Eocoileus gentryorum



Extraits de l'article:

Paleontologists have found the fossilized remains of the extinct deer species Eocoileus gentryorum at the Early Pliocene Gray Fossil Site of northeastern Tennessee, the United States. The specimens are among the oldest records of the deer family in North America and are the only pre-Pleistocene records of deer from the Appalachian Highlands.

“The Gray Fossil Site continues to yield extraordinary discoveries that reshape our understanding of ancient life,” said Dr. Blaine Schubert, executive director of the Gray Fossil Site and Museum.

“Our team’s collaborative research is uncovering remarkable stories about how ecosystems have evolved over millions of years.”

“From tapirs and mastodons to these early deer, we’re revealing the incredible diversity of life that once flourished in Tennessee and how some species, like deer, have shown amazing resilience through geological time.”

In new research, the paleontologists examined the fragmentary remains — a skull, an upper molar and various limb bones — of Eocoileus gentryorum, a species of extinct deer first described in 2000.

Previously, Eocoileus gentryorum was known only from Florida, making the Tennessee discovery significant for understanding how quickly these early deer spread across the continent.

Interestingly, these ancient deer were notably smaller than most modern species.

“These early deer are generally smaller than modern deer species in the New World,” said Olivia Williams, a paleontologist at East Tennessee State University.

“The only smaller species today are the Key deer of Florida and brocket deer of Central and South America.”

“Fossil evidence from Washington and Florida shows these early deer dispersed rapidly coast-to-coast after their North American arrival, successfully adapting to diverse habitats from Pacific forests to Appalachian highlands,” said Dr. Joshua Samuels, also from East Tennessee State University.

“Deer have probably filled the same ecological role in Appalachian forests for nearly 5 million years, persisting and thriving through dramatic climate changes and habitat shifts that eliminated other large herbivores from the region.”





 

Vasio Vocontiorum



Empreinte de pas d'enfant romain (Gallo-Romains) sur une tuile d'argile rouge, réalisée pendant son séchage il y a 2000 ans. Vaison-la-Romaine, France (ancienne ville romaine de Vasio Vocontiorum).

Trouvé ici.


Un dieu disparu, un renard rusé et un monde souterrain : une étude traduit le fragment d’un mythe sumérien vieux d’environ 4 400 ans




Extrait de l'article:

Une tablette d’argile oubliée, exhumée des ruines de la cité antique de Nippur, en Mésopotamie, intrigue les chercheurs depuis plus d’un siècle. Fragmentaire, à moitié illisible, cette tablette connue sous le nom de Ni 12501 dormait dans les collections sans jamais avoir été complètement analysée. Grâce aux travaux récents de la chercheuse Jana Matuszak, ce vestige de l’époque sumérienne refait surface, livrant les fragments d’un récit mythologique fascinant : celui d’un dieu de la pluie emprisonné dans les ténèbres, et d’un renard rusé qui tente de le sauver. Une histoire étonnamment riche pour une civilisation vieille de plus de 4 000 ans, qui éclaire d’un jour nouveau la pensée religieuse et la vision du monde des Sumériens.

Une civilisation complexe au cœur de la Mésopotamie

Vers 2400 avant notre ère, la région qui correspond aujourd’hui au sud de l’Irak était le berceau d’une des premières civilisations urbaines de l’histoire humaine : Sumer. Organisée en cités-États politiquement autonomes comme Ur, Uruk, Adab ou Nippur, cette civilisation partageait pourtant des pratiques religieuses, une langue écrite (le sumérien) et un panthéon commun. Chaque ville avait sa propre divinité tutélaire : à Nippur, c’était Enlil, le dieu du vent et chef suprême du panthéon.

C’est dans ce contexte que fut rédigée la tablette Ni 12501, datée de la période dynastique IIIb. Elle a probablement été créée à Nippur, centre religieux majeur de Sumer, dans un cadre rituel ou éducatif. Pourtant, malgré sa découverte dès le XIXe siècle, cette tablette n’avait jamais fait l’objet d’une étude approfondie, en partie à cause de son mauvais état de conservation. Ce n’est que récemment qu’elle a été déchiffrée, révélant un récit mythologique singulier.

