québec –, il a contribué à faire connaître les milieux marins enfouis dans les couches sédimentaires. 

Ici, on n’a qu’à se pencher pour apercevoir des carapaces de brachiopodes et de trilobites figées dans la roche calcaire depuis la petite enfance de la vie sur Terre. 

« On sait qu’un phénomène catastrophique a fait disparaître 85 % des espèces vivantes à la fin de l’Ordovicien, il y a environ 440 millions d’années. Nous sommes les lointains descendants de cette première extinction massive, et les archives se trouvent dans les falaises spectaculaires qui se dressent devant nos yeux », s’émerveille M. Desrochers, responsable du volet scientifique de la mission qui consiste à défendre la candidature d’Anticosti dans le processus d’accréditation à l’UNESCO, entamé il y a cinq ans.

On y est presque ! 

Même si tous les acteurs de ce long processus ne veulent pas vendre la peau de l’ours trop vite, il semble qu’à cette étape, les plus grands obstacles à l’approbation de l’UNESCO, en juin 2023, soient franchis.

Cette nomination n’apportera pas de financement international à Ottawa et Québec. 

« Mais on y gagnera une visibilité mondiale et l’assurance d’une protection permanente le long des 550 km de berges et une grande partie du lit des rivières Vauréal et Jupiter », affirme Katie Gagnon, coordonnatrice pour la candidature d’Anticosti à l’UNESCO depuis 2019. 

« Et fini les projets de développement de pétrole, de gaz ou de mines », poursuit-elle.

Compte tenu de la complexité de la démarche, c’est à son avis le dernier projet de cette ampleur pour une génération de Québécois. La prochaine mise à jour des sites canadiens n’aura pas lieu avant 2032. Seulement huit projets (dont Anticosti) avaient été retenus en 2017 sur une cinquantaine de propositions.  

La science, grande gagnante

Les randonneurs, les pêcheurs et les chasseurs pourront continuer d’y circuler.

La recherche scientifique sera la grande gagnante de cette île mystérieuse, qui a été le cauchemar des navigateurs avec plus de 450 naufrages.

PLUSIEURS MILLÉNAIRES D’OCCUPATION HUMAINE

-3500

Des Autochtones fréquentent Notiskuan, ou « lieu où on chasse l’ours », à l’origine du nom Anticosti. 

1600 

L’île est offerte par le roi de France à Louis Joliet, qui devient sieur de Mingan et d’Anticosti. 

1690

L’amiral Phipps, de la flotte anglaise, s’échoue au large de l’île, alors qu’il revient vaincu d’une bataille à Québec. 

1874

L’Anticosti Island Company tente de peupler l’île. C’est un fiasco et la compagnie est vendue 10 ans plus tard. 

1895

Le millionnaire français Henri Menier achète l’île pour 125 000 $.

1913

Après la mort d’Henri Menier, son frère Gaston prend la relève, mais de façon moins ambitieuse. Il vend l’île en 1926 à la Wayagamack Pulp and Paper pour 6,5 M$. 

1937

Le bras droit d’Hitler, Herman Goering, offre d’acheter l’île au nom de l’Allemagne pour 14 M$. La guerre est déclarée avant que l’affaire soit conclue. 

1967

La Wayagamack Pulp and Paper, qui avait acquis la Consolidated Paper Corporation, propriétaire de l’île, devient la Consolidated Bathurst. 


1974

Le gouvernement du Québec devient propriétaire de l’île pour 23,8 M$, mettant fin à un siècle de gestion privée. 

1984

Création de la SÉPAQ, qui devient le principal gestionnaire des activités.

1996

Le dernier ours est aperçu à Anticosti. 

2017

Inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO 

2022

Le Centre du patrimoine mondial accepte la proposition du Canada. Il dispose de 18 mois pour faire connaître ses recommandations.




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Pterygotus anglicus (Gabriel Ugueto)




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Taeniolabis (Roman Uchytel)



Taeniolabis, a genus of multituberculate mammal from Paleocene North America.
This rodent-like mammal with large gnawing teeth at the front of its jaws was about 1 to 1.8 m. long.


Des empreintes de pas de l'ère glaciaire découvertes aux Etats-Unis



Des empreintes de pas laissées par des chasseurs-cueilleurs de l'ère glaciaire récemment découvertes dans un désert de l'Ouest américain jettent une nouvelle lumière sur les premiers peuplements d'Amérique du Nord.

