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Des tribus aux villes: la toponymie française ancrée dans l'héritage gaulois
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Bien avant l'arrivée des Romains sur le territoire actuel de la France, le territoire abritait une mosaïque de tribus celtiques, celto-ligures et aquitaines (ibériques). Bien que ces peuples anciens aient finalement disparu ou se soient assimilés sous la domination romaine, nombre de leurs noms ont perduré, gravés dans la géographie de la France moderne.
Des villes et des régions telles que :
• Paris – des Parisii, une tribu gauloise de la Seine.
• Lyon – autrefois Lugdunum, liée à la tribu voisine des Ségusiaves.
• Limoges – des Lémovices.
• Toulouse – des Tectosages, une branche des Volques.
• Agen – des Nitiobroges.
• Poitiers – des Pictons.
• Bayeux – des Baïocasses.
• Rouen – des Véliocasses.
• Auch – du nom des Ausques, apparenté à l'ancienne culture aquitaine.
Des régions encore plus vastes reflètent ces racines :
• Auvergne – du nom de la puissante tribu des Arvernes.
• Armorique (ancienne Bretagne) – un nom latinisé, mais qui abritait des tribus comme les Vénètes et les Osismes.
• Gascogne (Gascogne) – façonnée par les Vascons, ancêtres des Basques.
Ces noms révèlent des couches profondes d'identité et de survie. Si les langues de ces peuples ont disparu, leurs ethnonymes perdurent sur les cartes modernes, témoins discrets d'une époque antérieure à l'implantation des langues latine, française ou franque.
Migrations vikings
A massive effort to sequence the DNA of Vikings across Europe was published in 2020. The study revealed family histories of Vikings who set forth—and died—far from home.
Un fossile révèle enfin l’histoire d’un ancêtre des primates découvert au 19e siècle
Avec son corps taillé pour la vie arboricole et ses dents adaptées aux feuilles, Mixodectes partageait les forêts du paléocène avec d’autres ancêtres des primates.
Depuis sa description en 1883 par Edward Drinker Cope, Mixodectes pungens restait une énigme. Seuls des fragments de dents et de mâchoires permettaient d’émettre des hypothèses sur son mode de vie et son lien avec les autres mammifères. Mais un nouveau fossile, presque complet, découvert dans le bassin de San Juan, au Nouveau-Mexique, apporte de nouvelles informations. Le squelette inclut un crâne partiel, des côtes, des vertèbres et les quatre membres, ce qui a permis aux chercheurs d’en dresser un portrait plus précis.
Un squelette complet pour mieux comprendre Mixodectes
Mixodectes pungens était un petit mammifère qui vivait il y a environ 62 millions d'années, moins de 4 millions d'années après la disparition des dinosaures non aviaires. La découverte de son fossile presque entier a permis de mieux appréhender son anatomie. Les nouvelles analyses, publiées dans la revue Scientific Reports, révèlent ainsi qu'il devait peser autour de 1,3 kilogramme et qu'il possédait des membres et des mains adaptés aux déplacements sur les troncs et les branches des arbres. C'était donc un animal arboricole.
De plus, ses dents étaient spécialisées dans la consommation de feuilles. Il possédait ainsi un régime alimentaire bien différencié et distinct de celui de Torrejonia wilsoni, un autre mammifère qui vivait au même endroit et à la même époque que lui. Ce dernier avait plutôt une appétence pour les fruits. Cette répartition de régime indique une différenciation des niches écologiques de ces premiers mammifères, ce qui leur a sans doute permis de cohabiter sans entrer en concurrence les uns avec les autres.
Un cousin des primates et des colugos
L’intérêt de cette découverte dépasse la simple reconstruction anatomique. Deux analyses cladistiques distinctes ont permis d’établir un lien évolutif entre les mixodectidés, les primates et les colugos (les fameux lémuriens-volants d’Asie du Sud-Est). Ce regroupement dans la lignée des primatomorphes fait de ce petit mammifère un parent éloigné des primates modernes, et donc de l'humain.
Cette étude confirme aussi que l’adaptation à la vie arboricole a joué un rôle dans l’émergence de ce groupe. "Ce squelette fossile fournit de nouvelles preuves sur la diversification écologique des mammifères placentaires après l’extinction des dinosaures", estime dans un communiqué Stephen Chester, l'auteur principal de l’étude.
