À quoi Vercingétorix pouvait-il bien ressembler? (Storia Mundi)

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En dépit de la place immense qu’il occupe dans l’Histoire de France comme on la concevait sous la IIIème République (1870-1940), il faut bien admettre que l’on ne sait pas grand’ chose de Vercingétorix. Presque rien en fait, en dehors de ce que l’on peut apprendre dans les Commentaires du divin Jules, repris par les historiens romains des siècles suivants.

Evidemment, César ne dit rien de plus qu’il n’en faut pour rehausser la gloire d’avoir vaincu le chef arverne. Nous ne savons donc rien de l’enfance, de la formation et des aspirations du chef gaulois. Nous ne savons pas non plus à quoi il pouvait bien ressembler.

A ce propos, une poignée de belles monnaies d’or (que l’on appelle des statères) pourrait nous apporter un précieux éclairage. Vercingétorix fit en effet frapper un certain nombre de monnaies à son effigie, notamment entre le moment où il prit la direction de l’insurrection contre Rome et celui où il fut vaincu à Alésia. Il ne reste aujourd’hui pas plus d’une trentaine d’exemplaires de ces monnaies.

Celle que vous voyez-là date de l’année 52 av. J.-C. Elle porte à l’avers le profil d’un homme jeune, imberbe, à la longue chevelure. Le profil est accompagné des lettres VERCINGETO qui ne laissent aucun doute sur l’identité du personnage ici représenté.

Dès lors, se pose la question suivante : ce statère nous montre-t-il un portrait fidèle de Vercingétorix ou bien, au contraire, ne faut-il y voir qu’une image idéalisée ?

Evidemment, les spécialistes ne s’accordent pas sur ce point… bien que la plupart penche pour une image idéalisée présentant Vercingétorix sous les traits d’une divinité, pourquoi pas solaire (Apollon ou son équivalent celte).

Ci-dessous : ce statère d’or de Vercingétorix est conservé au musée Alfred-Denicourt, à Péronne. Photo : David de Sousa.





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