88 empreintes de pas vieilles de plus de 12.000 ans

Ces dizaines de traces de pas fossilisées ont été découvertes par pur hasard au début du mois de juillet dans le lit d'une rivière asséchée par deux chercheurs, Daron Duke et Thomas Urban, qui conduisaient vers la base militaire Hill Air Force Base, située dans le désert du Grand Lac Salé de l'Utah. Les deux hommes discutaient... d'empreintes de pas. "On se demandait : 'A quoi ça ressemblerait ?'", explique M. Duke à l'AFP. "Et il a répondu : 'Un peu à ce qu'on voit par la fenêtre'" de la voiture.

Les deux scientifiques ont ainsi mis au jour 88 empreintes de pas vieilles de plus de 12.000 ans appartenant à des adultes et des enfants. "Leur apparence varie, allant de simples taches décolorées sur le sol à des petits morceaux de terre qui apparaissent autour d'elles et sur elles. Mais elles ressemblent à des empreintes de pas", poursuit-il.

Plusieurs jours de fouilles minutieuses ont ensuite été nécessaires, parfois à plat ventre, pour s'assurer que ce qu'ils observaient était aussi ancien qu'ils le pensaient. "Il semblerait que des personnes aux pieds nus aient marché dans une eau peu profonde où il y avait une sous-couche boueuse", déclare Daron Duke. "Dès qu'ils ont retiré leur pied, le sable s'est déposé et a parfaitement préservé (l'empreinte)".

"Ebloui"

Il avait amené Thomas Urban, archéologue de l'Université Cornell, en raison de son expertise sur les traces d'anciens peuplements, notamment après sa découverte d'empreintes de pas humains datant de 23.000 ans dans le désert du parc national de White Sands au Nouveau-Mexique l'année dernière.

Ces nouveaux fossiles s'ajoutent à une multitude d'autres trouvailles dans la zone, notamment des outils en pierre, des preuves de l'usage du tabac, des os d'oiseaux et restes de campements, qui commencent à révéler un portrait plus complet des Shoshones et de leur présence continue dans la zone depuis 13.000 ans.

"C'est ici que (ce peuple autochtone) vivait, et c'est ici qu'il réside toujours", explique M. Urban, qui considère que déceler ces empreintes a représenté un moment fort de sa carrière. "Une fois que j'ai compris que je déterrais une empreinte humaine, que je voyais des orteils, que c'était dans un état immaculé, j'ai été ébloui", se souvient-il.

Et partager cette découverte avec les descendants éloignés des personnes ayant laissé ces empreintes a été extrêmement gratifiant, selon lui. "Le lien entre quelque chose de si lointain et de tellement humain, je pense que cela touche tout le monde d'une façon ou d'une autre", conclut-il.


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Céphalopodes géants




 

Onychonycteris (Roman Uchytel)



Onychonycteris is the more primitive of the two oldest known monospecific genera of bat, it was unique among bats in that it had claws on all five fingers, as opposed to two or three in all other known species.
It lived during the Eocene in North America and was roughly‭ ‬25‭ ‬cm long with a ‬52‭ ‬cm wingspan.


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Il y a 77 millions d'années




 

Découverte d’un cratère sous-marin de 8 km de large qui se serait formé au moment de la disparition des dinosaures



Ce cratère de 8,5 kilomètres de diamètre a vraisemblablement été créé par un astéroïde tombé sur Terre il y a de cela 66 millions d’années. Mais il ne s’agit pas de l’astéroïde tueur qui est à l’origine de l’extinction massive du Crétacé-Paléogène ! Tous deux pourraient néanmoins être issus du même flux d’astéroïdes ou avoir été formés par la rupture d’un corps parent, estiment les chercheurs à l’origine de la découverte.

Il y a de cela 66 millions d’années, un astéroïde de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre s’abattait sur Terre, provoquant la disparition des dinosaures — l’une des extinctions les plus importantes de l’histoire de la Terre. L’événement a laissé une trace indélébile, le cratère de Chicxulub, situé non loin de la péninsule Yucatán au Mexique. Les experts estiment que de grands astéroïdes (d’environ 50 mètres de diamètre) entrent en collision avec la Terre tous les 900 ans environ ; les impacts impliquant des astéroïdes encore plus gros (de plus de 1 kilomètre) sont heureusement moins fréquents : ils surviennent tous les millions d’années.