Les origines du nom Couture
Les origines du nom Couture : un héritage normand aux accents vikings
Un voyage génétique commence : R-FT421641 et les Îles
L’histoire du nom Couture s’étend bien au-delà des terres familières de Normandie. Grâce aux recherches modernes sur l’ADN-Y, il est désormais clair que la lignée paternelle des Couture est marquée par l’haplogroupe R-FT421641, une lignée génétique qui révèle des indices surprenants sur des origines bien plus anciennes.
Cet haplogroupe appartient à R-L21, une branche de R1b étroitement associée aux Celtes de l’Atlantique, aux anciens Gaëls d’Irlande et d’Écosse, ainsi qu’aux peuples de langue brittonique du Pays de Galles et des Cornouailles.
Plus précisément, R-FT421641 descend de sous-groupes comme R-DF49 et R-ZP298, tous deux présents presque exclusivement parmi les populations celtes des Îles.
Loin d'une origine purement franque, romaine ou nordique, la lignée Couture primitive témoigne de profondes racines celtiques sur les côtes occidentales de l'Europe.
Où les Vikings et les Celtes ont fusionné : l'essor des Norvégiens-Gaëls
Au IXe siècle, l'ère viking avait remodelé l'Europe, mettant les pillards scandinaves en contact permanent avec les peuples des îles. Mais ces rencontres ne se limitaient pas à la violence.
Dans des régions comme l'Irlande, l'ouest de l'Écosse et l'île de Man, les colons nordiques se mariaient souvent avec les communautés gaéliques locales, formant une population hybride connue sous le nom de Norvégiens-Gaëls (Gall-Ghàidheil en gaélique).
• Ces Norvégiens-Gaëls dominèrent des régions clés, de Dublin aux Hébrides, entre le IXe et le XIe siècle.
• Culturellement nordiques, mais souvent génétiquement celtiques, nombre d'entre eux étaient porteurs de lignées paternelles comme R1b-L21, transmises par leurs ancêtres gaéliques. Des études génétiques montrent que les hommes norrois-gaéliques étaient souvent porteurs d'ADN-Y celtique, malgré leur appartenance à un monde norrois.
Un voyage vers le sud : l'implantation viking en Normandie
En 911 de notre ère, un accord historique entre le roi Charles le Simple et le seigneur de guerre viking Rollon marqua la fondation de la Normandie (« la terre des Hommes du Nord »).
Si l'on imagine souvent que les colons de Rollon étaient purement scandinaves, la réalité est bien plus complexe.
• Nombre des guerriers arrivés en Normandie étaient issus des communautés norrois-gaéliques d'Irlande et de Grande-Bretagne.
• Certains étaient peut-être des Gaëls ayant adopté les coutumes nordiques, combattant sous les bannières vikings tout en étant porteurs de lignées celtiques.
La présence de R-FT421641 dans la lignée Couture étaye fortement cette théorie.
Cette lignée particulière n'est pas retrouvée parmi les vestiges scandinaves connus de l'époque viking, mais elle est fréquente chez les Celtes irlandais et écossais.
Il est donc probable qu'un ancêtre de la famille Couture était un Norse-Gaël ayant émigré en Normandie pendant ou peu après la conquête de Rollon.
Devenir Couture : De guerrier à agriculteur
Après leur arrivée, ces premiers colons normands se sont rapidement adaptés :
• Ils se sont convertis au christianisme.
• Ils ont adopté la langue française et les coutumes locales.
• Ils ont commencé à utiliser des noms de famille dérivés de la terre et de la profession.
Le nom Couture, dérivé du latin cultura qui signifie « terre cultivée », reflète probablement cette transition d'une vie de guerre et de migration à une vie ancrée dans l'agriculture et la colonisation.
Au début du XVIIe siècle, des hommes portant le nom Couture apparaissent dans les archives de Rouen, la prospère ville portuaire de Normandie. L'un d'eux, Guillaume Couture, s'embarqua plus tard pour la Nouvelle-France (aujourd'hui Québec), emportant avec lui non seulement un nom, mais aussi des siècles d'histoire ancestrale.
Sur les traces de la migration de la lignée Couture
🌿 ~500 av. J.-C.–500 apr. J.-C. - Dans les Îles, les tribus celtiques prospèrent. La lignée Y-ADN R-L21 devient dominante chez les Gaëls d'Irlande, d'Écosse et du Pays de Galles.
⚔️ 800–950 apr. J.-C. - Le long de la zone de la mer d'Irlande, des colons nordiques se mêlent à des Gaëls, donnant naissance aux Gaëls nordiques, un mélange unique de culture viking et de sang celtique.
⚓ 911 apr. J.-C. - En Normandie, des guerriers gaëls nordiques, probablement parmi les disciples de Rollon, s'installent et obtiennent des terres. Une nouvelle identité normande commence à se dessiner.
🏡 1000–1600 apr. J.-C. - Au fil des générations, les colons s'assimilent à la culture française, adoptant des noms de famille basés sur la terre et des noms commerciaux comme Couture, qui signifie « terre cultivée ».
🚢 Années 1600 - De Rouen, Guillaume Couture traverse l'Atlantique jusqu'en Nouvelle-France (Québec), transportant le nom de famille et son héritage épique vers un nouveau monde.
Origines alternatives abandonnées
🛡️ Pas purement viking (scandinave) :
L'ADN-Y de Couture (R-FT421641) ne correspond pas aux haplogroupes scandinaves typiques comme I1 ou R1a.
⚔️ Pas anglo-saxon :
R-DF49 (la branche à laquelle appartient votre lignée) est rare chez les Anglo-Saxons, et le chemin migratoire correspond bien mieux à la Normandie qu'à l'Angleterre anglo-saxonne.
🏛️ Ni franc ni gaulois :
Les haplogroupes francs dominants sont différents. R-L21, la racine principale de votre lignée, est fortement liée aux Celtes insulaires (Irlande, Écosse, Pays de Galles), et non à la Gaule antique.
Conclusion : Un héritage à travers trois mondes
La lignée Couture témoigne des migrations complexes et des changements culturels du monde médiéval.
Ses origines tissent trois traditions puissantes :
Le sang celtique, ancré dans les tribus de l’Irlande et de la Grande-Bretagne antiques ;
L’influence nordique, absorbée par l’expansion et les mariages mixtes des Vikings ;
L’identité normande, forgée dans les champs du nord de la France et transmise au Nouveau Monde.
Le nom Couture évoque les guerriers gaéliques, les navires vikings et les fermes normandes, un héritage d’adaptation, de résilience et de transformation.
« L’histoire du nom Couture n’est pas seulement celle des colons normands, mais celle des ancêtres celtes qui ont navigué avec les Vikings, se sont implantés en France et ont contribué à bâtir de nouveaux mondes outre-Atlantique. »
Toponymie et l'héritage durable de « Couture »
Couture en France
Le nom de famille Couture est profondément ancré dans la France médiévale, notamment en tant que toponyme lié à l'agriculture et à la colonisation.
Dérivé du latin cultura, signifiant « terre cultivée », couture était souvent utilisé pour désigner des terres agricoles fertiles ou des petits villages bâtis autour de l'agriculture.
Des lieux historiques à travers la France portent encore ce nom :
• La Couture (Pas-de-Calais), ville médiévale liée aux premières communautés agricoles.
• La Couture-Boussey (Eure), proche du cœur de la Normandie.
• Couture-sur-Loir (Loir-et-Cher), village cultivé au bord du fleuve.
• Couture-Saint-Germain (Wallonie, Belgique), lié aux traditions normandes francophones.
Dans la Normandie médiévale même, les petits champs, fermes et hameaux étaient communément appelés simplement « La Couture », soulignant l'importance des terres cultivées dans la société normande après les migrations vikings.
Couture dans les îles Anglo-Normandes
Le nom Couture apparaît également historiquement à Jersey, la plus grande des îles Anglo-Normandes, qui faisait encore partie de l'ancien duché de Normandie.
• Dans les anciens cadastres et cartes, La Couture est utilisé comme nom de champ et comme marqueur de district à Jersey.
• Ces toponymes remontent probablement aux pratiques de colonisation normande, ce qui montre que le nom ne se limitait pas à la Normandie continentale, mais s'étendait à ses territoires insulaires.
Les îles Anglo-Normandes ont conservé de fortes coutumes et une langue normandes même après l'intégration de la Normandie continentale à la France.
La présence de Couture dans ces îles témoigne de la diffusion et de la persistance de l'identité culturelle normande dans la région.
Couture au Québec et au Canada
Lorsque les colons français ont traversé l'Atlantique, ils ont apporté avec eux leurs noms de famille et leur héritage.
Plusieurs localités canadiennes modernes portent aujourd'hui le nom Couture :
• Couture, au Québec, une localité de la Montérégie.
• Couture-Radisson, au Québec, un nom de route et de communauté lié aux premiers colons.
• Le canton de Couture, un canton désigné en Abitibi-Témiscamingue, est un lieu de rencontre et de partage.
Ces lieux sont liés aux descendants pionniers d'hommes comme Guillaume Couture, un colon de la Nouvelle-France dont la lignée a continué de façonner l'histoire du Québec.
De l'autre côté de l'océan, le nom Couture demeure ancré dans le terroir et l'histoire.
La Normandie : un carrefour culturel
L'histoire de la Normandie est celle d'une fusion :
• Vikings nordiques, arrivés aux IXe et Xe siècles.
• Survivants celtes des anciennes tribus armoricaines.
• Gallo-Romains et Francs, mélange des cultures méditerranéenne et germanique.
La Normandie n'a jamais été définie par une origine unique ; elle a été, dès le début, un creuset.
La lignée Couture, porteuse d'un ADN-Y celtique tout en adoptant la langue et les traditions agricoles normandes, reflète cette riche mosaïque de peuples et d'identités.
Un héritage vivant de découvertes
Cette recherche sur le nom Couture s'appuie sur :
• Des tests d'haplogroupes ADN-Y (plus précisément R-FT421641 sous R-L21) ;
• Des archives historiques et médiévales de Normandie et de Nouvelle-France ;
• Des études archéologiques modernes sur l'ADN en Grande-Bretagne, en Scandinavie et en France.
Si la science continuera d'affiner l'histoire ancienne grâce aux découvertes futures, les preuves sont aujourd'hui solides :
La lignée Couture est issue d'une fusion de sang celtique, de culture nordique et de peuplement normand, portant un héritage ininterrompu à travers les siècles et les océans.
« Des guerriers celtes aux navires vikings, en passant par les fermes normandes et enfin jusqu'aux frontières canadiennes, le nom Couture raconte une histoire de résilience, d'adaptation et d'héritage durable. »
Avis de non-responsabilité et fondement scientifique
Cette reconstitution historique des origines du patronyme Couture est le fruit d'années de recherche combinées, incluant :
• Des documents historiques de Normandie, de France et de Nouvelle-France (Québec)
• L'histoire des peuplements médiévaux des Îles, de Scandinavie et de Normandie
• Des études archéologiques sur l'ère viking et les migrations médiévales
• Des tests avancés d'haplogroupes ADN-Y et une généalogie génétique grâce au projet Big Y-700 de FamilyTreeDNA
• Des publications scientifiques évaluées par des pairs sur l'ADN ancien et moderne d'Europe
Les conclusions présentées ici s'appuient sur les meilleures données scientifiques actuellement disponibles.
Il ne s'agit pas d'hypothèses, mais du fruit d'une confrontation entre les preuves génétiques, les schémas migratoires historiques et des données documentées.
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Gastornis (Smithsonian National Museum of Natural History)
For decades, the large beak of Diatryma gigantea led scientists to believe this huge bird was a carnivore that hunted small horses, like Eohippus. But its beak and claws were not strongly hooked like raptors' today. Newer evidence found in its bone chemistry suggests that it may have eaten plants.
Diatryma and its kin disappeared about 40 million years ago, but it has distant living relatives: chicken, turkey, duck, and geese.
This specimen lived 55-53 million years ago and was collected in 1916 in Wyoming.
À la recherche des origines du patronyme Couture
À la recherche des origines du patronyme Couture : une étude génétique et historique des îles Britanniques à la Nouvelle-France
Résumé
Cette étude explore les origines et la trajectoire migratoire du patronyme Couture, en s'appuyant sur des données linguistiques, historiques et génétiques. Le patronyme Couture, couramment présent au Québec aujourd'hui, révèle un long cheminement ancestral, qui a débuté avec les populations celtiques des îles Britanniques, puis s'est étendu aux interactions nordiques-gaéliques à l'époque viking, puis à l'intégration à la société normande de la France médiévale, pour culminer avec la migration vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle. L'haplogroupe Y-ADN R1b-L21 > DF49 est particulièrement mis en avant, ce qui apporte un éclairage supplémentaire sur les mouvements ancestraux des personnes portant ce patronyme.
