Griffes de droméosauridés



Scénarios proposés pour la fonction faucille-griffe, avec C, D et F comme comportements les plus plausibles.

Trouvé ici.


Edmontosaurus annectens (Nature's Art, Montville, Connecticut)




Trouvé ici.


Grande barrière gaspésienne



André Desrochers:

Peut-on comparer la barrière récifale du Silurien en Gaspésie à la Grande Barrière australienne?

Oui, d’un point de vue morphologique, il y a un parallèle intéressant entre les deux.

La barrière récifale du Silurien en Gaspésie jouait un rôle semblable à celui de la Grande Barrière australienne actuelle : elle protégeait la côte, abritait une riche vie marine et accumulait d’épaisses couches de calcaire.

La grande différence vient de sa composition. En Gaspésie, les récifs siluriens étaient construits surtout par des stromatopores (des éponges calcaires massives) ainsi que des coraux tabulés et rugueux. Ensemble, ils formaient une structure solide, arrondie et compacte, plutôt beige, sans les formes branchues ni les couleurs éclatantes des coraux modernes.

En somme, l’architecture (avec avant-récif, crête, et lagon) était similaire, mais l’aspect visuel évoquait davantage un mur de pierre vivante qu’une forêt tropicale de coraux colorés.

Qu’est-ce qu’un stromatopore?

Le stromatopore (ou stromatoporoïde) était un animal marin qui vivait dans les mers chaudes et peu profondes, bien avant l’apparition des coraux modernes.

Ce n’était pas un corail, mais une éponge qui sécrétait un squelette calcaire très solide.

Ce squelette se formait par couches successives, un peu comme un mille-feuille de calcaire, d’où son nom, issu du grec stromato (couche) et pore (trou).

L’eau de mer circulait dans de fins canaux à l’intérieur de la structure, permettant à l’éponge de filtrer sa nourriture.

À quoi cela ressemblait-il?

Les stromatopores formaient :

des dômes, monticules ou plaques de calcaire, souvent beige, parfois de plusieurs dizaines de centimètres, voir mètres, de diamètre ;

une surface lisse ou légèrement bosselée, percée de minuscules pores visibles seulement au microscope;

des récifs massifs et compacts, en s’accumulant les uns sur les autres, un peu comme le font les coraux d’aujourd’hui; mais avec un aspect plus rocheux et uniforme.
 
Ci-joint une illustration schématique d’un récif dévonien (un peu plus jeune) : sa structure est semblable à celle du Silurien gaspésien, à la différence que ce dernier comportait davantage de stromatopores et moins de coraux tabulés ou rugueux.

Bref, pas si simple, mais fascinant tout de même !

 

Anticosti, fin de l'Ordovicien




André Desrochers:

Pour une image plus représentative des fonds marins, avant et après la crise de biodiversité de la fin de l’Ordovicien :

Elle devrait illustrer principalement des invertébrés, comme sur les figures ci-jointes.

Il faudrait déterminer si l’on souhaite représenter une faune benthique ou récifale; la seconde étant nettement plus diversifiée et visuellement intéressante (voir les figures jointes).

Aller doucement avec les représentations d’euryptérides et de poissons, puisque aucun fossile confirmé de ces groupes n’a encore été trouvé dans les formations ordoviciennes ou siluriennes d’Anticosti.

Cela suggère que, bien que les conditions du bassin aient pu convenir à ces organismes, le registre fossile local ne les a pas préservés, probablement à cause de la nature des dépôts calcaires, peu favorables à la conservation des arthropodes non calcifiés.

Oui, les euryptérides existaient déjà avant la fin de l’Ordovicien, mais ils étaient encore rares et de petite taille.

Oui, les poissons primitifs (agnathes) existaient aussi, mais il s’agissait de petits individus (5–20 cm), allongés, sans mâchoires ni nageoires appariées, se nourrissant par succion de particules sur le fond marin.
 
Je joins deux figures tirées du dossier d’inscription au Patrimoine mondial, pour mieux visualiser la faune marine typique de cette époque.


 

Mont Saint-Hilaire

Le mont Saint-Hilaire a environ 125 millions d'années. Il s'est formé au Crétacé, lorsqu'une colonne de magma s'est infiltrée dans la croûte terrestre, refroidissant et durcissant progressivement. Ce processus s'est achevé il y a entre 133 et 120 millions d'années. Pendant des millions d'années, l'érosion a usé les roches environnantes plus tendres, laissant subsister la roche ignée plus dure et plus résistante de la montagne.

Il y a environ 125 millions d'années, l'est de l'Amérique du Nord était habité par divers dinosaures, bien que sa faune spécifique fût moins diversifiée que celle de la partie occidentale du continent à cette époque. Parmi les groupes clés, on trouve les premiers hadrosaures comme Protohadros, Claosaurus et Lophorhothon, le théropode Eubrontes et le sauropode à long cou Astrodon johnstoni.

Astrodon johnstoni : Sauropode herbivore à long cou qui vivait dans un environnement tropical de l'actuel Maryland. Eubrontes : Considéré comme le premier grand théropode (un type de dinosaure carnivore) découvert sur la côte Est.

Protohadros, Claosaurus et Lophorhothon : Premiers parents des hadrosaures, ou dinosaures à bec de canard.

Hypsibema : Autre dinosaure hadrosauroïde des Appalaches, comme Hypsibema crassicauda et Hypsibema missouriensis.

Hadrosaurus : et Eotrachodon : Exemples de la famille des Hadrosauridae découverts en Appalachie.

Pekinosaurus olseni : Dinosaure ornithischien primitif, ou herbivore, de Nouvelle-Angleterre.

Neovenator : Grand théropode. Bien que ses fossiles aient été découverts en Europe, ses dents sont similaires à celles de l'Allosaurus, plus grand, qui vivait plus tôt au Jurassique supérieur.

Il y a 125 millions d'années, l'écosystème de l'est de l'Amérique du Nord était chaud, humide et dominé par les cycadales, les fougères et les conifères. Les dinosaures parcouraient les terres et une vie marine diversifiée occupait les eaux peu profondes des mers intérieures. C'était le Crétacé inférieur, caractérisé par un niveau marin élevé, un climat plus chaud sans glace polaire et l'apparition précoce de plantes à fleurs qui allaient se diversifier au fil du temps.

Le climat était plus chaud et plus équitable qu'aujourd'hui, sans calottes glaciaires polaires. Les forêts étaient composées de plantes non fleuries comme les cycadales, les ginkgos, les conifères et les fougères.

Les premières plantes à fleurs (angiospermes) sont apparues et ont commencé à se diversifier à cette époque, bien qu'elles ne constituaient pas encore le groupe végétal dominant. Le plus ancien fossile d'angiosperme connu, Montsechia vidalii, date d'environ 125 millions d'années.


Le sinus préauriculaire



Ces gens qui vivent avec des branchies !

Certaines personnes naissent avec une malformation (bénigne) du premier et deuxième arcs pharyngés qui fait apparaitre un petit trou, le sinus préauriculaire, à l'avant des oreilles.

Ce trou est l'équivalent du spiracle des requins, qui est lui-même la relique évolutive des deux mêmes arcs branchiaux. Chez les poissons à machoîre (nos ancêtres inclus), les arcs qui soutenaient la première et seconde paires de branchies sont en effet devenus la mandibule, et le spiracle représente ce qui reste de leur ouverture extérieure.

Le sinus préauriculaire est donc le témoin direct de notre origine parmi les animaux que nous appelons poisson !

Encore une belle preuve de l'évolution.

 

Géologie de la baie d'Hudson




Hudson Bay occupies a large structural basin, known as the Hudson Bay basin, that lies within the Canadian Shield. The collection and interpretation of outcrop, seismic and drill hole data for exploration for oil and gas reservoirs within the Hudson Bay basin found that it is filled by, at most, 2,500 m (8,200 ft) of Ordovician to Devonian limestone, dolomite, evaporites, black shales, and various clastic sedimentary rocks that overlie less than 60 m (200 ft) of Cambrian strata that consist of unfossiliferous quartz sandstones and conglomerates, overlain by sandy and stromatolitic dolomites. In addition, a minor amount of terrestrial fluvial sands and gravels of the Cretaceous period are preserved in the fill of a prominent ring-like depression about 325–650 km (202–404 mi) across created by the dissolution of Silurian evaporites during the Cretaceous period.

From the large quantity of published geologic data that has been collected as the result of hydrocarbon exploration, academic research, and related geological mapping, a detailed history of the Hudson Bay basin has been reconstructed. During the majority of the Cambrian Period, this basin did not exist. Rather, this part of the Canadian Shield area was still topographically high and emergent. It was only during the later part of the Cambrian that the rising sea level of the Sauk marine transgression slowly submerged it. During the Ordovician, this part of the Canadian Shield continued to be submerged by rising sea levels except for a brief middle Ordovician marine regression. Only starting in the Late Ordovician and continuing into the Silurian did the gradual regional subsidence of this part of the Canadian Shield form the Hudson Bay basin. The formation of this basin resulted in the accumulation of black bituminous oil shale and evaporite deposits within its centre, thick basin-margin limestone and dolomite, and the development of extensive reefs that ringed the basin margins that were tectonically uplifted as the basin subsided. During Middle Silurian times, subsidence ceased and this basin was uplifted. It generated an emergent arch, on which reefs grew, that divided the basin into eastern and western sub-basins. During the Devonian Period, this basin filled with terrestrial red beds that interfinger with marine limestone and dolomites. Before deposition was terminated by marine regression, Upper Devonian black bituminous shale accumulated in the south-east of the basin.

The remaining history of the Hudson Bay basin is largely unknown as a major unconformity separates Upper Devonian strata from glacial deposits of the Pleistocene. Except for poorly known terrestrial Cretaceous fluvial sands and gravels that are preserved as the fills of a ring of subsided strata around the centre of this basin, strata representing this period of time are absent from the Hudson Bay basin and the surrounding Canadian Shield.