À ce jour, seule une faible proportion d’impacts à hypervitesse a été préservée ou découverte. Les impacts des grands astéroïdes avec la Terre sont de ce fait encore mal compris, malgré le risque qu’ils représentent. On recense environ 200 cratères sur Terre, dont seulement 15 à 20 cratères d’impact sous-marins — un chiffre étonnant, sachant que la majeure partie de notre planète est recouverte d’eau. Mais un nouveau cratère sous-marin pourrait bientôt s’ajouter à la liste.

Des caractéristiques compatibles avec un impacteur

Les chercheurs ont découvert ce nouveau cratère grâce à l’analyse de données sismiques du plateau continental guinéen. « Je n’avais jamais rien vu de tel. Au lieu des séquences sédimentaires plates auxquelles je m’attendais sur le plateau, j’ai trouvé une dépression de 8,5 km sous le fond marin, avec des caractéristiques très inhabituelles », relate le Dr Uisdean Nicholson, géologue à l’Université Heriot-Watt d’Édimbourg.

Le cratère — baptisé Nadir, du nom d’un mont sous-marin situé à proximité — est enfoui sous environ 300 à 400 m de sédiments paléogènes, au large de l’Afrique de l’Ouest, à 400 km des côtes de la Guinée. Cette dépression affiche des caractéristiques compatibles avec un gros cratère d’impact d’astéroïde : un bord élevé au-dessus d’un plancher en gradins (ou terrasses), un soulèvement central prononcé et une déformation étendue de la subsurface, précisent les chercheurs dans Science Advances. Ils ont également observé des éjectas à l’extérieur du cratère, avec des dépôts sédimentaires très chaotiques s’étendant sur des dizaines de kilomètres alentour.

Pour l’équipe, il ne fait aucun doute que ce cratère a été formé par un astéroïde. Ces caractéristiques sont en effet incompatibles avec d’autres processus entraînant la formation de cratères (tels que le retrait ou la dissolution du sel sous la surface, l’échappement de gaz ou de fluides, ou l’effondrement des caldeiras par exemple). « Ces processus sont soit incompatibles avec la géologie et la stratigraphie locales […], soit entraîneraient des morphologies de cratère et des relations d’échelle qui diffèrent considérablement de celles observées », expliquent les auteurs de l’étude.

Une cascade d’événements désastreux

D’après les données de simulations, l’impact aurait vraisemblablement entraîné un gigantesque tsunami, de plus d’un kilomètre de haut, ainsi qu’un tremblement de terre de magnitude 6,5 environ. L’énergie libérée aurait été environ 1000 fois supérieure à celle de l’éruption et du tsunami survenus en janvier 2022 dans les îles Tonga, précise le Dr Veronica Bray, spécialiste des sciences planétaires à l’Université d’Arizona.

Les conséquences climatiques d’un tel événement dépendent, quant à elles, de la quantité de volatils/aérosols éjectés dans l’atmosphère, notent les chercheurs. Ils pensent que l’impact pourrait avoir libéré des quantités substantielles de gaz à effet de serre, produit à partir des gisements de schistes noirs riches en matières organiques enterrés à faible profondeur.

Les données sismiques suggèrent par ailleurs que le cratère s’est formé à (ou non loin de) la limite du Crétacé-Paléogène, il y a environ 66 millions d’années ; cet astéroïde serait donc tombé à peu près au même moment que l’astéroïde de Chicxulub, qui a anéanti les dinosaures. De par l’incertitude de la résolution des données sismiques, la datation reste toutefois à confirmer.

Mais si l’hypothèse se vérifie, cela pour signifier que les deux astéroïdes sont des fragments d’un même corps parent ou qu’un flux d’astéroïdes massifs est survenu à l’époque. « Bien qu’il soit beaucoup plus petit que l’impacteur de Chicxulub qui a provoqué l’extinction, son existence même nous oblige à étudier la possibilité d’un groupe d’impacts au Crétacé supérieur », souligne le Dr Sean Gulick, spécialiste des impacts à l’Université du Texas à Austin et co-auteur de l’étude. L’équipe envisage à présent de réaliser un forage sur les lieux, afin de confirmer l’origine de cet impact et déterminer son âge plus précisément.



