Découverte d'une tombe princière celte





Quelle découverte remarquable:

(...) les chercheurs de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) fouillent, depuis l’automne, une tombe princière du Ve siècle avant notre ère, qui s’annonce comme l’une des plus remarquables de la culture celte de la période dite du Hallstatt (entre 800 et 450 avant J.-C.).

(...) Un vaste chaudron de bronze, d’environ un mètre de diamètre, finement ouvragé et dont les quatre anses sont ornées de têtes cornues du dieu grec Acheloos, forme la pièce principale du matériel exhumé. «Nous pensons que ce chaudron est de facture probablement étrusque, ou peut-être grecque», dit l’archéologue Emilie Millet, responsable du mobilier.

D’autres objets de prestige, la plupart en provenance du monde méditerranéen, témoignent du pouvoir économique et politique du seigneur celte inhumé là voilà quelque vingt-cinq siècles. En particulier, un vase à boire de fabrication grecque – une oenochoe – retrouvé dans le chaudron est une pièce sans équivalent. Ce vase de céramique noire, utilisé pour prélever le vin dans le chaudron au cours du banquet, est rehaussé, à son pied et à sa lèvre, d’une tôle d’or.

«Même dans les riches tombes grecques on ne retrouve pas de tels objets», note l’archéologue Dominique Garcia, professeur à l’université d’Aix-Marseille (...) D’autres éléments de vaisselle liés à la consommation de vin et à la pratique grecque du banquet – le symposium – ont également été retrouvés. Notamment, une cuiller d’argent et d’or permettait de filtrer le vin des aromates avec lesquels il était, à l’époque, mélangé.

(...) le mobilier funéraire suggère à nouveau l’acculturation des élites celtes de cette période aux pratiques culturelles du monde méditerranéen.

Sur le même site, d’autres sépultures plus anciennes ont été mises au jour. Une vingtaine d’urnes funéraires contenant des esquilles et des cendres sont bien plus anciennes et remontent à l’âge du bronze, jusqu’à 1 400 avant J.-C. Toutes ces sépultures ont été réunies dans un même monument au Ve siècle, un vaste tumulus d’une emprise d’environ 7 000 mètres carrés, ceinturé par un fossé et une palissade, érigé au-dessus de la sépulture princière hallstattienne. Un monument de plusieurs mètres d’élévation qui devait, à l’époque, fortement marquer le paysage. 




 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire