J'ai reçu la lettre suivante d'un lecteur (ou d'une lectrice?) de Québec qui semble mécontent à propos de certains aspects de mon livre. Comme il ne m'a pas fourni d'adresse de retour, je vais lui répondre ici.
Salut E.D., merci d'avoir pris le temps d'écrire, tous les commentaires sont les bienvenus. Et merci pour ton intérêt.
Je te remercie de reconnaître que les informations contenues dans mon livre sont historiquement justes. Cela démontre une belle honnêteté intellectuelle de ta part. Du reste, je vais lire tes commentaires avec beaucoup d'intérêt et y répondre de mon mieux.
C'est vrai, les chroniqueurs de l'Antiquité (et des périodes suivantes également) ont toujours mis une emphase importante sur ceux qu'ils considéraient être des gens exceptionnels, c'est-à-dire plus souvent qu'autrement des monarques ou des guerriers. Mais les chefs religieux et les prophètes ont également bénéficié de ce traitement de faveur.
Or, à en croire la Bible, Jésus n'était pas un type qui laissait indifférent, loin de là. On y affirme qu'il réunissait des foules énormes et effectuait des prodiges en public. Bref, si ce que raconte la Bible est factuel, il ne s'agissait pas d'un prédicateur anodin. Il aurait d'ailleurs éventuellement attiré l'attention des autorités romaines, on pourrait donc s'attendre au moins à une allusion passagère à cet épisode hors du commun.
Il n'en est rien. Comme je l'explique dans mon livre, personne n'en parle. Cela est insuffisant pour prouver définitivement que Jésus n'a jamais existé, mais il s'agit d'un fait troublant qui mérite à tout le moins de nourrir de sérieuses interrogations. J'aimerais d'ailleurs spécifier que dans mon livre, je n'affirme pas que Jésus est un personnage fictif, je remets simplement en question son existence et la véracité du récit biblique, comme le ferait n'importe quel historien impartial.
Pour ce qui est de Titus Flavius Josephus, ce n'est pas aussi simple que tu le crois. Le fameux passage dans lequel il mentionne Jésus, le Testimonium flavianum, est d'authenticité douteuse. Il en existe plusieurs versions divergentes et il est probable que les extraits qui mentionnent Jésus aient été ajoutés beaucoup plus tard par des copistes médiévaux.
De plus, n'oublions pas que Josephus n'était pas un contemporain de Jésus et qu'il ne l'a jamais connu. Même si ce qu'il en dit s'avérait authentique, il ne ferait alors que répéter des propos entendus. Bref, des rumeurs. Et le fait qu'il le mentionne si brièvement démontre qu'il accordait très peu d'importance à ce récit.
Je suis entièrement d'accord avec toi... jusqu'à la dernière phrase. La Bible n'offre pas un récit historique. Comme je l'explique dans mon livre, non seulement le récit biblique est bourré de contradictions, mais en plus, la plupart des événements auxquels il réfère n'ont aucune base dans la réalité. Par exemple, l'idée que les gens devaient se rendre dans la ville de leur naissance pour participer au recensement romain tient de la fabulation.
Les gens qui ont rédigé les différents livres du Nouveau Testament n'étaient pas des contemporains de Jésus. Citons cette entrée Wikipédia:
L'Évangile selon Matthieu (...) est attribué par la tradition chrétienne à l'apôtre Matthieu (...) mais cette attribution n'est pas reconnue par les historiens. En tout état de cause, ce texte date des années 70-80 ou 75-90, selon les chercheurs, et semble provenir d'Antioche, où vivait l'une des toutes premières communautés chrétiennes.
L'Évangile selon Marc (...) est probablement le plus ancien, avec une date de rédaction située en 65-70 ou 65-75 selon les chercheurs.
L'Évangile selon Luc (...) raconte la vie du Christ, même s'il ne l'a pas connu personnellement. Luc a composé également les Actes des Apôtres (...) Les deux ouvrages furent rédigés probablement dans les années 80-90.
L’Évangile selon Jean (...) a été attribué à l'un des disciples de Jésus, l'apôtre Jean de Zébédée, attribution aujourd'hui rejetée par la plupart des historiens, pour lesquels ce texte provient d'une communauté johannique et date de la fin du Ier siècle.
Je relis la page 149 et je n'y vois absolument aucun problème. Je la réécrirais exactement de la même façon sans hésiter un seul instant.