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Pourquoi en savons-nous si peu sur les druides ?



Les druides étaient-ils des prêtres pacifiques ou de dangereux prophètes ? Vouaient-ils un culte à la nature ou préparaient-ils une rébellion ? Nous ne savons pas grand-chose de cette ancienne classe sociale, mais ces lacunes n'ont jamais empêché les spéculations sur leur véritable nature.

Les premiers témoignages détaillés sur les druides remontent au premier siècle avant notre ère, mais il est probable que leur rôle particulier ait trouvé sa place dans les anciennes communautés de ce qui est aujourd'hui devenu la Grande-Bretagne, l'Irlande et la France bien avant cette date. Le témoignage en question provient d'une transcription latine du terme celtique désignant une classe sociale du peuple celte constituée de personnes dévouées à la prophétie et au rituel.

Étant donné que les Celtes avaient une tradition orale, tous les témoignages écrits concernant les druides provenaient de peuples tiers, notamment des Romains. Les druides « s'occupent des choses sacrées, ils dirigent les sacrifices publics et privés, et interprètent tout ce qui a trait à la religion, » écrivait par exemple Jules César en 50 avant notre ère, après avoir envahi la Gaule. L'empereur avait remarqué leur intérêt pour l'astronomie, l'éducation et la bravoure, ainsi que leur coutume de sacrifier leurs compatriotes gaulois pour s'attirer la grâce des dieux en mettant le feu à de gigantesques effigies humaines en osier où étaient enfermés des hommes vivants.

D'autres auteurs romains ont également été obsédés par l'amour que vouaient les druides au sang et à la mort. Pline l'Ancien évoquait par exemple le goût des druides pour le gui et le sacrifice humain. « Le meurtre d'un homme était pour eux un acte attestant de la plus grande dévotion, » écrivait-il, « et manger sa chair signifiait s'assurer une santé bénie des dieux. »  Tacite a même fait état d'une bataille au Pays de Galle au cours de laquelle les druides « ont recouvert leurs autels du sang des captifs et consulté leurs dieux à travers des entrailles humaines. »

Ces dévots païens constituaient une menace existentielle pour les Romains, ces derniers craignaient le pouvoir exercé par les druides sur les communautés celtes conquises par Rome. Dans son livre, Jane Webster suggère que les visions apocalyptiques des druides ainsi que leurs rituels étaient perçus comme des actes de résistance par l'envahisseur romain qui s'est empressé d'éradiquer cette menace dès le commencement du règne d'Auguste, en 27 avant notre ère.

Au premier siècle de notre ère, le christianisme commença à se répandre en France et dans les îles Britanniques et au fil des siècles de nombreuses traditions celtes tombèrent derrière son voile. Cependant, les druides continuèrent de faire des apparitions dans la littérature médiévale, ce qui laisse entendre que ces prêtres païens sont plus tard devenus des guérisseurs ou des magiciens. Pourtant, étant donné que nous ne disposons d'aucun témoignage écrit sur les Celtes préchristianisme, il est quasiment impossible de vérifier les revendications historiques au sujet des druides. Néanmoins, les druides sont revenus plusieurs fois sur le devant de la scène au cours des millénaires avec notamment une résurgence à l'époque romantique et une réincarnation au 21e siècle sous la forme du néodruidisme.

Bien que, n'y voyant qu'une exagération de la réalité, les historiens aient fini par rejeter les allégations romaines sur les traditions religieuses prétendument brutales des druides, la controverse autour de leurs rituels macabres a refait surface en 1984. Cette année-là, un coupeur de tourbes avait déterré des restes humains dans le comté de Cheshire, en Angleterre, et sa découverte n'avait rien d'ordinaire : l'Homme de Lindow, comme il fut plus tard nommé, avait été conservé dans la tourbière depuis près de 2 000 ans. À première vue, il était devenu un "Homme des marécages" après avoir été blessé à la tête, poignardé et étranglé avant d'être laissé pour mort dans ces environs marécageux. Son estomac contenait du pollen de gui, ce qui alimenta les spéculations sur sa possible mort lors d'un sacrifice pratiqué, peut-être, par des druides, ou sur le fait qu'il était lui-même un prince druide.

