L'extinction de l'Ordovicien
Extraits de cet article:
C’est depuis longtemps le plus grand et le plus ancien mystère du meurtre de notre planète. Il y a environ 445 millions d'années, environ 85% de toutes les espèces marines ont disparu dans un éclair géologique connu sous le nom d'extinction massive de l'Ordovicien tardif.
(...) Des éruptions volcaniques généralisées ont déclenché suffisamment de dioxyde de carbone pour chauffer la planète et déclencher deux impulsions d'extinction séparées par 1 million d'années, rapportent-ils.
(...) Le Dr Bond et le Dr Grasby ont atteint leur hypothèse volcanique après avoir recueilli des roches ordoviciennes dans un petit ruisseau du sud de l'Écosse. Ils ont ensuite expédié ces roches à Vancouver, en Colombie-Britannique, où les spécimens ont été chauffés dans un laboratoire jusqu'à ce qu'ils libèrent de grandes quantités de mercure - un signe révélateur que les volcans avaient secoué l'époque.
Les roches émettaient également du molybdène et de l'uranium - des proxies géochimiques qui suggèrent que les océans étaient désoxygénés à l'époque. Seul le réchauffement prive les océans d'oxygène, disent-ils, asphyxiant les espèces qui y vivent.
(...) Ces découvertes ont permis à l'équipe de brosser un nouveau tableau - qui ne fait pas abstraction de la glaciation à l'époque, mais suggère que le climat plus frais a été ponctué par des événements de réchauffement climatique déclenchés par des éruptions volcaniques.
Comment les oiseaux ont-ils survécus aux dinosaures?
Extraits de cet article:
Lorsque la comète a frappé ce que l'on appelle aujourd'hui la péninsule du Yucatan, elle a probablement provoqué des tremblements de terre et des tsunamis, tuant immédiatement toutes les formes de vie dans la région. (...) les débris auraient ensuite pu réintégrer l'atmosphère à haute température, incendiant les paysages à travers le continent. (...) cet événement n'a probablement épargné qu'un quart des espèces végétales et animales à cette époque.
David Evans (...) a suggéré que certains oiseaux (...) auraient pu survivre à la catastrophe en raison de leur alimentation à base de graines. Cette idée est appuyée par la notion qu'en cas d'incendies de forêt aujourd'hui, les oiseaux sont parmi les premiers vertébrés à repeupler la zone incendiée par la suite. Les graines riches en nutriments seraient facilement disponibles même pendant les périodes les plus difficiles, alors que d'autres proies se font rares. En conséquence, les lève-tôt édentés ont pris le dessus pendant la phase de récupération, repeuplant la planète et se diversifiant pour remplir les niches vides.
Alors qu'une autre étude cette semaine a suggéré que la plupart des familles de dinosaures étaient déjà en déclin au cours du Crétacé supérieur, l'équipe canadienne a constaté que les dinosaures ressemblant à des oiseaux prospéraient avant l'impact. Les mangeurs de graines à bec se sont mieux adaptés à l'évolution de l'environnement que leurs cousins carnivores.
(Artiste: Danielle Dufault)
Le plus grand animal de l'Histoire?
Extraits de cet article:
Les os fossilisés d'un gigantesque reptile marin ont été mis au jour dans le sud-ouest de l'Angleterre. (...) les auteurs révèlent que le spécimen mis au jour était un ichthyosaure, un animal qui vivait il y a 205 millions d'années et qui mesurait près de 26 mètres de long, soit presque autant qu'une baleine bleue.
Cela fait bien longtemps que les manuels de sciences de la vie et de la terre considèrent la baleine bleue comme le plus grand animal qui ait jamais vécu. Mais avec la découverte de ce fossile et d'autres tout aussi fascinants, cette théorie est remise en cause : il se peut que des créatures bien plus imposantes aient peuplé les mers de notre planète.
(...) C'est en mai 2016, en passant au peigne fin la plage de Lilstock, dans le Somerset, que Paul de la Salle (...) a découvert un gros morceau d'os fossilisé plutôt mystérieux.
(...) À la suite d'études plus approfondies, les scientifiques ont découvert que cinq morceaux du fossile pouvaient être assemblées, formant ainsi un os de près d'un mètre de long, identifié comme la mâchoire inférieure d'un ichthyosaure. La taille de l'os indique que cet ichthyosaure est plus grand que tous les spécimens connus à ce jour.
Ceratosaurus (cisiopurple)
Trouvé ici.
Cliquez ici pour plus de détails.