The Precambrian Shield underlying Hudson Bay and in which Hudson Bay basin formed is composed of two Archean proto-continents, the Western Churchill and Superior cratons. These cratons are separated by a tectonic collage that forms a suture zone between these cratons and the Trans-Hudson Orogen. The Western Churchill and Superior cratons collided at about 1.9–1.8 Ga in the Trans-Hudson orogeny. Because of the irregular shapes of the colliding cratons, this collision trapped between them large fragments of juvenile crust, a sizable microcontinent, and island arc terranes, beneath what is now the centre of modern Hudson Bay as part of the Trans-Hudson Orogen. The Belcher Islands are the eroded surface of the Belcher Fold Belt, which formed as a result of the tectonic compression and folding of sediments that accumulated along the margin of the Superior Craton before its collision with the Western Churchill Craton.

Plus d'infos ici.

En observant bien la forme de la baie, on peut remarquer que la côte est de la baie d'Hudson comporte un demi-cercle dont le centre est situé au nord des îles Belcher[8]. Bien qu'aucune preuve ne l'étaie, une hypothèse avancée est que cette forme cintrée, nommée Nastapoka, indiquerait la présence de l'un des plus grands cratères d'impact météoritiques du monde avec un diamètre de 456 km et âgé d'environ 2 milliards d'années. Parmi les principaux caps créés par cette formation, on retrouve la pointe Louis-XIV, le cap Dufferin et le cap Henrietta Maria.

(...) La baie est située près du centre d'une anomalie gravimétrique, qui a été cartographiée en détail par la mission GRACE.





Phytosaurs (Gabriel N. U.)




Phytosaurs were a widespread and successful group of semi-aquatic, archosaurian reptiles that thrived during the Late Triassic period, approximately 235 to 201 million years ago. They were globally distributed, with fossils found on every modern continent, and were among the top predators in their ecosystems. Ranging in size from 2 to over 12 meters (6 to 40 feet) in length, they bore a remarkable, and classic, example of convergent evolution with much later animals.

Instead of being related to crocodiles, phytosaurs were a distinct lineage of archosaurs, a group that also includes crocodilians, pterosaurs, and dinosaurs. Their most iconic feature was an elongated, heavily armored skull, with nostrils positioned high on a bony crest in front of their eyes, not at the tip of the snout like a crocodile. This adaptation allowed them to breathe while almost completely submerged, much like a modern hippopotamus or crocodile. Their bodies were protected by rows of bony osteoderms (armor plates) embedded in the skin along their back and tail.

Phytosaurs were formidable carnivores, occupying the aquatic apex predator niche that crocodiles would later fill. Different species had different feeding strategies, reflected in their snout morphology: some, like Mystriosuchus, had long, slender, fish-catching snouts filled with numerous conical teeth, while others, like Nicrosaurus, had robust, deep snouts for grappling with larger terrestrial prey that came to the water's edge. They likely spent most of their time in rivers, lakes, and swamps, ambushing prey from beneath the water's surface. The extinction of the phytosaurs at the end of the Triassic period, likely due to widespread volcanic activity and climate change, opened the ecological door for the rise and diversification of the true crocodilians in the Jurassic, which would come to dominate the same semi-aquatic predatory roles for millions of years to come.

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The emergence of genetic variants linked to brain and cognitive traits in human evolution (Ilan Libedinsky)

Human evolution involved major anatomical transformations, including a rapid increase in brain volume over the last 2 million years. Examination of fossil records provides insight into these physical changes but offers limited information on the evolution of brain function and cognition. 

A complementary approach integrates genome dating from the Human Genome Dating Project with genome-wide association studies to trace the emergence of genetic variants linked to human traits over 5 million years. We find that genetic variants underlying cortical morphology (~300,000 years, P = 4 × 10-28), fluid intelligence (~500,000 years, P = 1.4 × 10-4), and psychiatric disorders (~475,000 years, P = 5.9 × 10-33) emerged relatively recently in hominin evolution. Among psychiatric phenotypes, variants associated with depression (~24,000 years, P = 1.6 × 10-4) and alcoholism-related traits (~40,000 years, P = 5.2 × 10-12) are the youngest. 

Genes with recent evolutionary modifications are involved in intelligence (P = 1.7 × 10-6) and cortical area (P = 3.5 × 10-4) and exhibit elevated expression in language-related areas (P = 7.1 × 10-4), a hallmark of human cognition. Our findings suggest that recently evolved genetic variants shaped the human brain, cognition, and psychiatric traits.

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Hesperosuchus (blackheronworks)




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Événement de Laschamp



Il y a environ 41 000 ans, le champ magnétique s'est affaibli à moins de 10 % de son intensité actuelle.
La surface terrestre a ainsi été davantage exposée au rayonnement solaire et aux rayons ultraviolets nocifs. Simultanément, des aurores boréales, généralement confinées aux pôles, ont probablement illuminé le ciel beaucoup plus au sud, captivant et potentiellement effrayant les anciens humains.

Les experts pensent que cette perturbation de la météo spatiale a eu une influence significative sur les activités humaines. Les vestiges archéologiques suggèrent une fréquentation accrue des grottes, des vêtements mieux adaptés et l'utilisation de pigments ocres qui auraient pu servir de protection solaire naturelle à cette époque en Europe.

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