Il est tentant de spéculer sur la véritable nature des druides, mais puisque la plupart des connaissances au sujet de cette ancienne caste sociale émanent de sources secondaires, il est impossible de vérifier la plupart des affirmations. Même le terme en lui-même semble avoir été utilisé pour désigner de manière générale des hommes instruits, des philosophes, des professeurs ou des hommes pieux intéressés par la nature, la justice et la magie. Et l'archéologie n'a pas plus de réponses convaincantes à offrir. « À l'heure actuelle chez les archéologues, il n'existe pas de consensus pour faire le lien entre des preuves matérielles et des druides, même au sein d'un pays donné, » écrivait Ronald Hutton pour le magazine History Today. « Quel que soit le lieu, nous n'avons jamais déterré d'artefact qui ait fait l'unanimité au sein des experts comme relevant du druidisme. » Les druides ont toujours été entourés de magie et de mystère.



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Polychete



Spécimens de Polychete (groupe des Annelidés). Trouvé dans shales d'Utica de l'État de New York.


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Contrairement à ce que l'on imagine, les Gaulois savaient écrire



Nombreux sont les mythes autour des Gaulois. Les aventures d’Astérix et plus largement l’engouement pour les peuples celtes charrient avec eux quelques croyances erronées. Un mythe qui a la peau dure ? Les Gaulois auraient boudé l’écriture.  « Ce cliché est hérité d'un passage de La Guerre des Gaules, de César, souvent lu trop rapidement. César rapporte que les druides voulaient conserver le secret de leur pratique, et donc qu’ils évitaient l’usage de l’écriture. Mais il est aussi explicitement mentionné dans ce même passage que les Gaulois écrivaient pour les affaires courantes, et qu’alors, ils utilisaient l'alphabet grec » explique Coline Ruiz Darasse, épigraphiste.

Cette chargée de recherche CNRS à l'Institut Ausonius (Université Bordeaux-Montaigne) est à la tête d’un grand projet de recensement et de numérisation des inscriptions gauloises retrouvées en France. Il y en a aujourd’hui près de 800 (sans compter les inscriptions sur les pièces de monnaie), que les spécialistes ont commencé à étudier dès le 19e siècle. La somme de ces savoirs sera disponible en ligne dès le mois d’août 2022, sur le site du RIIG – le recueil informatisé des inscriptions gauloises. Parmi elles, un grand nombre de noms propres écrits sur des cruches, des pierres tombales, des bols...

« Je trouve ça à la fois incroyable et très émouvant de pouvoir lire ces noms écrits sur des objets du quotidien. Cela permet aussi d’avoir un accès direct à la langue gauloise. C’est un moyen privilégié d’en savoir plus sur ces populations celtiques, en contre-point de La Guerre des Gaules, qui est un récit de propagande écrit par César pour financer ses campagnes militaires » souligne Coline Ruiz Darasse. Parmi les exemples que l’on peut désormais consulter en ligne, il y a aussi cette dédicace au dieu des forgerons, Ucuetis, gravée sur une stèle et retrouvée à Alésia, lieu de la reddition de Vercingétorix face à César. « C’est intéressant : d’une part, cela a appuyé l’identification du lieu. En effet, la pierre mentionne "in Alisiia" à la dernière ligne, c’est-à-dire "à Alésia". Et d’autre part, quelques années plus tard, des fouilles archéologiques ont découvert une forge à cet endroit, venant confirmer le sens du texte et l’identité du dieu » s’enthousiasme la chercheuse.        

« VERCINGÉTORIX » SUR DES PIÈCES DE MONNAIE

Si cette stèle, écrite en alphabet latin, date du 1er siècle ap. J.-C., les Gaulois ont commencé à utiliser l’écriture bien avant. Ils pourraient y avoir eu recours dès l’âge du Bronze, même si les spécialistes n’en ont pas trouvé de traces. « Il y avait bien des langues gauloises, qui étaient peut-être écrites sur des supports périssables : des écorces d'arbres, des tablettes en bois, des tissus... Ou bien les Gaulois ne faisaient qu’un usage oral de la langue » explique la chercheuse. Quand les Grecs fondent Marseille vers 600 av. J.-C., ils apportent leur alphabet – mais les Gaulois mettront près de 300 ans à se décider à l’utiliser, sans que l’on ne sache vraiment pourquoi ils attendirent si longtemps. C’est en tout cas au début du 2e siècle av. J.-C. que les premières inscriptions gauloises écrites avec l’alphabet grec apparaissent autour de la cité phocéenne, en Provence et jusqu’en Bourgogne.

