Extraits du site du professeur Bourque:
(...) il y a un tout petit morceau de l'histoire mésozoïque du Québec qui nous est connu grâce à un chaînon de collines qui, entre autre, marquent le paysage de la plaine de Montréal: les collines montérégiennes. Ce chaînon qui se trouve en partie sur la Plate-forme du St-Laurent et en partie dans les Appalaches s'étire d'ouest en est, d'Oka jusqu'au Mont Mégantic; il se poursuit aux U.S.A.
Les roches des collines montérégiennes sont des roches ignées intrusives: syénites diorites et gabbros. Contrairement à ce qui est souvent dit et même écrit, particulièrement dans le cas du Mont-Royal au coeur de Montréal, les montérégiennes ne sont pas d'anciens volcans. Ce sont des intrusifs (plutons et dykes) qui se sont mis en place, au Crétacé, dans les couches sédimentaires de la Plate-forme du St-Laurent ou des Appalaches selon le cas et qui ont été mis à nu par l'érosion post-Crétacé. L'érosion différentielle a causé ces accidents topograhiques que sont les montérégiennens dans la plaine de Montréal, la roche intrusive de ces dernières étant plus résistante que les roches sédimentaires encaissantes.
On croit que le chaînon des montérégiennes est le résultat d'un magmatisme relié au déplacement vers l'ouest de la plaque nord-américaine au-dessus d'un point chaud stationnaire. Le chaînon se poursuit vers l'est aux U.S.A. et s'aligne avec un chaînon volcanique sur les fonds océaniques, dans la plaine abyssale de Sohm, à l'ouest de la dorsale médio-atlantique.
Le magmatisme n'aurait pas percé entièrement la croûte continentale au-dessus du point chaud, alors qu'au niveau de la croûte océanique s'est développé un chaînon de volcans.
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