Distribution:
• Jurassique du Portugal, Tanzanie, États-Unis (Colorado, Oklahoma, Utah, Wyoming)
Allosaurus (cisiopurple)
Cliquez ici pour plus de détails.
Distribution:
Crétacé de France et du Japon
Jurassique d'Allemagne, du Portugal, des États-Unis (Colorado, Montana, New Mexico, Oklahoma, South Dakota, Utah, Wyoming)
Commentaire de Sylvain Campeau
Voici un extrait de ce billet publié sur le blogue En toutes lettres:
Dans son livre La Préhistoire du Québec, Patrick Couture interroge tout ce qu’il peut pour en arriver à nommer ce que nous sommes. Il sonde la terre, la réalité géologique de notre coin de pays; en plus des arrivées humaines en ce Nouveau Monde, celles d’avant Champlain. Il a fallu du temps et bien des métamorphoses, bien des migrations pour que le Québec devienne ce qu’il est, habité des gens tels qu’ils sont! Quelle est donc cette préhistoire de notre coin de pays?
Une petite anecdote pour commencer, un brin triviale mais combien révélatrice!
Je m’apprête à visiter la Tour de Londres en Angleterre et je me demande si, oui ou non, je devrais suivre un guide. Il y en a un justement à ce moment-là qui est en train de rapatrier ses ouailles. Dans l’attente du rassemblement, il demande s’il y a des gens parmi nous qui viennent d’Australie, du Canada… Il enchaîne en disant que nous allons, nous particulièrement, trouver la visite intéressante puisque nous n’avons pas d’histoire! Est-ce utile de dire que je n’ai pas suivi le guide?
(...)
Patrick Couture s’est ainsi donné la tâche, importante, de nous livrer dans le détail ce que la recherche a réussi à faire dire à tout ce potentiel de savoir historique. Il va même, comme l’a fait avant lui Pierre Monette avec son Onon:ta’1, jusqu’à exhumer le passé géologique de ce coin de terre. Car le Québec est très vieux, géologiquement parlant.
Puis, il va chercher à attacher tous les fils de notre identité et de ce qu’il a bien pu falloir de précédents de toutes sortes pour arriver jusqu’à nous. Le passé de la terre et des montagnes et des cours d’eau se mesure aux passés de nos ancêtres divers, européens comme américains. Après tout, nous sommes autant du Nouveau que de l’Ancien Monde.
Il remplit son objectif à merveille, y allant de cours chapitres identifiés par la période dont il sera question. L’idée de brèves sections sert bien le propos. Car il y a dans chacune un résumé et un condensé de tout ce que les recherches, anciennes comme actuelles, parviennent à témoigner de l’histoire de cette terre.
Pour celui qui voudra y revenir, ce découpage est heureux puisqu’il permet de revenir sur le sujet et de rapidement retrouver ses repères. On y apprend même que la grippe est probablement apparue il y a 6000 ans à cause d’une plus grande proximité entre humains et animaux depuis peu domestiqués. Ce serait des volailles que cela originerait.
Le livre s’arrête évidemment au seuil de l’arrivée de Champlain. Avec lui, sans doute, vraiment, commence l’histoire et finit la préhistoire.
Il a fallu, pour écrire cette préhistoire, faire l’examen et le récapitulatif d’une somme impressionnante de connaissances et de recherches assez pointues. Sans parler de l’effort de vulgarisation qui est ici manifeste et réussi!
Un seul bémol, une sorte de réflexe qui appartient peut-être aux restes d’une habitude de communication plus orale qu’écrite : le besoin continuel de nous rapporter sans cesse au présent, à ce qui se verrait si nous gambadions aujourd’hui dans les lieux anciens dont on nous trace le portrait. Ou à se demander ce qui serait advenu si les choses s’étaient présentées autrement! Comme si on doutait de notre capacité à imaginer les choses autrement, à prendre notre condition actuelle comme le résultat attendu d’une évolution dirigée vers un but final et définitif : nous, tels que nous sommes présentement, dans l’environnement qui est tel qu’il s’offre à nous maintenant!
L’auteur préjuge, en quelque sorte, de notre inaptitude à considérer les choses autrement. Il est bien triste de constater qu’il a peut-être raison! Peut-être, en effet, nous prenons-nous parfois pour une sorte de quintessence finale d’un processus d’évolution visant à une amélioration constante et continue.
L’évolution n’a ni boussole, ni plan à respecter! Si on ne retenait que cela de notre lecture, nous en sortirions plus sages et plus riches. Il y a cependant infiniment plus à retirer de cette aventure qui, en même temps qu’elle est la nôtre, est celle de toute l’humanité. En ces temps où on la sent précaire et fragile, cette humanité, une telle expérience n’est pas à dédaigner!
