Acrocanthosauru (Luka Trkanjec)
D'autres détails ici:
Acrocanthosaurus is a genus of carcharodontosaurid dinosaur that existed in what is now North America during the Aptian and early Albian stages of the Early Cretaceous, from 113 to 110 million years ago. Like most dinosaur genera, Acrocanthosaurus contains only a single species, A. atokensis. Its fossil remains are found mainly in the U.S. states of Oklahoma, Texas, and Wyoming, although teeth attributed to Acrocanthosaurus have been found as far east as Maryland, suggesting a continent wide range.
Blue-eyed humans have a single, common ancestor
People with blue eyes have a single, common ancestor, according to new research. A team of scientists has tracked down a genetic mutation that leads to blue eyes. The mutation occurred between 6,000 and 10,000 years ago. Before then, there were no blue eyes.
“Originally, we all had brown eyes,” said Hans Eiberg from the Department of Cellular and Molecular Medicine at the University of Copenhagen.
The mutation affected the so-called OCA2 gene, which is involved in the production of melanin, the pigment that gives colour to our hair, eyes and skin.
“A genetic mutation affecting the OCA2 gene in our chromosomes resulted in the creation of a ‘switch,’ which literally ‘turned off’ the ability to produce brown eyes,” Eiberg said.
The genetic switch is located in the gene adjacent to OCA2 and rather than completely turning off the gene, the switch limits its action, which reduces the production of melanin in the iris. In effect, the turned-down switch diluted brown eyes to blue. If the OCA2 gene had been completely shut down, our hair, eyes and skin would be melanin-less, a condition known as albinism.
“It’s exactly what I sort of expected to see from what we know about selection around this area,” said John Hawks of the University of Wisconsin-Madison, referring to the study results regarding the OCA2 gene. Hawks was not involved in the current study.
Baby blues
Eiberg and his team examined DNA from mitochondria, the cell’s energy-making structures, of blue-eyed individuals in countries including Jordan, Denmark and Turkey. This genetic material comes from females, so it can trace maternal lineages.
They specifically looked at sequences of DNA on the OCA2 gene and the genetic mutation associated with turning down melanin production.
Over the course of several generations, segments of ancestral DNA get shuffled so that individuals have varying sequences. Some of these segments, however, that haven’t been reshuffled are called haplotypes.
If a group of individuals shares long haplotypes, that means the sequence arose relatively recently in our human ancestors. The DNA sequence didn’t have enough time to get mixed up.
“What they were able to show is that the people who have blue eyes in Denmark, as far as Jordan, these people all have this same haplotype, they all have exactly the same gene changes that are all linked to this one mutation that makes eyes blue,” Hawks said in a telephone interview.
Melanin switch
The mutation is what regulates the OCA2 switch for melanin production. And depending on the amount of melanin in the iris, a person can end up with eye colours ranging from brown to green.
Brown-eyed individuals have considerable individual variation in the area of their DNA that controls melanin production. But they found that blue-eyed individuals only have a small degree of variation in the amount of melanin in their eyes.
“Out of 800 persons we have only found one person which didn’t fit — but his eye colour was blue with a single brown spot,” Eiberg told LiveScience, referring to the finding that blue-eyed individuals all had the same sequence of DNA linked with melanin production.
“From this, we can conclude that all blue-eyed individuals are linked to the same ancestor,” Eiberg said. “They have all inherited the same switch at exactly the same spot in their DNA.” Eiberg and his colleagues detailed their study in the online edition of the journal Human Genetics.
That genetic switch somehow spread throughout Europe and now other parts of the world.
“The question really is, ‘Why did we go from having nobody on Earth with blue eyes 10,000 years ago to having 20 or 40 per cent of Europeans having blue eyes now?” Hawks said. “This gene does something good for people. It makes them have more kids.”
Le mystère de la vie sur Terre enfin résolu ? « C’est une découverte incroyable »
Depuis toujours, les scientifiques cherchent à élucider le mystère de la vie. Au fil des décennies, ils ont élaboré des scénarios. Et des chercheurs pensent aujourd’hui avoir trouvé la réponse à l’une des questions clés qui restaient toujours en suspens. Comment des molécules primordiales ont-elles pu former spontanément des éléments constitutifs de la vie ?
Comment la vie a-t-elle émergé sur notre Terre ? Les scientifiques - et pas qu'eux - se posent cette question existentielle depuis presque toujours. Au fil du temps et de leurs études, ils en sont venus à conclure que la vie était apparue dans les océans, sans pour autant réussir à expliquer les mécanismes chimiques qui avaient mené des molécules primordiales aux éléments constitutifs de la vie. Aujourd'hui, des chimistes de l’université Purdue (États-Unis) lèvent le mystère.
Pour bien comprendre, il faut sans doute préciser que les acides aminés bruts, ces molécules primordiales qui ont pu être amenées sur Terre très régulièrement par des météorites, peuvent réagir pour former des peptides - les éléments constitutifs des protéines et donc, de la vie. Mais ce processus nécessite la perte d'une molécule d'eau. Difficile à imaginer dans un milieu aussi humide que les océans dans lesquels les chercheurs envisagent - et des preuves confirment - que la vie a émergé sur notre Planète.
Pour se développer, la vie semble donc avoir besoin, à la fois d'un environnement avec de l'eau et d'un environnement... sans eau ! C'est ce dilemme que les chimistes de l'université Purdue semblent avoir résolu. L'essence de leur solution ? « L'eau n'est pas mouillée partout. » Comprenez que là où une goutte d’eau rencontre l'atmosphère, il peut se produire des réactions incroyablement rapides. Des réactions qui lient les acides animés en peptides.
De l’apparition de la vie à la synthèse de médicaments
Ce qui a mené les chercheurs à cette conclusion, ce ne sont pas moins de dix années à étudier au spectromètre de masse les réactions chimiques qui se produisent dans les gouttelettes d'eau. « Les taux de réactions dans les gouttelettes sont de cent à un million de fois plus rapides que ceux des mêmes produits chimiques réagissant dans une solution "en vrac" », commente Graham Cooks, professeur de chimie, dans un communiqué de l'université Purdue.