La science, la logique et la rationalité ne sont pas des vices cachés de la civilisation occidentale, mais plutôt son plus grand accomplissement. Cette extraordinaire capacité d'étudier la réalité en toute objectivité sans être influencé par des mythes ancestraux ni des superstitions est à la base de tous les progrès, de toute les grandes découvertes et de tous les extraordinaires accomplissements de la modernité.
Voudrais-tu donc mettre les découvertes de la science sur un pied d'égalité avec les mythes? Affirmer que la Terre est une planète qui orbite le soleil devrait avoir autant de valeur que l'affirmation que nous vivons sur le dos d'une gigantesque tortue? L'évolution devrait être jugée aussi crédible que les différents mythes de création des religions? Allons donc...
Sauf mon respect, tu mélanges tout ici, mon cher E.D. Ce ne sont pas des scientifiques rationnels qui ont créé les pensionnats autochtones, ce sont des chrétiens comme toi qui considéraient que leurs mythes étaient supérieurs à ceux des autochtones.
Leur objectif était de convertir les Amérindiens au christianisme, pas d'en faire des chimistes, des biologistes et des astronomes!
Alors les mythes se valent-ils tous entre eux? Peu importe, ce ne sont que des mythes après tout. La science n'est pas une idéologie et elle n'est pas un simple mythe de plus. La science est la seule façon pour un être humain de tenter (tant bien que mal) de percevoir la réalité objectivement et telle qu'elle est vraiment. Ça n'a rien à voir avec la religion, ni avec les pensionnats autochtones!
Il est impératif de respecter les gens.
Pas leurs idées.
Je respecte tout le monde, peu importe qu'ils soient autochtones, immigrants ou autres. Et je n'aurais pas écrit ce livre si je n'avais pas une profonde admiration pour les lointains ancêtres de l'humanité. Je crois que cela est clairement perceptible à travers tout l'ouvrage.
Mais je n'ai pas à respecter les idées de qui que ce soit. Et je n'ai certainement pas à les respecter sous prétexte qu'elles émanent d'un autochtone ou d'un immigrant.
Il y a de bonnes idées et il y a des idées fausses. Les idées doivent être jugées pour ce qu'elles sont. Elles doivent être débattues. Elles doivent s'entrechoquer afin de se raffiner et de se préciser. C'est ce que nous sommes en train de faire maintenant. C'est un exercice absolument essentiel en contexte de démocratie.
Il est essentiel de différencier le respect de tous les gens et le respect de toutes les idées. Le premier est essentiel. Le second est ridicule et dangereux.
Tu dis que le rationalisme est une étroitesse d'esprit. Je suis en profond désaccord avec toi. En fait, le contraire est assurément vrai. Le rationalisme est la clé qui nous libère de nos prisons idéologiques et religieuses. C'est la seule option pour quiconque souhaite percevoir la réalité telle qu'elle est. Sans elle, nos esprits sont condamnés à l'ignorance, à l'aveuglement idéologique et à la servitude.
Les anthropologues étudient les sociétés humaines, il ne leur revient donc pas de juger de la validité ou non des croyances religieuses de ces sociétés. Mon livre contient des éléments d'anthropologie, surtout lorsque je décris le mode de vie de nos ancêtres à différentes époques, mais il ne s'agit pas d'une étude anthropologique.
Je te remercie du fond du coeur pour ces bons mots qui me touchent beaucoup.
Je soupçonne que tu perçois chez moi des frustrations qui n'existent pas vraiment. L'objectif du livre est d'aborder les événements du passé qui ont fait du peuple québécois ce qu'il est. Dans ce contexte, impossible donc de passer à côté de la religion chrétienne qui a eu un impact colossal. Il me paraît tout à fait logique de regarder lesquels de ces impacts furent positifs et lesquels furent néfastes. Je trouve d'ailleurs très révélateur que tu sembles parfaitement à l'aise avec les impacts positifs dont je parle et que tu ne t'objectes qu'aux impacts négatifs. Il me semble que cela en dit plus long sur ton biais que sur le mien.
L'objectif n'est jamais de véhiculer mes opinions personnelles, mais bien de décrire la réalité aussi objectivement que possible. Je laisse aux lecteurs le soin de juger si j'ai réussi ou non. Jusqu'à maintenant, tu es le seul à affirmer que j'ai manqué le bateau.
