Écrire chez les Gaulois



Extraits de l'article:

Avec un nouveau cycle de conférences consacré à l’archéologie des écritures anciennes, la BnF invite archéologues, historiens et épigraphistes à revenir sur l’histoire des déchiffrements et à raconter l’histoire et l’évolution de ces écritures. Cette séance s’intéresse à la pratique de l’écrit chez les Gaulois.

Notre connaissance actuelle de la langue gauloise est issue de l’étude de multiples inscriptions retrouvées sur le territoire français et ses marges entre le IIe av. J.-C. et le IVe ap. J.-C. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’épigraphie gauloise est loin d’être uniforme : les Gaulois ont en effet mis à profit leurs rencontres avec plusieurs systèmes graphiques différents pour écrire cette langue celtique continentale. La documentation qui nous est parvenue, bien que fragmentaire, révèle une large variété dans les usages graphiques. Cette conférence sera l’occasion d’illustrer la richesse et la complexité de l’épigraphie gauloise, de mettre en lumière le rôle de l’écriture dans la société gauloise puis gallo-romaine et de présenter le Recueil informatisé des inscriptions gauloises. 

Le gaulois est une langue méconnue, qui a pourtant laissé dans notre langue française beaucoup de mots comme la charrue, le béret, la glaise, la cervoise, la suie, ou encore la ruche. A l’approche de notre prochaine séance du cycle « Archéologie des écritures » dédiée au gaulois, nous vous emmenons à la découverte de cette langue.

𝐄𝐧 𝐆𝐚𝐮𝐥𝐞, 𝐨𝐮𝐢 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐥𝐚𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 ?
Les linguistes classent le gaulois comme une langue celtique continentale. Il a été parlé et écrit principalement en Gaule. Jusque-là pas de surprise, direz-vous. Mais la Gaule est en fait une région qui couvre, dans sa plus grande étendue, la France moderne, la Belgique, le Luxembourg, la majeure partie de la Suisse, l'Italie du Nord et certaines parties des Pays-Bas et de l'Allemagne !

𝐋’𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐠𝐚𝐮𝐥𝐨𝐢𝐬𝐞/𝐞́𝐭𝐫𝐮𝐬𝐪𝐮𝐞/𝐥𝐚𝐭𝐢𝐧𝐞/𝐠𝐫𝐞𝐜𝐪𝐮𝐞/𝐢𝐛𝐞́𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 
Pendant longtemps, on a pensé que les Gaulois n’écrivaient pas. L’explication vient en partie d'un passage de la « Guerre des Gaules » de César, dans lequel il explique que les druides ne consacrent pas leur apprentissage à l'écriture. 

Les découvertes archéologiques ont rapidement démontré que les communautés de langue gauloise utilisaient plusieurs écritures, principalement latines et grecques, pour leur propre langue en Gaule, ainsi qu'une variante de l'écriture étrusque en Gaule cisalpine, et ibérique en Gaule du sud-ouest. Plusieurs centaines d'inscriptions en gaulois permettent aux chercheurs aujourd’hui de mieux comprendre cette écriture. 
 

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