« Nous faisons, pour la première fois, la démonstration que des molécules primordiales, de simples acides aminés, forment spontanément - sans nécessité de catalyseur - des peptides, éléments constitutifs de la vie, dans des gouttelettes d'eau pure. C'est une découverte incroyable. » Elle montre que le début de l'histoire de la vie sur Terre est sans doute à chercher dans les embruns qui volent dans les airs ou dans les vagues qui martèlent la terre, ou encore là où l'eau douce dévale une pente.
Et si ces travaux éclaireront sans doute aussi la recherche de la vie ailleurs dans l’Univers, ils pourraient également révolutionner la compréhension que les scientifiques ont de la synthèse chimique. Une compréhension capitale pour ceux qui développent, par exemple, de nouveaux traitements pour les maladies. « Les expériences des chimistes de synthèse sont tellement lentes... Mais la chimie des gouttelettes change la donne », explique encore Graham Cooks. De quoi imaginer accélérer grandement la synthèse de nouveaux produits chimiques et, potentiellement, surtout, de nouveaux médicaments. Peut-être le futur Prix Nobel de Chimie ?
L'astéroïde qui a tué les dinosaures a créé un tsunami si puissant qu'il a laissé des « rides géantes » au fond de l'océan
Extraits de l'article:
En 2018, des scientifiques avaient suggéré que l’impact de l’astéroïde ayant tué les dinosaures il y a 66 millions d'années avait entraîné un gigantesque tsunami avec une vague de plus de 1.500 mètres de haut (voir notre précédent article, ci-dessous). Ils s'étaient alors appuyés sur une modélisation informatique. Une nouvelle étude vient aujourd'hui apporter la première preuve physique de ce tsunami cataclysmique : d'énormes « rides » au fond de l'océan à l'endroit où s'est formé le tsunami.
Les rides les plus profondes jamais enregistrées sur Terre
Ces lignes ondulées, enterrées dans les sédiments de ce qui est aujourd'hui le centre de la Louisiane, ont été enregistrées par des sondages sismiques d'une compagnie pétrolière opérant dans la région. En examinant les images, les chercheurs de l'université de Louisiane à Lafayette ont découvert des « rides » espacées d'un kilomètre et mesurant en moyenne plus de 16 mètres de haut, soit « les plus rides les plus profondes jamais enregistrées sur Terre ». Selon Gary Kinsland, principal auteur de l'étude parue dans Earth & Planetary Science Letters, l'orientation des ondulations est parfaitement compatible avec l'impact. Le tsunami aurait été tellement puissant qu'il aurait « raclé » le fond marin sur des centaines de kilomètres, laissant une cicatrice indélébile, recouverte ensuite de débris liés au crash. Après la vague géante initiale, le tsunami se serait poursuivi pendant des jours, avec des vagues frappant la côte en va-et-vient et accentuant les rides.
Cette nouvelle étude vient s'ajouter au puzzle reconstituant peu à peu ce terrible événement. En 2019, des chercheurs avaient signalé la présence d’un site fossile dans le Dakota du nord à 3.000 kilomètres de Chicxulub qui selon eux recèle les débris projetés à l'intérieur des terres par le tsunami quelques heures après l'impact. Une autre équipe a affirmé en 2020 avoir identifié des poussières de l'astéroïde dans le cratère d'impact.
L’astéroïde qui a tué les dinosaures a créé un tsunami géant avec des vagues de 1,5 km de hauteur
L’astéroïde qui a, en partie, mis fin au règne sur Terre des dinosaures a aussi été à l’origine d’un gigantesque tsunami. Les simulations montrent qu’il y a 66 millions d’années, des vagues incroyablement hautes ont déferlé sur la plupart des côtes de notre monde. Des enregistrements géologiques le confirment.
Il y a environ 66 millions d'années, un astéroïde de plusieurs kilomètres de diamètre frappait la Terre. L'impact mettait non seulement fin au règne des dinosaures (en partie), mais exterminait aussi, plus largement, environ trois quarts des espèces - tant animales que végétales - vivant alors sur notre Planète. Et il y a quelques années maintenant, des scientifiques avaient émis l'hypothèse que la collision avait pu provoquer un gigantesque tsunami. Une hypothèse confirmée plus récemment. Un scénario auquel des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis) apportent aujourd'hui quelques précisions.
Pour la première fois, ils ont simulé l'impact mondial de ce tsunami. Et découvert que celui-ci s'était caractérisé par des vagues hautes d'un kilomètre qui ont parcouru le fond des océans jusqu'à des milliers de kilomètres du site d'impact dans la péninsule du Yucatán (Mexique).
Des preuves retrouvées dans les archives géologiques de plus de cent sites dans le monde le confirment. Les chercheurs présentent notamment des observations réalisées sur les côtes orientales des îles nord et sud de la Nouvelle-Zélande. Des îles directement sur la trajectoire de leur nouvelle simulation et dont les sédiments fortement perturbés et incomplets signent probablement l'ampleur du tsunami qui a déferlé sur la planète entière il y a quelque 66 millions d'années.
Un tsunami d’une violence sans égal
Pour vous faire une idée de la violence de l'événement, sachez que les chercheurs ont calculé que l'énergie initiale du tsunami produit par l'impact de l'astéroïde responsable de l'extinction des dinosaures était jusqu'à 30.000 fois supérieure à celle du tsunami de triste mémoire qui a secoué l'océan Indien en décembre 2004, tuant plus de 230.000 personnes.
Les chercheurs situent le point de départ du tsunami à environ deux minutes et demie après l'impact. Lorsqu'un rideau de matériau éjecté du cratère a formé un mur d'eau de 4,5 kilomètres de haut. Dix minutes après l'impact, à quelque 220 kilomètres de là, une vague de tsunami d'environ 1,5 kilomètre de haut et en forme d'anneau a commencé à balayer l'océan dans presque toutes les directions. Principalement vers l'est et le nord-est, dans l'océan Atlantique et, à travers la voie maritime d'Amérique centrale, vers le sud-ouest, dans l'océan Pacifique. Le tout avec des courants sous-marins dépassant probablement la vitesse de 20 centimètres par seconde. Ailleurs, la vitesse de déplacement du tsunami semble avoir été moindre.