Puis, à la fin du 2e siècle av. J.-C., les Romains s’imposent dans le paysage et changent la donne. En conquérant le sud de la Gaule, ils diffusent leurs langues et leurs mœurs. Les langues gauloises se transcrivent désormais en alphabet latin, ce qui permet aux populations celtes de participer au commerce international de l’époque tout en affirmant l’identité des différentes tribus gauloises. « On voit apparaître sur des pièces de monnaie le nom de certains chefs de tribu notamment écrit en alphabet latin. On a par exemple trouvé des pièces où le nom de Vercingétorix est inscrit » poursuit Coline Ruiz Darasse. Les Gaulois s’enrichissent grâce aux échanges avec les Romains, en vendant des armes et de l’orfèvrerie, et ont accès à de nouveaux biens, comme du vin ou de la vaisselle, le tout en revendiquant leur place au beau milieu des envahisseurs.

« UN GRAND PUZZLE »

Parmi tous ces enseignements, il reste encore un certain nombre de mystères à percer. « C’est une langue que l’on essaye toujours de décrypter. Par exemple, on ne connaît pas encore tous les cas des différentes déclinaisons. Certains mots ne sont pas totalement compris - même si on tente de trouver des parallèles avec l'irlandais, le gallois ou le breton. On a un grand puzzle avec des trous, et chaque nouvelle inscription nous permet d’avancer dans cette énigme » résume Coline Ruiz Darasse. Dans un souci de transparence, le recueil informatisé des inscriptions gauloises propose, quand les chercheurs ne sont pas certains de l’interprétation, différentes hypothèses de traduction.

« Cela peut paraître surprenant, mais au milieu des rêveries que suscitent les Gaulois et les druides, nous voulons être le plus rigoureux possible et proposer des données extrêmement solides au public » conclut la chercheuse.






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60 million years of climate change drove the evolution and diversity of reptiles



Just over 250 million years ago during the end of the Permian period and start of the Triassic, reptiles had one heck of a coming out party.

Their rates of evolution and diversity started exploding, leading to a dizzying variety of abilities, body plans, and traits, and helping to firmly establish both their extinct lineages and those that still exist today as one of the most successful and diverse animal groups the world has ever seen. For the longest time, this flourish was explained by their competition being wiped out by two of the biggest mass extinction events (around 261 and 252 million years ago) in the history of the planet.

A new Harvard-led study has rewritten that explanation by reconstructing how the bodies of ancient reptiles changed and by comparing it against millions of years of climate change.

Harvard paleontologist Stephanie Pierce's lab shows that the morphological evolution and diversification seen in early reptiles not only started years before these mass extinction events but instead were directly driven by what caused them in the first place—rising global temperatures due to climate change.

"We are suggesting that we have two major factors at play—not just this open ecological opportunity that has always been thought by several scientists—but also something that nobody had previously come up with, which is that climate change actually directly triggered the adaptive response of reptiles to help build this vast array of new body plans and the explosion of groups that we see in the Triassic," said Tiago R. Simões, a postdoctoral fellow in the Pierce lab and lead author on the study.

"Basically, [rising global temperatures] triggered all these different morphological experiments—some that worked quite well and survived for millions of years up to this day, and some others that basically vanished a few million years later," Simões added.

In the paper, which published Friday in Science Advances, the researchers lay out the vast anatomical changes that took place in many reptile groups, including the forerunners of crocodiles and dinosaurs, in direct response to major climate shifts concentrated between 260 to 230 million years ago.

The study provides a close look at how a large group of organisms evolve because of climate change, which is especially pertinent today as temperatures continually rise. In fact, the rate of carbon dioxide released into the atmosphere today is about nine times what they were during the timeframe that culminated in the biggest climate change-driven mass extinction of all time 252 million years ago: the Permian-Triassic mass extinction.

"Major shifts in global temperature can have dramatic and varying impacts on biodiversity," said Stephanie E. Pierce, Thomas D. Cabot Associate Professor of Organismic and Evolutionary Biology and curator of vertebrate paleontology in the Museum of Comparative Zoology. "Here we show that rising temperatures during the Permian-Triassic led to the extinction of many animals, including many of the ancestors of mammals, but also sparked the explosive evolution of others, especially the reptiles that went on to dominate the Triassic period."