1. Introduction
Le patronyme « Couture » est répandu au Québec moderne et dans certaines parties de la diaspora française d'Amérique du Nord. Son étymologie, ses liens régionaux en Normandie et l'histoire migratoire de ses porteurs reflètent un récit à multiples facettes, incluant des influences celtiques, nordiques et françaises. Cet article étudie l'évolution du patronyme Couture, en se concentrant sur les documents historiques et la lignée génétique pour retracer son parcours des îles Britanniques à la Nouvelle-France.
2. Étymologie et origine du patronyme « Couture »
Le patronyme Couture est d'origine française et est généralement considéré comme de nature topographique. Il dérive du vieux français « couture », qui signifie « champ cultivé », notamment situé sur une colline ou une pente, du latin cultura (culture). Le nom désignait probablement les personnes vivant à proximité ou travaillant sur ces terres agricoles.
Une théorie moins répandue suggère une origine professionnelle, liant le patronyme à la couture par le biais du terme français moderne « couturier ». Cependant, cette interprétation semble anachronique dans le contexte de la Normandie médiévale. Compte tenu de la société agraire de l'époque, l'explication topographique reste plus plausible. Ainsi, les premiers porteurs du patronyme Couture étaient probablement des agriculteurs ou des propriétaires fonciers associés à des champs cultivés, ce qui correspond au profil de nombreux émigrants en Nouvelle-France.
3. Origines géographiques en Normandie
De nombreux lieux en Normandie portent le nom de La Couture ou Les Coutures, ce qui pourrait indiquer l'origine géographique des familles qui l'ont adopté plus tard. Parmi eux :
• La Couture, Seine-Maritime (Haute-Normandie)
• La Couture, Manche (Basse-Normandie, près du Cotentin)
• Les Coutures, Eure
Ces régions rurales et agricoles étaient des foyers d'émigration fréquents vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle. Il est probable que des personnes originaires de ces régions, comme Guillaume Couture, aient porté le nom de l'une de ces localités outre-Atlantique.
4. Le nom Couture en Nouvelle-France : Guillaume Couture (1618-1701)
L'un des premiers colons portant le nom de Couture les mieux documentés est Guillaume Couture, né à Rouen, en Normandie, en 1618. Arrivé en Nouvelle-France vers 1640, il devint une figure clé de la colonie. Il servit comme soldat, diplomate et assistant missionnaire. Couture fut notamment capturé et torturé par les Iroquois, une épreuve à laquelle il survécut avec résilience, ce qui lui valut plus tard un grand respect. Il finit par fonder Pointe-Lévy (aujourd'hui Lévis, au Québec) et établit une importante lignée, dont les descendants sont aujourd'hui répartis dans tout le Québec, notamment à Lévis, en Beauce, à Trois-Rivières et à Montréal, ainsi qu'en Nouvelle-Angleterre et en Louisiane.
5. L'héritage génétique : Haplogroupe Y-ADN R1b-L21 > DF49
Les tests génétiques révèlent que l'haplogroupe paternel de cette lignée est R1b-L21 > DF49, un marqueur profondément enraciné dans les îles Britanniques. Parmi les principales découvertes :
5.1 Origines à l'âge du bronze (~2000–2500 av. J.-C.)
• R1b-L21 est probablement originaire de l'ouest de la Grande-Bretagne ou d'Irlande.
• Fortement associé à des tribus celtiques telles que les Gaëls, les Pictes et les Bretons brittoniques.
• La sous-clade DF49 est particulièrement concentrée en Irlande et dans l'ouest de l'Écosse.
5.2 Âge viking (~800–1050 apr. J.-C.) : Interactions entre nordiques et gaéliques
À l'époque viking, des colons nordiques venus du Danemark et de Norvège ont colonisé certaines parties des îles Britanniques. Au fil du temps, des sociétés hybrides nordiques et gaéliques ont émergé, notamment dans :
• Le nord de l'Angleterre (Danelaw)
• L'Écosse et les Hébrides
• L'Irlande (notamment Dublin)
Il est plausible que des ancêtres porteurs de l'haplogroupe DF49 aient intégré ces sociétés et se soient joints plus tard aux migrations nordiques en Normandie. Parmi ces groupes figuraient des Anglo-Scandinaves et des Nordiques-Gaëliques, qui accompagnèrent Rollon lors de la colonisation de la Normandie en 911 apr. J.-C.