Selon les chercheurs, 48 heures après l'impact, des vagues de tsunami spectaculaires avaient déferlé sur la plupart des côtes du monde. En cause, le phénomène de « wave shoaling » qui veut que des vagues de surface - d'une hauteur de 10 à 100 mètres dans ce cas - changent soudainement de hauteur lorsqu'elles abordent des eaux moins profondes. Résultat, des vagues allant ici jusqu'à 1,5 kilomètre de haut. Sans commune mesure avec n'importe lequel des tsunamis documentés dans l'histoire.
Pour compléter leur description de l'événement, les chercheurs comptent désormais travailler à modéliser l'étendue réelle des inondations qui se sont alors produites sur l'ensemble des régions côtières du monde.
On en sait plus sur le fameux astéroïde qui a tué les dinosaures
De nouvelles recherches scientifiques ont déterminé la saison précise durant laquelle ce sont éteints les dinosaures, frappés par un astéroïde géant dans la région du Yucatán au Mexique.
Il y a 66 millions d'années, un astéroïde géant a frappé la Terre non loin du Mexique, provoquant l'extinction des dinosaures. Les scientifiques s'interrogent aujourd'hui sur la date à laquelle les reptiles auraient disparu de la Terre. Ils semblent d'ailleurs avoir trouvé des éléments de réponses.
Des recherches considérables
Depuis des siècles, les scientifiques spécialistes des dinosaures, aussi appelés "paléontologues", ont mené des recherches intensives sur l'extinction de cette espèce. Ils ont notamment découvert que les dinosaures présentaient des problèmes respiratoires. Mais une récente recherche a révélé des informations cruciales à propos de leur disparition. Grâce à l'étude d'isotopes du carbone et des sources de rayons X de l'European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) de Grenoble, les spécialistes ont pu déterminer à quelle période les dinosaures se sont éteints.
C'est à l'aide de fossiles provenant du site archéologique de Tanis, situé dans le Dakota (États-Unis), que les paléontologues ont pu analyser les circonstances de cet évènement majeur survenu sur la planète. L'astéroïde d'un impact phénoménal aurait provoqué un méga tsunami, ainsi que des feux de forêts, qui aurait eu pour conséquence une modification du climat au sein de la Terre.
Un mystère résolu
Les scientifiques ont pu décrire précisément l'astéroïde et d'après leurs constatations, il serait de nature rocheuse. Il est aujourd'hui défini comme "l'astroproblème de Chicxulub" dans la péninsule de Yucatán au Mexique, un immense cratère d'astéroïde observable depuis l'espace. Une étude réalisée par l'Université d'Uppsala (Suède), la Vrije Universiteit d'Amsterdam (Pays-Bas), la Vrije Universiteit de Bruxelles (Belgique) et l'European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) de Grenoble en France, a pu démontrer avec exactitude la saison durant laquelle a eu lieu l'impact.
Il s'agirait donc du printemps. Cette saison a pu être mise au jour grâce aux isotopes du carbone qui captent la saisonnalité du vivant. Les chercheurs ont donc pu travailler sur des arêtes de poissons et en tirer les conclusions paléontologiques.
Modern humans and Neanderthals may have overlapped, shared culture in Western Europe
Modern humans and Neanderthals met—and made love, or at least babies—at some point in prehistory. But how long and exactly where the two species intermingled has been a mystery. Now, a reevaluation of radiocarbon dating at archaeological sites in France and northern Spain indicates that some 40,000 years ago, our ancestors overlapped with Neanderthals in the region for up to 2800 years, sharing not just genes with each other, but potentially culture as well.
“The time span is insignificant on a geological scale,” says Antonio Rodríguez-Hidalgo, an archaeologist at the Catalan Institute of Human Paleoecology and Social Evolution who was not involved with the study. “But on a human scale, there is enough time for very interesting things to happen.”
Other scientists, however, say the wide margins of error for many of the dates analyzed in the study undercut strong claims about the identities of the inhabitants and whether they indeed overlapped. It’s “a good starting point,” but the conclusions could change based on more accurate dating, says Sahra Talamo, a chemist who directs a radiocarbon laboratory at the University of Bologna.
Radiocarbon dating estimates the age of organic objects such as bones and charcoal based on the steady radioactive decay of their carbon-14 isotopes. Scientists have used the method for decades—and they’ve been refining it for just as long.
A major revision came in 2020, when radiocarbon scientists announced that a brief reversal of Earth’s magnetic field about 42,000 years ago, known as the Laschamp event, had temporarily supercharged the amount of carbon-14 in the atmosphere. Anything living at the time incorporated extra amounts of the isotope as a result, throwing off modern efforts to radiocarbon date their remains.
“It pushed dates that were around 40,000 years further back in time and made things that were older than 43,000 or 44,000 years appear younger in time,” says Igor Djakovic, an archaeology Ph.D. student at Leiden University.
That period coincides with a critical era in human history. One major kind of stone tool technology in Europe known as the Châtelperronian industry—consisting of palm-size scrapers and knives and traditionally associated with Neanderthals—was replaced by a kit of more sophisticated tools called the proto-Aurignacian industry, which featured smaller, more precisely worked blades traditionally associated with modern humans. (There is debate, however, over whether either industry was truly exclusive to humans or Neanderthals.) That time span is also when Neanderthals began to disappear from their longstanding European strongholds and modern humans started moving into the continent.
Hoping to clarify the dates for sites containing Châtelperronian and proto-Aurignacian artifacts, Djakovic and colleagues reran the radiocarbon analyses performed by other teams representing 17 sites across France and northern Spain. They also recalculated the dates for 10 Neanderthal skeletons from the same range. But this time they applied a recently developed calibration standard known as IntCal20, which accounts for the heightened carbon-14 caused by the Laschamp event. None of the dates changed drastically, but as a whole, the oldest dates shifted a bit younger whereas the youngest dates got a bit older, compressing the estimated ranges.
Next, they plotted those refined dates using a statistical approach called optimal linear estimation, which aims to predict when a particular technology may have begun and ended based on the intervals in between the ages of known artifacts.