The study involved close to eight years of data collection and took a heavy dose of camerawork, CT scanning, and loads of passport stamps as Simões traveled to more than 20 countries and more than 50 different museums to take scans and snapshots of more than 1,000 reptilian fossils.

With all the information, the researchers created an expansive dataset that was analyzed with state-of-the-art statistical methods to produce a diagram called an evolutionary time tree. Time trees reveal how early reptiles were related to each other, when their lineages first originated, and how fast they were evolving. They then combined it with global temperature data from millions of years ago.

Diversification of reptile body plans started about 30 million years before the Permian-Triassic extinction, making it clear these changes weren't triggered by the event as previously thought. The extinction events did help put them in gear though.

The dataset also showed that rises in global temperatures, which started at about 270 million years ago and lasted until at least 240 million years ago, were followed by rapid body changes in most reptile lineages. For instance, some of the larger cold-blooded animals evolved to become smaller so they could cool down easier; others evolved to life in water for that same effect. The latter group included some of the most bizarre forms of reptiles that would go on to become extinct such as a giant, long-necked marine reptile once thought to be the Loch Ness monster, a tiny chameleon-like creature with a bird-like skull and beak, and a gliding reptile resembling a gecko with wings. It also includes the ancestors of reptiles that still exist today like turtles and crocodiles.

Smaller reptiles, which gave rise to the first lizards and tuataras, went on a different path than their larger reptile brethren. Their evolutionary rates slowed down and stabilized in response to the rising temperatures. The researchers believe it was because the small-bodied reptiles were already better adapted to the rising heat since they can more easily release heat from their bodies compared to larger reptiles when temperatures got hot very quickly all-around Earth.

The researchers say they are planning to expand on this work investigating the impact of environmental catastrophes on evolution of organisms with abundant modern diversity, such as the major groups of lizards and snakes.


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Mark Garlick



One of the earliest known trees, called Wattieza. 
They appeared in the  Mid Devonian about 385 million years ago. 
It had fronds instead of  leaves, and is closely related to ferns (which first appeared around the  same time as Wattieza) and horsetails. They stood about 8 m. tall.
 


Brachycyon (Roman Uchytel)




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Mesonyx (Roman Uchytel)



Mesonyx, a genus of mesonychid mesonychian mammal from Eocene North America and Asia.
This was an about 1.5 m. long, 0.7 m. tall hoofed predator.

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Rick Stikkelorum



Diplocaulus magnicornis, a genus of lepospondyl amphibian from late Carboniferous to Permian North America. It was about 1 m. long.


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Coatlicue




Que nous raconte la singulière histoire de Coatlicue, "Celle qui porte une jupe de serpents", sculpture monolithique aztèque qui fut plusieurs fois exhumée et enterrée avant d'être exposée au Musée d’archéologie de Mexico ?


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A Cave in France Changes What We Thought We Knew About Neanderthals



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In a French cave deep underground, scientists have discovered what appear to be 176,000-year-old man-made structures. That’s 150,000 years earlier than any that have been discovered anywhere before. And they could only have been built by Neanderthals, people who were never before considered capable of such a thing.


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Le scorbut, et non la peste, responsable de la mort de Saint-Louis



Extrait:

Ni dysenterie, ni typhus... ni peste ! Louis IX, roi de France - plus connu sous le nom de Saint-Louis depuis sa canonisation en 1297 -, serait en fait décédé du scorbut devant Tunis, le 25 août 1270. Agé de 56 ans, il était alors à l'apogée de son règne et avait entrepris une huitième croisade à la tête de près de 15 000 hommes pour tenter de sauver ce qui pouvait l'être encore des Etats latins d'Orient. C'est donc à l'ombre des murailles de la ville, qu'il n'était pas parvenu à faire tomber, que le roi rend son dernier soupir en raison de cette maladie "due à des carences aiguës en vitamines C et qui se traduit, dans sa forme grave, par un déchaussement des dents, la purulence des gencives, des hémorragies, puis la mort", selon le médecin légiste Philippe Charlier dont les conclusions de l'étude, réalisée en collaboration avec une équipe de chercheurs de l'université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines (UVSQ), viennent d'être publiées dans un article de la revue internationale Journal of Stomatology, Oral and Maxillofacial Surgery. Cet expert atypique, paléopathologiste et aujourd'hui directeur du département de la recherche et de l'enseignement au musée du Quai Branly, à Paris, s'est fait une spécialité depuis plusieurs années d'analyser les corps des personnages historiques célèbres... ou du moins ce qu'il en reste. Et c'est donc une étude macroscopique de la mandibule de Saint-Louis - totalement édentée -, sauvegardée dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui aurait permis la détection de cette pathologie infectieuse et, en l'occurrence, fatale. Avant que des analyses plus fines ne viennent le confirmer.