Un dieu de la pluie emprisonné dans les profondeurs

Le cœur du récit inscrit sur la tablette Ni 12501 repose sur la disparition d’un dieu secondaire mais essentiel : Ishkur, dieu de l’orage et de la pluie. Dans une région semi-aride où l’agriculture dépendait principalement de l’irrigation, les précipitations restaient rares mais précieuses. C’est dire l’importance symbolique de ce dieu dans la vision du monde sumérienne.

L’histoire commence par une scène d’abondance : des rivières peuplées de poissons, des pâturages remplis de vaches colorées, appartenant à Ishkur. Puis, brusquement, tout bascule. Ishkur est capturé et emmené dans le kur, le monde souterrain sumérien. Avec lui, ses vaches sont également enlevées. Le texte laisse entendre que des enfants naissent mais sont aussitôt engloutis par le kur, peut-être une métaphore pour la famine ou la sécheresse qui s’installe après la disparition du dieu de la pluie.

Enlil, les dieux impuissants, et le renard qui ose

Face à la disparition de son fils, Enlil convoque une assemblée des dieux pour organiser une mission de sauvetage. Mais aucun dieu ne se porte volontaire. Seul un personnage inattendu accepte : le renard. À ce jour, Ni 12501 contient la plus ancienne mention connue de cet animal en tant que figure rusée dans un récit littéraire.

Le renard s’aventure dans le monde souterrain et accepte l’hospitalité de ses habitants — nourriture et boisson — mais les cache discrètement sans les consommer. Ce geste, à la fois rusé et prudent, semble lui permettre de poursuivre sa mission sans tomber sous l’envoûtement du kur. La suite du récit est malheureusement perdue, mais les chercheurs supposent qu’il parvenait à sauver Ishkur, rendant possible son retour et le retour des pluies.

Un mythe aux résonances agricoles et cosmologiques

Au-delà de son intrigue, ce récit fragmentaire est riche de significations symboliques. Il reflète probablement un mythe de la mort et du retour du dieu de la pluie, calqué sur le cycle agricole : la disparition de la fertilité, suivie de son retour grâce à l’intervention d’un médiateur. On retrouve ici une structure narrative proche de nombreux mythes du Moyen-Orient ancien, comme ceux de Dumuzi ou d’Inanna.

La figure du renard introduit aussi un motif littéraire universel : celui du héros inattendu, rusé, qui réussit là où des êtres puissants échouent. Ce thème connaîtra une longue postérité dans les contes populaires et la mythologie mondiale.

Une porte entrouverte sur la pensée sumérienne

Bien que très partiel, ce texte apporte un éclairage unique sur la richesse de la mythologie sumérienne, souvent éclipsée par les grands récits babyloniens plus tardifs. Il montre que même les divinités mineures pouvaient faire l’objet de récits élaborés, et que les Sumériens avaient déjà élaboré des récits complexes pour expliquer les cycles naturels et sociaux qui rythmaient leur existence.

La redécouverte de Ni 12501 souligne aussi l’importance du travail patient de déchiffrement et d’analyse des tablettes mésopotamiennes. Car au-delà des fragments, c’est toute une vision du monde qui se dessine — une vision où dieux, animaux et éléments naturels sont intimement liés dans un fragile équilibre que seule la ruse ou l’intervention divine peut rétablir.




 

Cette nouvelle espèce de dinosaure découverte ne rugissait pas (elle gazouillait comme un oiseau)



Extrait de la nouvelle:

Et si les dinosaures n’avaient jamais rugi ? Une nouvelle découverte paléontologique en Chine révèle qu’un petit dinosaure herbivore du Jurassique émettait probablement des sons proches de ceux des oiseaux modernes. Cette avancée remet en question l’image sonore des dinosaures, ancrée dans l’imaginaire collectif depuis des décennies.

Une découverte inattendue au cœur du biote de Yanliao

Dans le nord-est de la Chine, la formation de Tiaojishan, un site fossilifère d’exception appartenant au biote de Yanliao, a livré un fossile extraordinaire : un squelette quasi complet d’un petit dinosaure inconnu, long d’à peine 60 centimètres. Baptisé Pulaosaurus qinglong, en hommage à un dragon mythique chinois connu pour son cri, ce dinosaure a été daté du Jurassique supérieur, entre 150 et 165 millions d’années.

Il s’agit du tout premier néornithischien jamais découvert dans cette région, réputée pour ses fossiles de petits théropodes et d’oiseaux primitifs. Cette trouvaille vient donc combler une lacune majeure dans notre compréhension de l’évolution des dinosaures herbivores.