The researchers found that modern human associated proto-Aurignacian tools show up in the region between 42,200 and 42,600 years ago, whereas the Neanderthal-associated Châtelperronian tools disappear about 40,800 to 39,800 years ago. That indicates that the two toolmaking industries overlapped in time and space for anywhere from 1400 to 2800 years, the team concludes today in Scientific Reports. The dates—though based on a relatively small number of sites—also suggest proto-Aurignacian tools spread from south to north over time, hinting at the possible route of modern humans through the continent, Djakovic says.
It's not the first time researchers have proposed modern humans and Neanderthals overlapped in Europe during this period. But the revised dates offer a narrower, more geographically constrained window into one such possible event, Djakovic says.
This overlap would have still provided time for generations of humans and Neanderthals to meet, interbreed, and share toolmaking tips with one another. And that in turn could explain why later Châtelperronian tool caches appear to borrow proto-Aurignacian elements, such as small, precisely made blades, Djakovic says.
Still, he admits such interpretations are speculative and controversial. Except for in the small number of instances in which modern human or Neanderthal remains have been found alongside these tools, no one knows for certain which species made which tools at most sites.
The study’s agnosticism over which species made the tools is actually a strength, says Emmanuel Discamps, an archaeologist at CNRS, the French national research agency. “Who knows if the Châtelperronian or the proto-Aurignacian were made by Neanderthals, modern humans, hybrids, or a bit of all of that, depending on chronology and geography,” he says. By not assuming the identities of these toolmakers, he adds, researchers can envision more complex histories that might better match what really happened.
But the uncertainties in the radiocarbon record still give Shara Bailey, a paleoanthropologist at New York University, pause. Radiocarbon dates are only reliable out to about 50,000 years ago. Dates measured toward the end of that range tend to have large margins of error, she says, making it difficult to make firm conclusions about which objects are older than others. “I take the results of all these types of studies with a grain of salt.”
Katerina Douka, an archaeologist at the University of Vienna who helped collect some of the radiocarbon dates reanalyzed in the new study, says it’s great to see her team’s data reused to refine our understanding of when and where Neanderthals and modern humans may have lived side by side. “Western Europe is a cul-de-sac, and many have predicted that this could be a region where the two populations coexisted and interacted more intensely.”
But she suspects that in other parts of Europe, such overlaps between different human species and cultures may have been even more complex, and happened at different times and tempos, than the new paper suggests. “There is a lot more to find out about this key period in human evolution.”
Nouvelle théorie sur les origines de la vie sur Terre
Selon certains scientifiques, le métabolisme aurait pu se créer de manière spontanée : une théorie controversée qui pourrait modifier la définition même de la vie sur notre planète.
Markus Ralser n’a jamais eu l’intention d’étudier l’origine de la vie. Ses recherches portaient principalement sur la manière dont les cellules se nourrissent, et sur la manière dont ces processus peuvent dysfonctionner dans des organismes stressés ou malades. Mais il y a une dizaine d’années, par pur hasard, Ralser et son équipe ont fait une découverte surprenante.
Le groupe, basé à l’époque à l’université de Cambridge, étudiait la glycolyse, un processus qui permet de décomposer le sucre par le biais d’une série de réactions chimiques, libérant ainsi de l’énergie qui peut ensuite être utilisée par les cellules. Lorsqu’ils ont utilisé des techniques sensibles dans le but de suivre les nombreuses étapes de ce processus, ils ont été surpris de constater que certaines réactions semblaient « se produire spontanément », explique Ralser, qui est désormais basé au Francis Crick Institute de Londres. Dans des expériences de contrôle dans lesquelles certaines des molécules nécessaires aux réactions chimiques n’étaient pas présentes, certaines parties du processus de la glycolyse se produisaient quand même.
« Ça ne peut pas être vrai », d’autres scientifiques ont alors répondu à Ralser.
Toute cellule vivante possède, en son sein, une sorte de moteur chimique. C’est tout aussi vrai pour un neurone dans un cerveau humain que pour la plus simple des bactéries. Ces moteurs chimiques alimentent le métabolisme, c’est-à-dire l’ensemble des processus qui transforment une source d’énergie telle que la nourriture en éléments utiles et qui construisent ainsi les cellules. De toute évidence, les processus métaboliques, y compris la glycolyse, nécessitent un système microscopique sophistiqué pour fonctionner. Mais l’équipe de Ralser a découvert que l’un de ces moteurs était capable de fonctionner tout seul, en l’absence de plusieurs des molécules complexes que les scientifiques pensaient nécessaires.
Depuis cette découverte fortuite, une vague d’enthousiasme s’est emparée des chercheurs qui étudient les origines de la vie. Après tout, si cela a pu se produire dans une éprouvette, peut-être que cela s’est également produit il y a des milliards d’années dans une cheminée volcanique en haute mer, dans des sources thermales sur Terre, ou dans tout autre endroit réunissant beaucoup d’activité chimique et de matière organique. Il se pourrait même que des réactions métaboliques aient amorcé la série d’événements qui a conduit à la naissance de la vie sur notre planète.
Certaines équipes s’efforcent désormais de fabriquer ces moteurs chimiques à partir de zéro. En plus de la glycolyse, les scientifiques ont recréé certaines parties d’autres processus cellulaires fondamentaux, notamment le cycle de l’acide citrique inverse, ou cycle de Krebs inverse, qui serait apparu pour la première fois dans des cellules très anciennes.
Ce nouveau domaine de recherche fascinant amène les scientifiques à repenser les étapes qui auraient pu engendrer la création du premier organisme vivant, et les oblige à se confronter à nouveau à une question de longue date : comment définir la vie ?
DES ORIGINES ÉNIGMATIQUES
L’apparition de la vie est l’un des plus grands mystères de la science. Nous savons que ce phénomène s’est produit au début de l’histoire de notre planète, car des fossiles de micro-organismes ont été découverts dans des roches datant de 3,5 milliards d’années, soit un milliard d’années seulement après la formation de la Terre. Ce qui reste toutefois incertain, c’est comment et où cela s’est produit.
L’un des principaux problèmes est que les organismes vivants sont incroyablement compliqués. Même la plus simple des cellules bactériennes possède des centaines de gènes et des milliers de molécules différentes. Tous ces éléments travaillent les uns avec les autres dans une sorte de danse complexe : ils acheminent la nourriture dans la cellule et évacuent les déchets, réparent les dégâts, copient les gènes, et bien plus encore.
