Les haches Acheuléennes fascinent depuis longtemps les historiens. Avant le XVIIe siècle, on pensait qu'elles étaient naturelles, surnommées "pierres de foudre". Une équipe de Dartmouth et de l'Université de Cambridge a identifié une représentation d'une telle hache dans le "Diptyque de Melun", commandé par Étienne Chevalier, trésorier du roi Charles VII de France. L'objet est délicatement posé sur le Nouveau Testament tenu par Saint Étienne.
La pierre sur le tableau a toujours été considérée comme une simple roche. Steven Kangas, enseignant en histoire de l'art à Dartmouth et co-auteur de l'étude, a eu l'intuition qu'il s'agissait d'un outil préhistorique. Cette hypothèse a été confirmée lors d'un séminaire en 2021 avec Charles Musiba, professeur d'anthropologie à l'Université du Colorado-Denver, et Jeremy DeSilva, co-auteur et professeur à Dartmouth.
Pour valider cette découverte, trois analyses ont été menées. La forme de la pierre a été comparée à celle de 20 haches Acheuléennes françaises. Les couleurs et les traces de débitage sur la pierre ont également été examinées. Les résultats ont confirmé l'authenticité de cette représentation artistique d'une hache Acheuléenne.
La précision de Fouquet soulève des questions. L'artiste aurait-il vu une véritable hache ou s'agissait-il d'une création de son imagination? "Fouquet semble avoir porté un intérêt particulier à l'objet en pierre", indique Kangas. Cette découverte jette une nouvelle lumière sur la longévité et la signification culturelle des haches Acheuléennes, utilisées bien avant l'apparition d'Homo sapiens en Europe.
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