Mario Cournoyer:
Salut Patrick! Petit bémol sur cette fiche, les conulaires étaient effectivement attachés au fond marin, sur un substrat solide, parfois sur des coquilles de brachiopodes par exemple, mais n'ont jamais flotté, comme des méduses. La partie apicale extrême de la coquille était chitineuse et ne se préservait que très rarement (on a finalement découvert des spécimens avec cette partie chitineuse). Puisqu'on ne trouvait jamais la partie apicale extrême et qu'ils étaient des animaux cousins des méduses, on pensaient qu'à un point dans leur vie, ils se détachaient et se mettaient à flotter, comme des méduses.
Récemment, des chercheurs ont découvert des exemples attachés à des brachiopodes, dans l'Ordovicien inférieur du Maroc, dans le Dévonien de New York et de Terre-Neuve. Au MPE on a plusieurs exemples de Conularia trentonensis (que j'ai découverts en Ontario) qui sont attachés (par pairs, et même avec trois individus) sur des brachiopodes. Je prépare un article sur cette découverte avec Heyo Van Iten, un spécialiste des conulaires (en fait, probablement, le plus grand spécialiste au monde).
Tout les exemples de conulaires mentionnés ci-dessus (Maroc, New-York, Ontario, etc) étaient des individus adultes, ceci indique qu'ils ne se détachaient jamais et qu'ils ne flottaient en aucun temps. C'est une vieille idée qui à été tassée, il y a maintenant plus de 20 ans. Un dernier détail, un superbe spécimen à été découvert en Europe préservant les "portes flexibles" qui permettaient de refermer l'ouverture supérieure (de la pyramide inversée).
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