Une étude publiée en 2021, qui compare les ADN de 1 089 bactéries, qui sont les organismes vivants les plus simples, illustre l’ampleur de cette complexité. Les chercheurs et chercheuses, menés par la bioingénieure Joana C. Xavier, qui était alors à l’université Heinrich Heine de Düsseldorf en Allemagne, ont recherché des familles de protéines communes à toutes les espèces de bactéries, susceptibles d’être très anciennes, remontant à plus de trois milliards d’années jusqu’au dernier ancêtre commun à toutes les bactéries. Ils ont trouvé 146 familles de protéines de ce type, ce qui a révélé que les premières bactéries étaient déjà extrêmement complexes, et le produit d’une longue période d’évolution.
Toutes les hypothèses sur l’origine de la vie tentent de mettre toute cette complexité de côté et d’imaginer quelque chose de beaucoup plus simple, qui aurait pu se produire de manière spontanée. La difficulté consiste à déterminer à quoi aurait ressemblé cette proto-vie. Quelles parties des cellules vivantes que nous connaissons aujourd’hui ont été les premières à se former ?
De nombreuses idées ont été avancées pour répondre à cette question, notamment celle d’une molécule capable de se copier elle-même, telle qu’un brin d’ARN, ou encore celle d’une « bulle » ou d’une « goutte » graisseuse qui aurait pu jouer un rôle de structure au sein de laquelle une cellule aurait pu se former. De plus en plus de scientifiques pensent toutefois que, avant même l’existence des gènes ou des parois cellulaires, la toute première chose dont la vie avait besoin pour exister, c’était un moteur.
LE PREMIER MÉTABOLISME
La vie est, par essence, active. Même dans des organismes qui semblent constants comme les arbres, une vive activité a lieu à l’échelle microscopique.
Xavier, qui est désormais basée à la University College de Londres, compare une cellule vivante à une tasse d’eau dont le fond est troué et qui est placée sous un robinet ouvert. Si les deux écoulements sont égaux, le volume d’eau contenu dans la tasse reste toujours le même, « mais une transformation a lieu en permanence. »
De la même manière, tout être vivant absorbe des nutriments qu’il utilise pour construire et réparer son corps. Pour les humains, cela consiste à ingurgiter de la nourriture puis à utiliser notre système digestif pour la décomposer et la transformer en substances chimiques simples, qui peuvent ensuite être utilisées par notre corps.
D’autres organismes tirent quant à eux leur énergie de la lumière du Soleil ou de substances chimiques telles que le méthane, mais le principe est le même. Des milliers de réactions transforment constamment une substance en une autre, et acheminent ce qu’il faut, là où il faut. Ce sont tous ces processus qui composent le métabolisme d’un organisme. Si un métabolisme cesse de fonctionner, l’organisme meurt.
La chimie du métabolisme est si fondamentale pour la vie que de nombreux chercheurs estiment qu’elle était sans doute centrale pour les toutes premières cellules vivantes. Selon eux, une fois un moteur métabolique lancé, il aurait pu créer d’autres substances nécessaires à la vie et, petit à petit, les cellules se seraient assemblées elles-mêmes, explique Joseph Moran de l’Université de Strasbourg.
Cependant, toutes les théories selon lesquelles le métabolisme est ce qui a permis la création de la vie rencontrent un même problème : le métabolisme, tout comme la vie, est extrêmement complexe. Dans l’étude de Xavier sur le plus ancien ancêtre commun des bactéries, la scientifique a estimé que les gènes de cet organisme ancien pouvaient produire 243 produits chimiques par le biais de processus métaboliques, mais aussi les transformer les uns en les autres.
Même les voies individuelles des métabolismes sont complexes. C’est par exemple le cas du cycle de l’acide citrique, ou cycle de Krebs, qui est l’une des manières dont les cellules peuvent extraire de l’énergie des nutriments. Comme son nom l’indique, le cycle commence avec de l’acide citrique, le produit chimique qui donne leur goût piquant aux agrumes. Celui-ci est transformé en une seconde substance, l’acide cis-aconitique, puis en sept autres substances avant que la dernière étape ne recrée l’acide citrique. Au cours de ce processus, des substances biochimiques sont produites et distribuées dans le reste de la cellule.
Il est difficile d’imaginer comment un processus aussi complexe aurait pu commencer tout seul. Pour compliquer encore les choses, chaque étape est contrôlée par une molécule, que l’on appelle une enzyme, qui accélère les réactions chimiques en question. Pour qu’un processus comme le cycle de Krebs puisse fonctionner, des enzymes sont nécessaires. Mais les enzymes sont des molécules compliquées qui peuvent uniquement être fabriquées par le métabolisme, qui est sous le contrôle des gènes.
Les scientifiques sont donc face à une version biochimique du dilemme de l’œuf ou la poule. Qu’est-ce qui s’est produit en premier : le moteur chimique qui permet de créer la cellule, ou les mécanismes cellulaires qui permettent de créer le moteur ?
RECRÉER LES MOTEURS DE LA VIE
Après avoir fait leur première découverte au début des années 2010, Ralser et son équipe ont décidé d’étudier plus précisément les réactions métaboliques qui pouvaient fonctionner seules. Ils ont dissous dans de l’eau pure, chacun de leur côté, douze produits chimiques différents qui sont utilisés lors de la glycolyse. Ils ont ensuite chauffé les échantillons à 70 °C pendant cinq heures, imitant les conditions aux environs d’un volcan sous-marin. Dix-sept réactions chimiques, issues de la glycolyse ou d’une voie métabolique connexe, ont commencé à se produire lors des expériences.
Ralser a ensuite contacté Alexandra Turchyn, géochimiste à l’université de Cambridge, qui lui a remis une liste de produits chimiques qui auraient été dissous dans l’océan primordial, dont des métaux comme le fer et le sodium. L’équipe les a ajoutés à leurs mélanges pour voir s’ils permettaient aux réactions de mieux fonctionner.
