Tremblements de terre : les zones à risque au Québec



L’immense majorité des séismes dans le monde surviennent le long des plaques tectoniques, qui constituent la partie externe de l’écorce et du manteau de la Terre. Ces plaques se déplacent constamment à des vitesses de 2 à 12 cm par année, se « frottant » les unes aux autres voire plongeant l’une sous l’autre (dans les zones dites de subduction). Les pires séismes, comme ceux qui surviennent au Japon, sont générés dans les zones de subduction. La côte Pacifique du Canada, où plus de 1000 séismes annuels sont enregistrés, fait d’ailleurs partie de ces zones à risque, puisque plusieurs plaques (la plaque pacifique, la plaque nord-américaine et la plaque océanique Juan de Fuca) s’y côtoient dangereusement.

« En fait, 97% de l’énergie sismique relâchée sur la planète est concentrée le long des plaques, souligne Maurice Lamontagne. Les 3% restants concernent les milieux intraplaques. »

C’est le cas du Québec, tranquillement « assis » au milieu de la plaque nord-américaine. « Ici, les séismes sont causés par la réactivation de failles préexistantes, explique le séismologue. Ces failles sont inactives jusqu’à ce que les contraintes [forces exercées sur les roches] accumulées excèdent la résistance de la roche. » Cette dernière se brise alors brutalement, relâchant cette énergie sous forme de séisme.

Les contraintes en question sont probablement dues, en grande partie, à la dorsale située au milieu de l’océan Atlantique, qui marque une zone d’écartement entre deux plaques. Celles-ci s’éloignent l’une de l’autre au rythme d’environ 2 à 3 centimètres par an. « La plaque nord-américaine est poussée constamment vers l’Ouest, explique Maurice Lamontagne. À cela s’ajoute peut-être également des perturbations locales, comme le ʺrebondissementʺ du Québec lié à la disparition de la couverture glaciaire il y a 10 000 ans, ce qu’on appelle le réajustement post-glaciaire. » Enfin, précise-t-il, les failles de certaines régions sont peut-être naturellement plus fragiles, notamment dans Charlevoix en raison de l’impact météoritique qui a dévasté la zone il y a 350 millions d’années.

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