Je suis parfaitement à l'aise avec l'idée que des jeunes lisent mon bouquin. Je crois même qu'ils devraient être encouragés à le faire. Il est sain et même primordial d'accorder plus d'importance à la réalité qu'aux superstitions et aux croyances qui sont transmises de génération en génération et qui n'ont parfois aucune base dans la réalité.
Je te remercie d'avoir pris le temps d'écrire. J'espère que tu tomberas un jour sur ma réponse et que tu jugeras que j'ai adéquatement répliqué aux arguments que tu as soulevés.
Si vous avez également lu mon livre, n'hésitez surtout pas à me transmettre vos commentaires, positifs ou critiques. Je les lirai tous avec le plus grand intérêt.
Salut E.D., merci d'avoir pris le temps d'écrire, tous les commentaires sont les bienvenus. Et merci pour ton intérêt.
Je te remercie de reconnaître que les informations contenues dans mon livre sont historiquement justes. Cela démontre une belle honnêteté intellectuelle de ta part. Du reste, je vais lire tes commentaires avec beaucoup d'intérêt et y répondre de mon mieux.
C'est vrai, les chroniqueurs de l'Antiquité (et des périodes suivantes également) ont toujours mis une emphase importante sur ceux qu'ils considéraient être des gens exceptionnels, c'est-à-dire plus souvent qu'autrement des monarques ou des guerriers. Mais les chefs religieux et les prophètes ont également bénéficié de ce traitement de faveur.
Or, à en croire la Bible, Jésus n'était pas un type qui laissait indifférent, loin de là. On y affirme qu'il réunissait des foules énormes et effectuait des prodiges en public. Bref, si ce que raconte la Bible est factuel, il ne s'agissait pas d'un prédicateur anodin. Il aurait d'ailleurs éventuellement attiré l'attention des autorités romaines, on pourrait donc s'attendre au moins à une allusion passagère à cet épisode hors du commun.
Il n'en est rien. Comme je l'explique dans mon livre, personne n'en parle. Cela est insuffisant pour prouver définitivement que Jésus n'a jamais existé, mais il s'agit d'un fait troublant qui mérite à tout le moins de nourrir de sérieuses interrogations. J'aimerais d'ailleurs spécifier que dans mon livre, je n'affirme pas que Jésus est un personnage fictif, je remets simplement en question son existence et la véracité du récit biblique, comme le ferait n'importe quel historien impartial.
Pour ce qui est de Titus Flavius Josephus, ce n'est pas aussi simple que tu le crois. Le fameux passage dans lequel il mentionne Jésus, le Testimonium flavianum, est d'authenticité douteuse. Il en existe plusieurs versions divergentes et il est probable que les extraits qui mentionnent Jésus aient été ajoutés beaucoup plus tard par des copistes médiévaux.
De plus, n'oublions pas que Josephus n'était pas un contemporain de Jésus et qu'il ne l'a jamais connu. Même si ce qu'il en dit s'avérait authentique, il ne ferait alors que répéter des propos entendus. Bref, des rumeurs. Et le fait qu'il le mentionne si brièvement démontre qu'il accordait très peu d'importance à ce récit.
Je suis entièrement d'accord avec toi... jusqu'à la dernière phrase. La Bible n'offre pas un récit historique. Comme je l'explique dans mon livre, non seulement le récit biblique est bourré de contradictions, mais en plus, la plupart des événements auxquels il réfère n'ont aucune base dans la réalité. Par exemple, l'idée que les gens devaient se rendre dans la ville de leur naissance pour participer au recensement romain tient de la fabulation.
Les gens qui ont rédigé les différents livres du Nouveau Testament n'étaient pas des contemporains de Jésus. Citons cette entrée Wikipédia:
L'Évangile selon Matthieu (...) est attribué par la tradition chrétienne à l'apôtre Matthieu (...) mais cette attribution n'est pas reconnue par les historiens. En tout état de cause, ce texte date des années 70-80 ou 75-90, selon les chercheurs, et semble provenir d'Antioche, où vivait l'une des toutes premières communautés chrétiennes.
L'Évangile selon Marc (...) est probablement le plus ancien, avec une date de rédaction située en 65-70 ou 65-75 selon les chercheurs.
L'Évangile selon Luc (...) raconte la vie du Christ, même s'il ne l'a pas connu personnellement. Luc a composé également les Actes des Apôtres (...) Les deux ouvrages furent rédigés probablement dans les années 80-90.