« Un seul a fonctionné : le fer », explique Ralser. En 2014, ils étaient parvenus à faire fonctionner vingt-huit réactions, dont un cycle métabolique complet. L’équipe s’est appuyée sur ses premiers résultats, montrant en 2017 qu’elle pouvait réaliser une version du cycle de l’acide citrique actionné avec du sulfate, et qu’elle pouvait synthétiser du glucose à partir de produits chimiques plus simples dans un processus appelé gluconéogenèse, bien que ce dernier ait dû être réalisé dans la glace.
L’idée de cycles métaboliques sans enzymes a ensuite été reprise par Moran à l’Université de Strasbourg, en collaboration avec son ancienne étudiante Kamila Muchowska. Ils ont réalisé des avancées similaires avec d’autres processus métaboliques tels que la voie de l’acétyl-CoA, qui convertit le dioxyde de carbone en acétyl-CoA, l’une des substances chimiques les plus importantes du métabolisme.
Mais des nombreux mécanismes de la vie, les scientifiques sont revenus encore et encore sur le cycle de l’acide citrique inverse. Certaines bactéries utilisent ce processus, qui fonctionne comme le cycle de l’acide citrique, mais à l’envers, afin de fabriquer des composés carbonés complexes à partir de dioxyde de carbone et d’eau. Et certaines preuves montrent que ce processus est extrêmement ancien.
Tout comme Ralser, Moran et Muchowska ont utilisé des métaux tels que le fer pour créer des réactions chimiques dans leur laboratoire. En 2017, ils ont pu déclencher six des onze réactions du cycle de l’acide citrique inverse et, deux ans plus tard, ont trouvé des réactions supplémentaires.
« Nous n’avons jamais reproduit le cycle complet », confie Moran. Mais ils s’en approchent.
PAS TOUT À FAIT DE LA BIOLOGIE
Malgré leur enthousiasme, les scientifiques sont partagés quant à la possibilité que des cycles cellulaires entiers se produisent réellement, s’ils n’ont pas les enzymes pour faciliter le processus. Pour Ramanarayanan Krishnamurthy, de l’Institut de recherche Scripps de La Jolla, en Californie, reproduire uniquement certaines parties d’un cycle n’est pas convaincant.
« C’est comme briser un bocal en verre, et dire : les morceaux viennent du bocal, donc je peux entièrement reconstruire le bocal », affirme-t-il.
Krishnamurthy et ses collègues s’essaient à différentes approches. « Nous nous déconnectons de la biologie », dit-il, car ce qui se produit dans les cellules aujourd’hui n’est pas un guide parfait de ce qui s’y produisait il y a des milliards d’années. « Je vais juste laisser la chimie me guider. »
En 2018, l’équipe de Krishnamurthy a démontré un nouveau moteur métabolique qui fonctionne en deux cycles et sans enzymes. « Nous contournons certaines des molécules les plus instables, certaines des étapes les plus difficiles que la biologie est capable de réaliser avec brio grâce à des enzymes évoluées très sophistiquées », explique Krishnamurthy. Selon lui, le processus en question pourrait être un précurseur ancien du cycle de Krebs inverse.
Plus récemment, son équipe a tenté d’ajouter du cyanure, que l’on pense avoir été abondant sur la Terre primordiale. Des recherches antérieures ont montré que le cyanure était capable de produire de nombreuses substances chimiques de la vie en raison de sa haute réactivité, mais il n’est pas certain qu’il ait réellement joué un rôle dans l’origine de la vie, car il est toxique pour les organismes actuels. Néanmoins, l’équipe de Krishnamurthy a montré que le cyanure pouvait lancer des moteurs métaboliques qui ressemblent à certaines fonctions de la vie.
Moran est sceptique quant à cette approche, car ces moteurs alternatifs ne fabriquent pas certains des produits chimiques qui sont fondamentaux pour la vie. « Je ne comprends pas pourquoi on voudrait faire cela », dit-il.
Reste à savoir si des versions complètes de tous les cycles métaboliques actuels pourraient fonctionner sans enzymes, ou si la toute première vie a dû se contenter de versions alternatives et simplifiées comme celles qui ont été réalisées par Krishnamurthy.
UN MOTEUR VIVANT ?
La capacité à reproduire les processus de la vie sous des formes simplifiées soulève une question cruciale : dans quelle mesure pouvons-nous qualifier des systèmes chimiques de « vie » ? Si un moteur métabolique fonctionne dans une fiole de verre, est-il vraiment vivant ?
La plupart des scientifiques répondraient non. Pour que quelque chose soit vivant, « nous devons avoir un système suffisamment complexe pour qu’il puisse métaboliser et se répliquer », explique Ralser. Un moteur métabolique ne peut pas le faire à lui seul, mais il est une étape qui mène à quelque chose qui le peut.
« Personne n’a réellement défini ce qu’est la vie », dit Krishnamurthy, et il y a tellement de limites. Par exemple, de nombreuses définitions de la vie indiquent qu’un organisme doit être capable de se reproduire, mais les animaux sexuels ne peuvent pas se reproduire sans partenaire : donc, si l’on suite ces définitions à la lettre, un lapin seul n’est pas vivant.
« Tout ce qui existe entre le non-vivant et le vivant est un gradient », selon Muchowska. Les moteurs métaboliques ne sont pas totalement inanimés comme le sont les roches, et ils ne sont pas non plus totalement vivants comme l’est une bactérie.
La vie, en un sens, est une sorte d’accident chimique, une danse tourbillonnante qui ne s’est pas arrêtée depuis plus de 3,5 milliards d’années. Quelle que soit la définition que nous lui donnons, cette danse se poursuit, et perfectionne lentement le système biologique qui a permis de créer les innombrables et merveilleuses formes de la Terre.
Pourquoi les humains n'ont-ils pas de queue ?
Plus exactement, ce sont les hominoïdes (les humains et les grands singes) qui se distinguent par la perte de leur queue. Elle se serait produite il y a environ 25 millions d'années, mais il en reste une trace : quelques vertèbres formant le coccyx.