Un dinosaure qui chantait ?

Mais c’est surtout un détail anatomique qui a attiré l’attention des chercheurs : la présence d’os fossilisés du larynx. C’est extrêmement rare. À ce jour, seuls deux spécimens fossiles de dinosaures ont révélé des éléments du larynx, et Pulaosaurus est l’un d’eux.

Les structures allongées, en forme de feuilles, rappellent fortement celles des oiseaux modernes. Or, chez les oiseaux, le larynx joue un rôle essentiel dans la production vocale. Cette similarité suggère que Pulaosaurus qinglong pouvait émettre des sons, non pas puissants et gutturaux, mais peut-être aigus, légers, et proches de gazouillis.

Cette hypothèse remet en cause l’idée populaire — largement véhiculée par le cinéma — d’un monde de dinosaures dominé par des rugissements tonitruants. Au contraire, certains d’entre eux communiquaient peut-être comme des oiseaux, en utilisant des vocalisations plus subtiles pour interagir.

Une nouvelle pièce du puzzle évolutionnaire

Sur le plan évolutif, Pulaosaurus qinglong appartient au groupe des Néornithischia, un sous-ensemble des Ornithischiens, ces dinosaures herbivores au bassin orienté vers l’arrière, proche de celui des oiseaux. Jusqu’à présent, les fossiles de ce groupe étaient très peu représentés dans le biote de Yanliao. Cette découverte vient donc enrichir considérablement la diversité connue de la région et donne un aperçu précieux de l’évolution précoce de ces dinosaures.

Une analyse phylogénétique a confirmé que ce dinosaure était l’un des plus anciens néornithischiens connus. Son étude permet donc de mieux retracer l’histoire évolutive de ce groupe et de comprendre les dynamiques de diversification au Jurassique supérieur.

Une anatomie adaptée à la vie végétarienne

Au-delà de ses capacités vocales, Pulaosaurus intrigue également par ses habitudes alimentaires. L’analyse de la cavité abdominale a révélé la présence de petits cailloux ronds, semblables à ceux utilisés par certains oiseaux pour broyer leur nourriture, ainsi que des empreintes pouvant correspondre à des graines. La forme de ses dents, sa mâchoire et sa langue indiquent qu’il se nourrissait probablement de végétaux tendres, tels que des fougères ou de jeunes pousses.

Cette morphologie conforte l’idée que ce dinosaure occupait une niche écologique bien précise au sein de son environnement : celle d’un petit herbivore forestier, discret mais parfaitement adapté à son époque.

Un dinosaure miniature, mais une avancée majeure

La découverte de Pulaosaurus qinglong dépasse le simple cadre paléontologique. Elle nous oblige à reconsidérer en profondeur l’image que nous avons des dinosaures, non seulement en termes d’apparence — de plus en plus de preuves suggèrent qu’ils étaient couverts de plumes — mais aussi en termes de comportement et de communication.

Ce petit dinosaure au cri d’oiseau symbolise un tournant : celui d’une science qui avance à mesure que la technologie progresse et que de nouveaux fossiles émergent du passé. Et il rappelle que, parfois, les plus grandes révélations viennent des plus petites créatures.

Une nouvelle voix pour les dinosaures

Longtemps considérés comme de puissants colosses rugissants, les dinosaures révèlent aujourd’hui une tout autre facette de leur existence. Grâce à des découvertes comme celle de Pulaosaurus, nous comprenons que certains d’entre eux vivaient peut-être dans un monde sonore plus riche, plus varié — et plus familier qu’on ne l’imaginait.

La science continue de réécrire l’histoire des dinosaures, non plus à coups de griffes et de crocs, mais à travers les empreintes délicates d’un cri oublié depuis 150 millions d’années.




La roche Maranda (Guy Rousseau)



Sur l’Île d’Orléans, à la limite de Sainte-Pétronille et de Saint-Laurent, se trouve la roche Maranda, immense pierre de près de sept mètres de diamètre. La géante semble faire partie du décor depuis toujours. Or, elle a déjà voyagé sur des milliers de kilomètres avant de se poser dans le champ d’un insulaire. 

Trouvé ici.


