Comment la fin des dinosaures a directement conduit à l'émergence de la vigne



Extraits de l'article:

Il y a 66 millions d’années, volcanisme et astéroïde entraînaient la disparition des dinosaures. Au même moment apparaissaient les premières espèces de Vitacées, ancêtres de la vigne actuelle. Une étude révèle qu’il ne s’agirait pas là d’un hasard de l’évolution, mais qu’il y aurait bien un lien entre cette extinction de masse et l’apparition de ces plantes.

(...) Une nouvelle étude publiée dans Nature plants révèle en effet que la crise biologique ayant entraîné la disparition des dinosaures il y a 66 millions d'années aurait facilité le développement de certaines plantes, et notamment la vigne. Cette hypothèse résulte de la découverte, dans les Andes colombiennes, de la seconde plus ancienne espèce de Vitacée au monde.

Les Vitacées représentent une famille de plantes, souvent des lianes, à laquelle appartiennent les vignes domestiques (Vitis vinifera). L'analyse des grains fossilisés a montré qu'ils dataient de 60 millions d'années, soit peu de temps après l’extinction des dinosaures. Les plus anciens fossiles de cette famille de plantes ont quant à eux été retrouvés en Inde, et datent justement de 66 millions d'années. Coïncidence ? Ou la catastrophe environnementale marquant la fin du Crétacé aurait-elle joué un rôle dans l'essor de ces plantes ?

(...) Les plantes, elles aussi, ont été affectées par cette évolution de l'environnement. De nombreuses espèces ont disparu, libérant ainsi certaines niches écologiques. Mais la disparition des dinosaures pourrait tout de même avoir joué un rôle. Il est certain en effet que les dinosaures, du temps de leur présence, ont impacté les écosystèmes forestiers. Les grands herbivores, pouvant peser plusieurs dizaines de tonnes, auraient notamment permis de maintenir des forêts plutôt ouvertes. À la suite de leur extinction, ces forêts tropicales seraient devenues plus denses et compactes, entraînant le développement de plantes grimpantes et de lianes, comme les Vitacées.

En parallèle, le développement accéléré des oiseaux et des mammifères aurait favorisé leur extension géographique, ces animaux se nourrissant des fruits et permettant une vaste et rapide dispersion des graines.


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