Descente d'organes et bipédie
"Le coccyx est bien un vestige de la queue, confirme Daniel Lieberman, chercheur au département de biologie évolutive humaine à Harvard (États-Unis). Une hypothèse expliquant cette disparition est la conséquence du fait que les hominoïdes se suspendent verticalement aux arbres. Car les muscles qui bougent la queue soutiennent également le plancher pelvien. Remuer la queue tout en étant suspendu à un arbre pourrait conduire à une descente d'organes ! "
Mais son absence a-t-elle favorisé la bipédie ? "La queue est un organe articulé et mobile, explique à Sciences et Avenir Gilles Berillon, directeur de recherches au CNRS et paléoanthropologue au sein du laboratoire Histoire Naturelle de l’Homme préhistorique. A l’extrême, elle est préhensile chez les primates américains et sert à certaines fonctions comme la locomotion dans les arbres". Elle joue alors le rôle de balancier en assurant "la dynamique du mouvement", poursuit le chercheur. Mais sa perte a-t-elle activement favorisé la bipédie ?
"Un organe articulé et mobile"
Rien n'est moins sûr : la perte de la queue est même probablement survenue après la marche sur les seuls membres postérieurs. Une hypothèse solide car "comme les hominoïdes qui n’ont pas de queue, les cercopithécoïdes qui eux ont une queue, sont aptes à la marche bipède même si c’est de manière occasionnelle, souligne Gilles Berillon. Il est donc logique de considérer que leur ancêtre commun, qui avait une queue, pratiquait également une forme de bipédie occasionnelle. La perte de la queue n’est donc pas liée à la bipédie, encore moins à la bipédie habituelle telle que les humains et les membres de leur famille, les hominines, la pratiquent".
La queue peut même, au contraire, équilibrer la démarche chez les primates cercopithécoïdes comme les babouins. "Lorsqu’ils se déplacent en bipédie, on peut voir leur queue comme un organe d’équilibration impliqué dans la marche à la fois par sa masse (un peu comme un contre-poids, aidant à tracter le tronc vers l’arrière) et par ses oscillations", reprend le chercheur qui travaille actuellement sur ce sujet. La perte de la queue a, de fait, pu impacter les modalités d‘équilibration.
L'implication d'éléments Alu
Une étude menée par l'Université de New York, diffusée en 2021 en preprint et dont les résultats ont déjà été largement salués par la communauté scientifique, apporte, quant à elle, une explication moléculaire à la question de la perte de la queue. Elle se trouve au niveau d'un gène nommé TBXT. "Lorsque ce gène a été transcrit d'ADN en ARNm, deux fragments - les séquences AluY et AluSx1 - interagissent, conduisant à la formation d'une protéine plus petite, qui elle-même perturbe le développement de la queue ", explique le chercheur Bo Xia, coauteur de l'étude. De prochaines recherches devraient permettre de mieux comprendre le mécanisme en jeu.
Ornements et porte-bébé : les révélations de la plus ancienne tombe de nourrisson de sexe féminin jamais retrouvée
La sépulture d'un bébé âgé de quelques semaines seulement révèle qu'au Mésolithique, il y a environ dix millénaires, les plus petits, garçons ou filles, étaient traités avec soin et enterrés avec des ornements transmis sur plusieurs générations.
La sépulture est émouvante, tant pour sa rareté que pour ce qu’elle nous dit des hommes et des femmes qui peuplaient cette région de l’Europe il y a environ 10.000 ans. Découverte en 2017 dans une grotte d'Arma Veirana, en Ligurie (Italie), elle contenait les restes d’un nourrisson, une petite fille, âgée d’un mois et demi environ et surnommée Neve par les chercheurs. Analysés finement par une équipe de d’archéologues et d’anthropologues de l’Université de Montréal, les minuscules ossements, tout comme les coquillages perforés qui les accompagnaient, ont pu livrer, cinq ans après avoir été sortis de terre, des informations inédites sur le soin apporté à l’inhumation des bébés à la fin du Mésolithique, et sur la symbolique des ornements destinés à les accompagner dans l’au-delà. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication dans le Journal of Archaeological Method and Theory, le 30 août 2022.
Des coquillages cousus sur une écharpe de portage
Si les tombes d’enfants au Mésolithique sont relativement exceptionnelles, celles de nourrissons se comptent sur les doigts de la main. Aussi la façon dont les plus jeunes étaient parés et enterrés par leurs aînés, révélatrice de la place qui leur était accordée dans ces sociétés préhistoriques de leur vivant, reste nimbée de zones d’ombre. Ces dernières années pourtant, le développement de nouvelles technologies a permis d’éclairer d’un jour nouveau des sépultures à ornements déjà recensées et étudiées par les archéologues, comme celle de Neve. "Grâce à la photogrammétrie, nous avons pu créer un modèle 3D du petit squelette - aussi fragile que du beurre - et en apprendre davantage sur lui", explique à Sciences et Avenir Claudine Gravel-Miguel, archéologue affiliée à l’Université d’Arizona et chercheuse invitée dans le laboratoire d’anthropologie de l’Université de Montréal. "Nous avons notamment pu déterminer la position des perles faites de coquillages Columbella rustica - préférés au Mésolithique - et émettre notre hypothèse sur la façon dont elles étaient disposées sur le nourrisson."
Il est apparu que les coquillages devaient être cousus sur une écharpe, probablement faite de cuir, qui enveloppait le corps du bébé à la manière d'un lange. "En archéothanatologie, la position de certaines connexions osseuses peut être utilisée pour évaluer si un corps a été enveloppé, et c’est le cas ici", assure la chercheuse. Claudine Gravel-Miguel et son équipe poussent l’hypothèse un peu plus loin : du vivant de l’enfant, ce même lange pourrait avoir servi d’écharpe de portage, ou "porte-bébé". En effet, des recherches récentes suggèrent que le besoin de porter les nourrissons pourrait être apparu dès que les homininés sont devenus bipèdes (résidus de peau et de tissu interprétés dans ce sens, peintures rupestres figurant des scènes de portage…). "Il s’agissait pour les parents de garder leur enfant près d’eux tout en permettant leur mobilité, comme on le voit dans certains groupes de fourrageurs modernes", affirme Claudine Gravel-Miguel. "Il ne serait pas incohérent de faire remonter cette pratique encore un peu plus loin dans le temps, même si nous ne pouvons dépasser le stade de la spéculation sur la façon dont l’écharpe enveloppant ici le nouveau-né était utilisée."