Dans son livre La Préhistoire du Québec, Patrick Couture interroge tout ce qu’il peut pour en arriver à nommer ce que nous sommes. Il sonde la terre, la réalité géologique de notre coin de pays; en plus des arrivées humaines en ce Nouveau Monde, celles d’avant Champlain. Il a fallu du temps et bien des métamorphoses, bien des migrations pour que le Québec devienne ce qu’il est, habité des gens tels qu’ils sont! Quelle est donc cette préhistoire de notre coin de pays?
Une petite anecdote pour commencer, un brin triviale mais combien révélatrice!
Je m’apprête à visiter la Tour de Londres en Angleterre et je me demande si, oui ou non, je devrais suivre un guide. Il y en a un justement à ce moment-là qui est en train de rapatrier ses ouailles. Dans l’attente du rassemblement, il demande s’il y a des gens parmi nous qui viennent d’Australie, du Canada… Il enchaîne en disant que nous allons, nous particulièrement, trouver la visite intéressante puisque nous n’avons pas d’histoire! Est-ce utile de dire que je n’ai pas suivi le guide?
(...)
Patrick Couture s’est ainsi donné la tâche, importante, de nous livrer dans le détail ce que la recherche a réussi à faire dire à tout ce potentiel de savoir historique. Il va même, comme l’a fait avant lui Pierre Monette avec son Onon:ta’1, jusqu’à exhumer le passé géologique de ce coin de terre. Car le Québec est très vieux, géologiquement parlant.
Puis, il va chercher à attacher tous les fils de notre identité et de ce qu’il a bien pu falloir de précédents de toutes sortes pour arriver jusqu’à nous. Le passé de la terre et des montagnes et des cours d’eau se mesure aux passés de nos ancêtres divers, européens comme américains. Après tout, nous sommes autant du Nouveau que de l’Ancien Monde.
Il remplit son objectif à merveille, y allant de cours chapitres identifiés par la période dont il sera question. L’idée de brèves sections sert bien le propos. Car il y a dans chacune un résumé et un condensé de tout ce que les recherches, anciennes comme actuelles, parviennent à témoigner de l’histoire de cette terre.
Pour celui qui voudra y revenir, ce découpage est heureux puisqu’il permet de revenir sur le sujet et de rapidement retrouver ses repères. On y apprend même que la grippe est probablement apparue il y a 6000 ans à cause d’une plus grande proximité entre humains et animaux depuis peu domestiqués. Ce serait des volailles que cela originerait.
Le livre s’arrête évidemment au seuil de l’arrivée de Champlain. Avec lui, sans doute, vraiment, commence l’histoire et finit la préhistoire.
Il a fallu, pour écrire cette préhistoire, faire l’examen et le récapitulatif d’une somme impressionnante de connaissances et de recherches assez pointues. Sans parler de l’effort de vulgarisation qui est ici manifeste et réussi!
Un seul bémol, une sorte de réflexe qui appartient peut-être aux restes d’une habitude de communication plus orale qu’écrite : le besoin continuel de nous rapporter sans cesse au présent, à ce qui se verrait si nous gambadions aujourd’hui dans les lieux anciens dont on nous trace le portrait. Ou à se demander ce qui serait advenu si les choses s’étaient présentées autrement! Comme si on doutait de notre capacité à imaginer les choses autrement, à prendre notre condition actuelle comme le résultat attendu d’une évolution dirigée vers un but final et définitif : nous, tels que nous sommes présentement, dans l’environnement qui est tel qu’il s’offre à nous maintenant!
L’auteur préjuge, en quelque sorte, de notre inaptitude à considérer les choses autrement. Il est bien triste de constater qu’il a peut-être raison! Peut-être, en effet, nous prenons-nous parfois pour une sorte de quintessence finale d’un processus d’évolution visant à une amélioration constante et continue.
L’évolution n’a ni boussole, ni plan à respecter! Si on ne retenait que cela de notre lecture, nous en sortirions plus sages et plus riches. Il y a cependant infiniment plus à retirer de cette aventure qui, en même temps qu’elle est la nôtre, est celle de toute l’humanité. En ces temps où on la sent précaire et fragile, cette humanité, une telle expérience n’est pas à dédaigner!
Torvosaurus (Bálint Benke Art)
Trouvé ici.
Distribution:
Jurassic of China (1 collection), Portugal (8), United States (9: Colorado, Utah, Wyoming)
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