Le site archéologique de l'Île-aux-Tourtes (Claudiane Thibaudeau)





Le site archéologique de l'Île-aux-Tourtes présente un intérêt patrimonial pour sa valeur archéologique. Plusieurs campagnes de fouilles y ont été menées au cours des années 1990 et 2000. Différentes phases d'occupation du site ont pu être documentées grâce à ces recherches. Certaines découvertes laissent croire que l'endroit a notamment servi de lieu de sépulture au cours de la préhistoire. Des os blanchis inhumés dans une fosse recouverte de pierres plates empilées rappellent un rituel funéraire associé à la période du Sylvicole inférieur (3000 à 2400 ans avant aujourd'hui). Des tessons de céramique et des outils lithiques découverts sur les lieux appartiennent à différentes époques préhistoriques. Une zone commerciale liée à la traite des fourrures, antérieure à la mission, a été identifiée. Divers éléments témoignent pour leur part de la mission du XVIIIe siècle. Les vestiges de l'église sont encore présents sur le site et plusieurs sépultures datant de l'époque de la mission ont été découvertes dans le cimetière établi à proximité. Des pierres ayant possiblement servi à soutenir les pieux de la palissade évoquent les ouvrages militaires qui ont été construits sur les lieux et la présence de plusieurs aires d'habitation suggère l'emplacement du village autochtone. Par ailleurs, le site, dont plusieurs sections n'ont pas encore été explorées, conserve un important potentiel de recherche.

Trouvé ici.


The Ordovician Shallow Seas Diorama (Smithsonian)




Ce diorama de la vie ordovicienne a été réalisé en 1955 par George et Paul Marchand, nés dans un monde de dioramas de musée et d'art détaillé. Leur père, Henri Marchand, a étudié la sculpture auprès du célèbre Auguste Rodin en France, puis s'est installé avec sa femme Clothilde pour travailler aux États-Unis au New York State Museum. George et Paul ont collaboré avec leur père pour créer des dioramas époustouflants du monde naturel. Les Marchand ont poursuivi leur travail au Buffalo Museum of Science et, dans les années 1930, George et Paul ont repris le travail de leur père sur les dioramas. Les Marchand ont été les pionniers de techniques de création de scènes réalistes, grandeur nature, qui trompaient l'œil avec leurs arrière-plans incurvés et leurs spécimens empaillés.

Depuis lors, on a beaucoup appris sur ces fossiles étonnants. Qu'ont découvert les scientifiques ?

L'algue verte est hypothétique et probablement erronée. Les éléments qui ressemblent à des algues dans les dioramas pourraient être des interprétations erronées de ce que nous savons aujourd'hui être des traces fossiles. Si de véritables algues étaient représentées, elles aussi seraient courbées par le courant.

Dans les années 1970, les scientifiques ont utilisé pour la première fois des submersibles en eaux profondes pour explorer l'océan. Grâce à ces observations directes, nous savons aujourd'hui que les crinoïdes modernes s'inclinent avec le courant, les bras écartés formant un large cône. Il est donc probable que ces crinoïdes préhistoriques n'étaient pas aussi droits et tournés vers le haut.

Les coraux rugueux (« cornes ») sont représentés à la verticale. Les coraux modernes de forme similaire sont enfouis, seul le polype étant exposé ; nous les représenterions donc désormais sur ou dans le fond marin.

Comme leurs cousins plus petits du diorama, les grands céphalopodes nautiloïdes à coquille droite ne se reposaient pas passivement sur le fond marin. Il s'agissait probablement de prédateurs mobiles, nageant (à reculons, par propulsion par réaction) et chassant au ras du fond.

Les ventouses sur les tentacules de ces nautiloïdes pourraient être incorrectes. Leurs tentacules auraient pu avoir des gaines tentaculaires (comme le Nautilus moderne) plutôt qu'aucune (comme la pieuvre moderne).

Trouvé ici.