L’Évangile selon Jean (...) a été attribué à l'un des disciples de Jésus, l'apôtre Jean de Zébédée, attribution aujourd'hui rejetée par la plupart des historiens, pour lesquels ce texte provient d'une communauté johannique et date de la fin du Ier siècle.
Ce sont effectivement deux concepts distincts.
Pour les lecteurs curieux, voici l'explication qu'en donne Wikipédia:
La conception virginale est la doctrine biblique et coranique selon laquelle Marie a conçu le Christ tout en restant vierge. (...) Il faut distinguer cette doctrine du dogme catholique de l'Immaculée Conception, selon lequel Marie a été préservée du péché originel.
Bref, tu as raison, à la page 233 je parle d'Immaculée Conception alors que je devrais plutôt dire conception virginale, je te remercie d'attirer mon attention sur cette imprécision qui sera corrigée dans les prochaines versions du livre.
Cela étant dit, est-il vraiment nécessaire d'argumenter que les femmes vierges ne tombent pas subitement enceintes et que les autres miracles dont il est question dans la Bible sont impossibles? Cela n'est-il pas une évidence pour toute personne lucide et réaliste? Me reprocherais-tu également d'affirmer que Thor n'a probablement jamais existé et qu'il ne contrôlait pas les éclairs avec son marteau magique?
Évidemment, mon cher E.D., tu peux bien croire tout ce que tu veux, tu as le droit absolu à ta liberté de conscience. Mais mon livre se base sur des faits et des réalités scientifiques. Les mythes des différentes religions sont très intéressants d'un point de vue anthropologique et j'en parle à quelques reprises dans mon livre, mais ce sont clairement des mythes qui ne méritent certes pas d'être élevés au même niveau que des faits historiques documentés et prouvés.
Dans le chapitre auquel tu réfères, je parle de l'histoire de la religion chrétienne et plus précisément de la doctrine du péché originel, il est donc parfaitement normal que je mentionne saint Augustin. Bien sûr que la théologie a évolué depuis, je n'affirme pas le contraire.
Le mythe d'Ève la tentatrice d'Adam n'est pas la seule justification mise de l'avant par l'Église catholique pour argumenter l'infériorité des femmes et pour refuser leur ordination, mais il s'agit d'une doctrine omniprésente dans cette religion qui a un impact majeur sur la perception des femmes en général. Permets-moi de citer à nouveau Wikipédia (la traduction est de moi):
Certains Pères de l'Église ont interprété (...) que l'apôtre Paul encourageait le silence et la soumission des femmes parce que Ève avait été trompée par le serpent, qu'elle avait incité Adam à goûter le fruit fatal et pour sa transgression en mangeant le fruit elle-même.
(...) Elle a également été comparée au mythe gréco-romain de Pandore qui était responsable de l'introduction du mal dans le monde.
(...) Ève étant créée à partir d'une des côtes d'Adam implique non seulement son rôle secondaire dans l'état conjugal (...), mais souligne également (...) sa dépendance à son égard.
On voit bien que le mythe d'Ève et du péché originel a eu un impact majeur et profond sur la perception du rôle de la femme au sein de l'Église et, plus largement, au sein de toute la société occidentale. C'est ce que j'écris dans mon livre et je n'y vois rien de controversé.
L'objectif de ce chapitre est de parler des impacts des dogmes chrétiens sur la civilisation occidentale, plus précisément sur la perception des femmes, et le fait que ces dernières n'aient pas accès à la prêtrise en est une manifestation encore observable de nos jours. Tu remarqueras qu'à plusieurs reprises dans le livre, je nomme des réalités contemporaines et je tente de les expliquer en fouillant dans le passé. C'est ce que j'ai fait ici.
La science, la logique et la rationalité ne sont pas des vices cachés de la civilisation occidentale, mais plutôt son plus grand accomplissement. Cette extraordinaire capacité d'étudier la réalité en toute objectivité sans être influencé par des mythes ancestraux ni des superstitions est à la base de tous les progrès, de toute les grandes découvertes et de tous les extraordinaires accomplissements de la modernité.
Voudrais-tu donc mettre les découvertes de la science sur un pied d'égalité avec les mythes? Affirmer que la Terre est une planète qui orbite le soleil devrait avoir autant de valeur que l'affirmation que nous vivons sur le dos d'une gigantesque tortue? L'évolution devrait être jugée aussi crédible que les différents mythes de création des religions? Allons donc...