 

Tylosaurus (Swordlord3d)



Fandom Wiki: Though many species of Tylosaurus have been named over the years, only a few are now recognized by scientists as taxonomically valid. They are as follows: Tylosaurus proriger (Cope, 1869), from the Santonian and lower to middle Campanian of North America (Kansas, Alabama, Nebraska, etc.); Tylosaurus nepaeolicus (Cope, 1874), from the Santonian of North America (Kansas); Tylosaurus haumuriensis (Hector, 1874; =Taniwhasaurus oweni), from the lower to middle Campanian of New Zealand; Tylosaurus kansasensis Everhart, 2005, from the late Coniacian of Kansas.

Trouvé ici.



Histoire de la fraise (Fire of Learning)



 

The Untold Story Of Emperor Vespasian (Odyssey)




 

Justinien Ier (JFoliveras)



JUSTINIAN I “THE GREAT”, EASTERN ROMAN EMPEROR from 527 to 565.

Justinian was born in 482, only six years after the deposition of the last Western Roman emperor, Romulus Augustulus, by the barbarian warlord Odoacer (476), the event that historians have traditionally considered as the end of the Western Roman Empire. Justinian grew up in a time when Western Europe and Northwest Africa were ruled by Germanic kingdoms. During his long reign, Justinian, with his general Flavius Belisarius, reconquered a considerable part of the former Roman West, destroying the Ostrogothic kingdom of Italy and the Vandalic kingdom of Africa, and annexing the southeast of Visigothic Hispania. Justinian, with his trusted general Belisarius, also waged war with the Sassanian Empire of Persia and repelled an invasion by the nomadic Kutrigurs of the Pontic Steppe.

Apart from his military campaigns, Justinian is also known for having built the basilica of Hagia Sophia, which became the symbol of the Byzantine capital, Constantinople (modern-day Istanbul). Another important event that took place during Justinian’s rule was the Plague of Justinian (541 - 549), which was the first great pandemic of bubonic plague in recorded history. The second great outbreak happened centuries later and is known as the Black Death (1346 - 1353). The plague was especially deadly because it happened shortly after the onset of the Late Antique Little Ice Age, which was the result of a volcanic winter. Temperatures in the Northern Hemisphere had been dropping for some time already, but the year 536 was a year without summer. The plague coupled with the volcanic winter caused famine and millions of deaths in the Eastern Mediterranean, paving the way for the Islamic expansion in the 7th century.

Justinian is also credited for having sent two monks to China as missionaries, who according to the legend, stole the secret of Chinese silk production, ending the Chinese monopoly on silk.

Justinian died in 565 at the age of 83, possibly being the last Latin-speaking Eastern Roman emperor. His wife Theodora however was Greek. Shortly after Justinian’s death, another Germanic tribe conquered Italy: The Lombards.


 

Dilophosaurus (Fraser Andrews) II




Trouvé ici.


Fossiles australiens au Québec






FASCINATING FACT...CANOWINDRA ON THE WORLD STAGE. Canowindra fish fossil slab #167 is 16,250 km away in Quebec, Canada. It travelled a few years ago to the only other major fish fossil museum in the world and we managed to get some images from the staff over there. It is great to see these photos as it underlines the international significance of our fossils.

 

Herrerasaurus



 Herrerasaurus mounted cast, at the Senckenberg Museum of Natural History.


Mastodon americanus (Zdenek Burian)



The American mastodon, Mastodon americanus, was about 3 1/2 m (12 feet long) and unlike its European cousins, was covered in hair. Evolving during the Miocene (23-5 million years ago), mastodons spread into America during the end of that epoch. Mastodon americanus died out during the Pleistocene (2,580,000 to 11,700 years ago).
Painting by Zdenek Burian from the book “Life Before Man,” 1995.