Virtual Silurian Reef Site (Field Museum)



Dans cette mer silurienne, les stromatoporoïdes et les coraux tabulés ont construit d'anciens récifs. Les prairies de crinoïdes et les fourrés de bryozoaires ont déjoué les forts courants, tandis que les stromatoporoïdes et les bryozoaires encroûtants ont lié et cimenté les sédiments meubles et la vase. Les céphalopodes nautiloïdes orthoconiques sillonnaient les récifs à la recherche de leurs proies : les trilobites, des arthropodes rampants et fouisseurs de boue aujourd'hui disparus. Pendant ce temps, des bancs denses de milliers de brachiopodes pentamérides filtraient l'eau pour se nourrir. Dans le Wisconsin, les récifs atteignaient 10 mètres de haut dans des eaux peu profondes, tandis qu'au sud, dans l'Illinois, des eaux plus profondes ont permis aux récifs de prospérer et de dépasser les 100 mètres de haut. Jusqu'alors, il s'agissait des plus grandes structures biologiques produites et de la biodiversité la plus riche au monde.

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Honeyman's Silurian Paradise (Nova Scotia Museum)




Un diorama du musée de la Nouvelle-Écosse représentant le fond marin du Silurien montrant un trilobite, un nautiloïde orthocère, un brachiopode et des gastéropodes.

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Diorama de la vie marine du Silurien (Institut de recherche paléontologique d'Ithaca)



Diorama de la vie marine du Silurien, autrefois exposé au Musée national d'histoire naturelle de la Smithsonian Institution. Il est aujourd'hui conservé à l'Institut de recherche paléontologique d'Ithaca, dans l'État de New York.

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Chondrites



Trouvé sur l'île d'Anticosti.

Explication d'André Desrochers: Il s’agit de la trace fossile Chondrites, généralement conservée sous forme de petits terriers ramifiés, de diamètre uniforme, qui ressemblent superficiellement à des racines de plante. On observe ces structures fréquemment dans les roches sédimentaires de l’île d’Anticosti et, plus largement, dans les dépôts du Paléozoïque. L’organisme à corps mou à l’origine de ces structures demeure inconnu. Nous avons plusieurs beaux exemples dans nos collections. 


De la découverte au documentaire : les roches anciennes qui ont captivé le public



Extraits de l'article:

Les paysages époustouflants du Nunavik, un territoire inuit situé au nord du Québec, abritent des roches vieilles de 4,3 milliards d’années qui sont possiblement les plus anciens témoins de l’histoire primitive de la Terre. Les recherches du professeur Jonathan O’Neil ont attiré l’attention de Savoir média, qui a parlé de son travail dans La préhistoire du Québec. La série documentaire a ainsi permis de rendre accessibles et attrayantes des recherches géologiques complexes.

Le professeur O’Neil étudie la formation des roches ainsi que leur structure, leur composition chimique et leur âge pour éclaircir le mystère des débuts de la Terre. Ses recherches portent plus particulièrement sur l’Hadéen (entre 4,6 et 4,0 milliards d’années avant notre ère) et l’Archéen (entre 4,0 et 2,5 milliards d’années), pendant lesquels se sont formés la croûte terrestre et l’environnement primitif de la planète.

Son équipe étudie des affleurements rocheux anciens situés près de la communauté d’Inukjuak, au Nunavik. Ces roches, dont l’âge est estimé à environ 4,3 milliards d’années, agissent comme des capsules temporelles : elles contiennent des indices sur l’origine de la première croûte terrestre et offrent des rares pistes sur l’environnement tectonique qui régnait à l’époque. Puisque certaines d’entre elles se sont probablement formées au fond d’un océan ancien, elles pourraient même contenir des indices sur les premières réserves d’eau et sur les débuts de la vie sur Terre. « On étudie en quelque sorte l’ADN de la roche, explique le professeur O’Neil. Ça nous aide à avoir une idée plus claire de ce à quoi ressemblait la Terre et des mécanismes par lesquels la croûte terrestre s’est formée. »

Pour étudier et dater ces échantillons, le professeur O’Neil utilise une méthode fondée sur les radioactivités éteintes au lieu de la méthode à l’uranium et au plomb qui est généralement employée pour connaître l’âge des roches anciennes. « La datation uranium-plomb fonctionne bien pour les roches qui contiennent des minéraux précis comme le zircon, précise-t-il. Le problème, avec les roches qu’on étudie, c’est qu’elles ne contiennent pas ces minéraux. » Les techniques sophistiquées qu’il emploie permettent à son équipe d’étudier un passé lointain et d’en apprendre plus sur les premiers processus géologiques de la Terre. « Les roches sont un peu comme des livres : chaque couche est un chapitre qui raconte l’histoire de notre planète », ajoute le professeur.