Sauf mon respect, tu mélanges tout ici, mon cher E.D. Ce ne sont pas des scientifiques rationnels qui ont créé les pensionnats autochtones, ce sont des chrétiens comme toi qui considéraient que leurs mythes étaient supérieurs à ceux des autochtones.
Leur objectif était de convertir les Amérindiens au christianisme, pas d'en faire des chimistes, des biologistes et des astronomes!
Alors les mythes se valent-ils tous entre eux? Peu importe, ce ne sont que des mythes après tout. La science n'est pas une idéologie et elle n'est pas un simple mythe de plus. La science est la seule façon pour un être humain de tenter (tant bien que mal) de percevoir la réalité objectivement et telle qu'elle est vraiment. Ça n'a rien à voir avec la religion, ni avec les pensionnats autochtones!
Il est impératif de respecter les gens.
Pas leurs idées.
Je respecte tout le monde, peu importe qu'ils soient autochtones, immigrants ou autres. Et je n'aurais pas écrit ce livre si je n'avais pas une profonde admiration pour les lointains ancêtres de l'humanité. Je crois que cela est clairement perceptible à travers tout l'ouvrage.
Mais je n'ai pas à respecter les idées de qui que ce soit. Et je n'ai certainement pas à les respecter sous prétexte qu'elles émanent d'un autochtone ou d'un immigrant.
Il y a de bonnes idées et il y a des idées fausses. Les idées doivent être jugées pour ce qu'elles sont. Elles doivent être débattues. Elles doivent s'entrechoquer afin de se raffiner et de se préciser. C'est ce que nous sommes en train de faire maintenant. C'est un exercice absolument essentiel en contexte de démocratie.
Il est essentiel de différencier le respect de tous les gens et le respect de toutes les idées. Le premier est essentiel. Le second est ridicule et dangereux.
Tu dis que le rationalisme est une étroitesse d'esprit. Je suis en profond désaccord avec toi. En fait, le contraire est assurément vrai. Le rationalisme est la clé qui nous libère de nos prisons idéologiques et religieuses. C'est la seule option pour quiconque souhaite percevoir la réalité telle qu'elle est. Sans elle, nos esprits sont condamnés à l'ignorance, à l'aveuglement idéologique et à la servitude.
Les anthropologues étudient les sociétés humaines, il ne leur revient donc pas de juger de la validité ou non des croyances religieuses de ces sociétés. Mon livre contient des éléments d'anthropologie, surtout lorsque je décris le mode de vie de nos ancêtres à différentes époques, mais il ne s'agit pas d'une étude anthropologique.
Je te remercie du fond du coeur pour ces bons mots qui me touchent beaucoup.
Je soupçonne que tu perçois chez moi des frustrations qui n'existent pas vraiment. L'objectif du livre est d'aborder les événements du passé qui ont fait du peuple québécois ce qu'il est. Dans ce contexte, impossible donc de passer à côté de la religion chrétienne qui a eu un impact colossal. Il me paraît tout à fait logique de regarder lesquels de ces impacts furent positifs et lesquels furent néfastes. Je trouve d'ailleurs très révélateur que tu sembles parfaitement à l'aise avec les impacts positifs dont je parle et que tu ne t'objectes qu'aux impacts négatifs. Il me semble que cela en dit plus long sur ton biais que sur le mien.
L'objectif n'est jamais de véhiculer mes opinions personnelles, mais bien de décrire la réalité aussi objectivement que possible. Je laisse aux lecteurs le soin de juger si j'ai réussi ou non. Jusqu'à maintenant, tu es le seul à affirmer que j'ai manqué le bateau.
Je suis parfaitement à l'aise avec l'idée que des jeunes lisent mon bouquin. Je crois même qu'ils devraient être encouragés à le faire. Il est sain et même primordial d'accorder plus d'importance à la réalité qu'aux superstitions et aux croyances qui sont transmises de génération en génération et qui n'ont parfois aucune base dans la réalité.
Je te remercie d'avoir pris le temps d'écrire. J'espère que tu tomberas un jour sur ma réponse et que tu jugeras que j'ai adéquatement répliqué aux arguments que tu as soulevés.
Si vous avez également lu mon livre, n'hésitez surtout pas à me transmettre vos commentaires, positifs ou critiques. Je les lirai tous avec le plus grand intérêt.
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