6. Intégration à la société normande
Après leur migration en Normandie, ces hybrides celto-vikings adoptèrent progressivement :
• L'ancien français
• La foi catholique
• Les structures sociales féodales du duché de Normandie
Entre les XIe et XIIIe siècles, les noms de famille devinrent héréditaires. Les familles s'installant près des champs ou des terres agricoles adoptèrent probablement le nom de famille Couture, signifiant « des champs ». Ceci marque la transformation de la lignée ancestrale, des guerriers norrois-gaéliques aux agriculteurs normands francophones.
7. Migration vers la Nouvelle-France (années 1600)
Au XVIIe siècle, les membres de la famille Couture, désormais pleinement intégrés à l'identité française, participèrent à la vague coloniale en Nouvelle-France. Le plus important d'entre eux, Guillaume Couture, devint l'un des premiers colons de Pointe-Lévy et contribua significativement à l'expansion diplomatique et coloniale de la colonie française.
8. Répartition moderne
Aujourd'hui, le patronyme Couture est surtout répandu au Québec, notamment dans les régions historiquement liées aux premiers colons français. Le nom apparaît également dans :
• La Nouvelle-Angleterre (suite à la migration franco-américaine du XIXe siècle)
• Le Midwest américain
• La Louisiane, où les descendants ont intégré la diaspora cajun
9. Conclusion : Un récit profond de la lignée Couture
Le parcours du nom de famille Couture reflète un récit complexe de migration, d’adaptation et d’intégration :
Îles Britanniques (lignée celtique DF49)
→ Interaction nordique-gaélique (ère viking)
→ Colonisation normande (~900 apr. J.-C.)
→ Adoption du nom de famille « Couture »
→ Migration vers la Nouvelle-France (1600 apr. J.-C.)
→ Québec et Amérique du Nord modernes
Cette lignée révèle l’interdépendance de l’histoire européenne et coloniale, tant par la transformation culturelle que par l’héritage génétique. Le nom Couture est une relique vivante de ce parcours pluri-temporel, depuis les anciennes tribus celtiques des îles Britanniques jusqu’aux familles fondatrices du Canada français.
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Clades de trilobites
Voici deux diagrammes des grands clades de trilobites.
On voit que la disparition de ces animaux s'est faite en deux temps, à la fin du Dévonien puis à la crise Permien/Trias.
Le dernier groupe, les proetida, ont quand même eut une grande répartition géographique et qui a plus ou moins comblé le manque de diversité.
Les dinosaures n'ont jamais rencontré de trilobites ; il y a près de 20 millions d'années entre le dernier trilobite et le premier dinosaure.
En lien une vidéo d'Alexis Rastier sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=KDC7sNFGwio
Entrevue avec Joe Navarro
Cet ancien agent du FBI parle des héritages évolutifs qui sont toujours observables dans les comportements humains:
Basses terres du Saint-Laurent
Extraits de cet article:
Histoire géologique
Les détails du relief des basses terres d'aujourd'hui résultent de la dernière glaciation continentale, d'une submersion marine ultérieure, d'une émersion et finalement de l'érosion et de la sédimentation fluviale. La preuve d'une période de glaciation antérieure a été effacée par les glaciations subséquentes, mais les dépôts exposés dans les vallées près du lac Saint-Pierre indiquent qu'un premier intervalle de météorisation et de déposition de graviers fluviaux a été suivi d'au moins deux périodes glaciaires séparées par l'intervalle non glaciaire de Saint-Pierre, pendant lequel de la tourbe et des sédiments lacustres se sont accumulés. Cet intervalle s'est produit il y a environ 70 000 à probablement 34 000 ans.
La dernière avance glaciaire importante a recouvert la région il y a plus de 18 000 ans. Cette nappe glaciaire a fini par se retirer après quelques nouvelles avancées mineures, découvrant par intermittence les parties sud et sud-ouest des basses terres, qui ont alors été inondées par des lacs proglaciaires. Les glaces résiduelles obstruant la vallée du Saint-Laurent près de Québec se sont désintégrées il y a 13 000 ans, et la mer a inondé la région, formant une nappe d'eau appelée la mer de Champlain.
