Extraits de l'étonnante découverte publiée par Sciences et Avenir:
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'ivresse a précédé la culture du raisin et du blé et même… l'apparition d'Homo sapiens. Nos très lointains aïeux avaient déjà, en effet, un vrai penchant pour l'alcool, comme le rapporte une nouvelle étude. "Il y a dix millions d'années, une mutation est survenue chez l'ancêtre africain des humains et des grands singes. Elle lui a permis de métaboliser l'éthanol — ou alcool éthylique— quarante fois plus rapidement !", a ainsi calculé le généticien Matthew Carrigan, du Santa Fe College (Gainesville, États-Unis).
Une mutation qui a eu lieu au moment où ces primates arboricoles et frugivores étaient contraints de descendre des arbres nourriciers, ceux-ci se raréfiant en raison d'un assèchement climatique. "Ils ont alors commencé à se nourrir de fruits tombés au sol… qui étaient parfois fermentés", poursuit l'expert. Et ils y ont pris goût! D'autant que l'ingestion d'éthanol a bien des avantages : elle ralentit le métabolisme, facilite la digestion et favorise le stockage des graisses. Il fallait toutefois à nos lointains ancêtres dégrader rapidement l'éthanol "pour éviter de succomber trop vite à l'ébriété, poursuit Matthew Carrigan. Car dégringoler, ivre, des arbres ou s'assoupir dans un environnement où rôdaient les prédateurs leur aurait été fatal".
(...) "En revanche, il est difficile de savoir quand nos ancêtres ont commencé à conserver ou fabriquer des breuvages enivrants", souligne Patrick McGovern. Les outres de peau, les bols de bois ou les paniers tressés se conservent mal… Et aucune pierre creusée n’a livré de traces chimiques d’alcool.
À propos de l'image:
La corne que tient la célèbre Vénus de Laussel (Dordogne), sculptée dans la pierre il y a 25.000 ans serait une corne à boire. Ce qui ferait de ce bas relief la plus ancienne scène de libation connue.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'ivresse a précédé la culture du raisin et du blé et même… l'apparition d'Homo sapiens. Nos très lointains aïeux avaient déjà, en effet, un vrai penchant pour l'alcool, comme le rapporte une nouvelle étude. "Il y a dix millions d'années, une mutation est survenue chez l'ancêtre africain des humains et des grands singes. Elle lui a permis de métaboliser l'éthanol — ou alcool éthylique— quarante fois plus rapidement !", a ainsi calculé le généticien Matthew Carrigan, du Santa Fe College (Gainesville, États-Unis).
Une mutation qui a eu lieu au moment où ces primates arboricoles et frugivores étaient contraints de descendre des arbres nourriciers, ceux-ci se raréfiant en raison d'un assèchement climatique. "Ils ont alors commencé à se nourrir de fruits tombés au sol… qui étaient parfois fermentés", poursuit l'expert. Et ils y ont pris goût! D'autant que l'ingestion d'éthanol a bien des avantages : elle ralentit le métabolisme, facilite la digestion et favorise le stockage des graisses. Il fallait toutefois à nos lointains ancêtres dégrader rapidement l'éthanol "pour éviter de succomber trop vite à l'ébriété, poursuit Matthew Carrigan. Car dégringoler, ivre, des arbres ou s'assoupir dans un environnement où rôdaient les prédateurs leur aurait été fatal".
(...) "En revanche, il est difficile de savoir quand nos ancêtres ont commencé à conserver ou fabriquer des breuvages enivrants", souligne Patrick McGovern. Les outres de peau, les bols de bois ou les paniers tressés se conservent mal… Et aucune pierre creusée n’a livré de traces chimiques d’alcool.
À propos de l'image:
La corne que tient la célèbre Vénus de Laussel (Dordogne), sculptée dans la pierre il y a 25.000 ans serait une corne à boire. Ce qui ferait de ce bas relief la plus ancienne scène de libation connue.
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