La préhistoire du Québecnorth_eastlien externe, une docusérie de dix épisodes animée par Patrick Couture, enseignant et vulgarisateur scientifique, donne vie au passé lointain du Québec. Il s’agit d’une adaptation pour la télévision d’une série de livres pour enfants dont il est l’auteur et pour laquelle il a collaboré avec Savoir média. La série explore un éventail de sujets allant de la formation de la planète à l’arrivée des premiers êtres humains dans la province. Elle parle des créatures extraordinaires et des événements marquants qui ont fait du territoire ce qu’il est.

Le premier épisode, intitulé « La naissance du territoire », contient des séquences filmées à l’Université d’Ottawa et au Nunavik. L’animateur visite le laboratoire du professeur O’Neil pour savoir comment les roches anciennes qu’il étudie, des fragments de la première croûte terrestre, sont une source précieuse d’information sur l’histoire ancienne de la Terre. L’épisode traite aussi de nouvelles preuves de l’existence d’une vie microbienne ancienne qui suggèrent que la vie pourrait être apparue plus tôt qu’on le croyait jusqu’à maintenant et avoir été préservée dans les roches du Nunavik.

« La diffusion de chaque épisode a suscité un grand intérêt pour la géologie, observe le professeur O’Neil. De nombreuses personnes ont pris contact avec nous pour poser des questions et exprimer leur curiosité. Ce type d’engagement auprès du public est essentiel, car il aide les gens à comprendre en quoi nos recherches sont importantes. Il permet de transformer des idées scientifiques complexes en histoires fascinantes sans déformer les faits, suscitant ainsi la curiosité d’un vaste public. » La série a été mise en ligne au printemps 2023 et diffusée pour la première fois sur Télé-Québec en avril 2025.

L’équipe de recherche remercie sincèrement les Inuit d’Inukjuak de l’aide précieuse que la communauté lui a apportée. Elle est aussi reconnaissante qu’elle lui ait donné accès à son territoire. Sans cet accès, et sans la confiance et l’appui de la population locale, l’équipe n’aurait pas pu accomplir tout ce qu’elle a accompli. Le succès de ces recherches montre qu’il est important d’établir des relations de collaboration respectueuses dans la pratique de l’exploration scientifique.


Life's emergence from non-living matter found more complex than previously understood



Extrait de l'article:

A new study published in July 2025 tackles one of science's most profound mysteries—how did life first emerge from nonliving matter on early Earth? Using cutting edge mathematical approaches, researcher Robert G. Endres from Imperial College London has developed a framework that suggests the spontaneous origin of life faces far greater challenges than previously understood.

The study, published on the arXiv preprint server, focuses on the difficulty of assembling structured biological information under what could be reasonably expected prebiotic conditions, showing just how hard it would be for the first living cell to form naturally on early Earth. Think of it like trying to write an article about the origins of life for a well renowned space based website by randomly throwing letters at a page. The chances of success become astronomically small as the required complexity increases.

Endres applies information theory and algorithmic complexity to understand what it would take for the first living cell, called a protocell, to spontaneously assemble from chemical building blocks. This mathematical angle reveals just how improbable such an event would be under natural conditions.

The research suggests that relying purely on chance and natural chemical processes may not adequately explain life's emergence within the timeframe available on early Earth. The tendency for systems to become more disordered rather than more organized, presents significant obstacles to the formation of the highly organized structures necessary for life.

This doesn't mean life's origin is impossible, but rather that our current understanding may be incomplete. The study emphasizes that uncovering physical principles for life's emergence from nonliving matter remains a grand challenge for biological physics.

While maintaining scientific rigor, the paper acknowledges that directed panspermia, originally proposed by Francis Crick and Leslie Orgel, remains a speculative but logically open alternative. This hypothesis suggests that life might have been intentionally seeded on Earth by advanced extraterrestrial civilizations, though the author notes this idea challenges Occam's razor, the scientific principle favoring simpler explanations.

This research doesn't disprove the possibility of life emerging naturally on Earth though. Instead, it quantifies the mathematical challenges involved and suggests that we may need to discover new physical principles or mechanisms that could overcome these informational barriers. The work represents an important step toward making the study of life's origins more mathematically rigorous.

The study also reminds us that some of the universe's greatest mysteries still await solutions, and that combining mathematical precision with biological questions can reveal new depths to age old puzzles about our existence.