Il y a 13 000 à 10 000 ans, les basses terres du Saint-Laurent se sont élevées rapidement (jusqu'à 20 m par siècle), conséquence de la disparition de la masse glaciaire. La relique la plus élevée des lignes du rivage de la mer de Champlain se trouve désormais à 230 m au-dessus du niveau de la mer du côté nord des basses terres et à 75 m plus bas du côté sud.
La mer s'est retirée il y a 9500 ans et, pendant une brève période, un lac dont la surface était à 40 m (altitude actuelle) a occupé la partie centrale du bassin. Il s'est vidé quand le Saint-Laurent a creusé son chenal plus profondément en aval de Québec. Le cours actuel du fleuve a été tracé il y a quelque 6500 ans.
Géographie
L'altitude va de 15 m au-dessus du niveau de la mer le long du Saint-Laurent, au nord-est de Montréal, à 150 m à la périphérie des Laurentides, au nord; des Adirondacks, au sud; des contreforts des Appalaches, au sud-est; et du Bouclier précambrien de l'Ontario, à l'ouest.
(...) À grande échelle, le relief est le résultat de 100 millions d'années de météorisation et d'érosion par les rivières des strates paléozoïques horizontales à légèrement inclinées qui constituent les basses terres. Ces roches, des plus anciennes (les plus profondes) aux plus récentes (les moins profondes), sont le grès, la dolomie, le calcaire et le shale, vieilles de 520 à 480 millions d'années. Ces sédiments se trouvent dans un bassin entouré de roches cristallines plus anciennes et plus résistantes. Sous les roches sédimentaires, se trouve une ancienne surface d'érosion à relief modéré, constituée de roches précambriennes plus anciennes.
Les basses terres sont dominées par les collines montérégiennes, série de monts isolés dans une ceinture d'une vingtaine de kilomètres de large s'étendant vers l'est, de Montréal jusqu'aux Appalaches. Ce sont, de l'ouest à l'est, les monts Royal (231 m), Saint-Bruno (213 m), Saint-Hilaire (404 m), Saint-Grégoire (229 m), Rougemont (366 m), Yamaska (411 m), Shefford (518 m) et Brome (548 m). Tous sont des vestiges érosifs de roches ignées intrusives d'âge crétacé inférieur (de 144 à 97,5 millions d'années). Il ne subsiste aucune preuve directe pouvant témoigner de la formation de volcans au-dessus des intrusions.
Des dykes et des filons-couches ignés émanent des collines montérégiennes, certains supportent des terrasses autour des montagnes et forment des parties des rapides de Lachine, dans le Saint-Laurent. Des collines de roches cristallines précambriennes se dégagent des roches sédimentaires des basses terres, de 30 à 50 km à l'ouest de Montréal, aux collines d'Oka (260 m), au mont Rigaud (213 m) et à une colline près de Saint-André-Est (137 m). De 800 à 1200 m de roc ont été érodés des basses terres depuis 100 millions d'années. La bordure nord est un escarpement de ligne de faille érodé en bien des endroits.
Les basses terres font partie d'un fossé d'effondrement qui remonte à la période crétacée et constituent une région à forte probabilité de tremblements de terre susceptibles de causer de graves dommages. Dans les temps historiques, 10 tremblements de terre importants environ se sont produits à chaque siècle.
Sol
Le sous-sol de presque toutes les basses terres du Saint-Laurent est constitué d'argile déposée dans la mer de Champlain. L'épaisseur de la couche d'argile atteint 60 m le long de la rive nord, près de l'ancienne marge du glacier, puis diminue progressivement jusqu'à pratiquement disparaître. Lorsqu'elle est soumise à une infiltration d'eau excessive provoquée par des pluies abondantes ou la fonte des neiges, l'argile devient instable et s'affaisse. Elle provoque alors des glissements de terrains qui par le passé ont fait des victimes et causé des dommages à des propriétés.
Le sous-sol des parties ouest et sud des basses terres se compose de sédiments glaciaires (till) plutôt que d'argile marine. L'action des vagues a séparé le silt et l'argile du till, laissant sur place du sable et du gravier, c'est pourquoi les dépôts de plage sont communs sur les collines de cette région. De nombreuses plages de sables et de gravier bordent les basses terres, les flèches et les barres y indiquent les anciens niveaux du plan d'eau. Les fossiles abondent dans les dépôts de la mer de Champlain, où l'on trouve notamment des foraminifères, des mollusques ainsi que des vertébrés comme les phoques et les baleines. Ces fossiles indiquent que ces eaux étaient semblables à celles des côtes du Labrador et du golfe du Saint-Laurent.
Dans la partie centrale des basses terres, la plus basse en altitude, les zones sablonneuses au nord et à l'est de Montréal sont des vestiges d'anciens deltas du Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. De basses terrasses couvertes par les sables de rivière se rencontrent dans la partie est des basses terres. À certains endroits, le sable s'est formé en dunes; certaines prennent la forme de crêtes allongées pouvant atteindre 18 m de hauteur, et on les appelle « crêtes de coq ». La végétation permet de stabiliser le sable éolien. Aux abords du Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, entre Ottawa et le Lac Saint-Pierre, des lits de rivière abandonnés forment des fossés larges de 2 km et dont les berges peuvent atteindre 10 m de hauteur.
Dans la plaine, à l'est de Montréal, à peu près parallèles au fleuve Saint-Laurent, se trouvent des bourrelets de sable blocailleux de 1,5 à 4,5 m de hauteur sur 30 m de largeur. Il semble que ce soit des matériaux transportés et poussés par les glaces flottantes et qui se sont amoncelés au cours des stades initiaux de la formation du fleuve. Ces crêtes fournissent d'excellents emplacements pour les bâtiments et les routes. De nombreuses communautés rurales se sont établies dessus.
Serpents et échelles
Au XIIIe siècle, le poète et saint indien Gyandev créa un jeu pour enfants appelé Moksha Patam. Les Britanniques le renommèrent plus tard Serpents et Échelles.
À l'origine, ce jeu servait à l'instruction morale des enfants. Les cases de départ des échelles étaient censées représenter une vertu, et celles ornées d'une tête de serpent, un mal. Dans le jeu hindou original, les serpents étaient plus nombreux que les échelles. Le jeu fut importé en Angleterre par les colons à la fin du XIXe siècle, avec quelques modifications.
Dans le jeu original, la 12e case représentait la foi, la 51e la fiabilité, la 57e la générosité, la 76e la connaissance et la 78e l'ascétisme. C'est sur ces cases que se trouvaient les échelles et que l'on pouvait progresser plus rapidement. La 41e case représentait la désobéissance, la 44e l'arrogance, la 49e la vulgarité, la 52e le vol, la 58e le mensonge, la 62e l'ivresse, la 69e la dette, la 84e la colère, la 92e la cupidité, la 95e l'orgueil, la 73e le meurtre et la 99e la luxure. C'étaient les cases où le serpent attendait, la gueule ouverte. La 100e case représentait le Nirvana ou Moksha.
Le sommet de chaque échelle représentait un dieu, ou l'un des différents cieux (Kailash, Vaikunth, Brahmalok), etc. Au fur et à mesure de la progression du jeu, différentes actions étaient censées vous faire monter et descendre sur le plateau, comme dans la vie. Le jeu était interprété et utilisé comme un outil pour enseigner les effets des bonnes actions sur les mauvaises. Ce jeu était populaire dans l'Inde ancienne. Il était également associé à la philosophie traditionnelle Sanatan, opposant karma et kama, ou destin et désir. Il mettait l'accent sur le destin, contrairement à des jeux comme le pachisi, qui considéraient la vie comme un mélange d'habileté et de chance. Les idéaux sous-jacents du jeu ont inspiré une version introduite dans l'Angleterre victorienne en 1892.
Le jeu modifié fut baptisé « Serpents et Échelles », dépouillé de ses aspects moraux et religieux, et le nombre d'échelles et de serpents fut égalisé. En 1943, le jeu fut introduit aux États-Unis sous le nom de « Chutes and Ladders ».
First before Columbus - The True Discoverers of America (Get.factual)
Oeufs de dinosaures
On eggshells: What the world's oldest eggs reveal about dinosaur evolution (Université de Toronto, 14 mars 2019)
The most detailed look inside the world's oldest dinosaur eggs (Natral Hstory Museum, 9 avril 2020)
Scientists find oldest fossils of dinosaurs that lived in a herd (CBC, 22 octobre 2021)
Eggs of Earliest Dinosaurs Were Leathery, Fossils Show (Sni News, 13 novembre 2023)
Timeline of egg fossil research (Wikipedia)
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