Une fonction magique ?
L’écharpe présentait plus de 70 petits Columbella rustica et quatre gros pendentifs bivalves perforés, d’environ quatre centimètres de longueur, encore jamais observés sur d'autres sites préhistoriques. Pour les chercheurs, cette taille imposante renforce considérablement l’hypothèse d’une écharpe ornée, les coquillages ne pouvant être utilisés comme des bijoux sur un si petit enfant. Fixés à l’écharpe, ils auraient plutôt créé du bruit - un doux cliquetis - qui pourrait avoir eu une fonction particulière. De là à parler de bruit destiné à l’éveil du bébé ? "Ce n’est pas exclu", répond Claudine Gravel-Miguel, "mais impossible là encore à affirmer".
Par ailleurs, la plupart des perles présentaient les marques d’une usure résultant d’une utilisation "sur une période considérable", équivalente à plusieurs générations. "Compte tenu de l'effort qu’il fallut pour créer et préserver ces perles au fil du temps, il est intéressant de constater que la communauté a décidé de s’en séparer lors de l'enterrement d'un si jeune individu", fait remarquer l’experte, qui propose deux explications possibles : les ornements ont pu constituer l’héritage du petit être parti précocement, marquant ainsi sa valeur aux yeux de la communauté, ou incarner une forme de protection contre des forces négatives. Ayant échoué à leur fonction, ils auraient ainsi été enterrés avec le corps plutôt que réutilisés. "Nous avons en tout cas observé au sein de populations de chasseurs-cueilleurs modernes ce rôle de 'repoussoir de forces négatives' attribué à certains ornements."
Des indices précieux sur la place des filles
La petite tombe en dit en tout cas long sur la place accordée aux nouveaux-nés, membres les plus fragiles des populations en des temps où les soins médicaux étaient quasi inexistants et les dangers de la vie nomade constants. "La tombe de Neve est la première à présenter autant d’ornements. Elle démontre clairement que les femmes - et surtout les petites filles - étaient importantes au sein des communautés du Mésolithique." Nous pouvions en effet encore en douter : les plus anciennes tombes de bébés répertoriées (et permettant de déterminer le sexe du défunt) avaient jusqu'ici toutes été attribuées à des individus de sexe masculin. Celle de Neve est enfin venue faire exception, prouvant que les petites filles étaient inhumées avec le même égard que les petits garçons.
Barylambda (Gabriel Ugueto)
Doing the ground sloth thing before there were ground sloths. Concept sketch of a pair of Barylambda, a large pantodont mammal from the Late Paleocene of North America.
Parc national de Miguasha : Découverte de nouveaux fossiles rares
La collecte de fossiles a été excellente au Parc national de Miguasha cette année. Le site spécialisé en recherche paléontologique ne faillit pas à sa réputation. Des spécimens de toutes sortes ont été ramassés dans la roche, et certains sont beaucoup plus rares que d’autres.
« Cette espèce-là est plutôt rare ici, donc parfois on trouve des espèces fragmentaires. Mais de trouver des spécimens articulés comme ça ou que les os sont encore en position anatomique. En gros, c’est ce qu’on voit », explique la responsable de la conservation et de la recherche France Charest.
Le fossile d’un poisson ayant plus de 400 millions d’années a également été retrouvé sous sa forme 3D presque intact. Après avoir été collectés, les spécimens sont envoyés en laboratoire pour être dégagés de la roche de la plus méticuleuse manière possible.
« C’est super rare. C’est un des plus beaux fossiles de cet été. Et c’est de loin un des plus beaux fossiles des dernières années. Oui! »
Donc là vous me dites que ça peut vous prendre une saison complète?
« Oui, ça va me prendre plusieurs centaines d’heures pour faire le travail de préparation entier sur ce spécimen », raconte le le technicien préparateur Jason Willet.
Ils sont ensuite numérotés et archivés selon l’animal et selon le spécimen. Après l’exercice, ils seront ajoutés à la collection du musée. Mais avant, les chercheurs auront la chance de les évaluer pour découvrir d’autres particularités permettant d’en apprendre plus sur l’espèce paléontologique.
« C’est la première fois que je tiens le spécimen dans mes mains une fois qu’il a été dégagé, parce que je l’ai trouvé cet été. Mais, de le voir comme ça, tout bien préparé, prêt à être étudié, décrit, c’est vraiment quelque chose de particulier », constate de le professeur de paléontologir de l’Université du Québec à Rimouski, Richard Cloutier.
Par ailleurs, les fossiles du parc de Miguasha ont attiré leur lot de touristes encore cette année et plus de 22 000 personnes l’on visité.
Comme d’habitude la saison forte s’est déroulée en juillet. Mais cet automne, ce sont principalement des touristes européens qui sont venus visiter le parc. Les chercheurs tentent également de rejoindre les jeunes pour qu’ils s’intéressent à l’ère paléolithique.
« Vous arriviez et j’étais en train de faire une activité avec un groupe du secondaire. En ligne, qui s’appelle « un sprint de sciences ». On fait vivre la démarche scientifique aux élèves. En 1h15 on passe de : tu ne connais pas le sujet, là tu émets des hypothèses, et tu identifies une structure fossile », explique France Charest.
La saison pour les visites 2022 est terminée depuis le 14 octobre. Les chercheurs et l’équipe de la SEPAQ se préparent pour l’année prochaine.
Le denier de Brutus
The famous (or infamous) "Ides of March" denarius minted by Brutus in 42 BC to commemorate the assassination of Caesar in 44 BC. The imagery is undeniable, the cap of liberty with a pugio on either side and Brutus' head in profile - pure propaganda when Brutus was trying to create more support when he began to realise his cause was in trouble. In 2014 the coin was estimated to be worth $546 000 USD. For a full description see the included link:
IMAGE SOURCE: archaicwonder.tumblr.com
Apparence de nos ancêtres (Storia Mundi)
Vous l’aurez sans doute remarqué : l’écrasante majorité des reconstitutions de nos lointains ancêtres – qu’il s’agisse de dessins ou de mannequins - nous les montrent toujours mal coiffés quand ils ne sont pas carrément hirsutes ; mal attifés aussi puisqu’on les représente uniquement vêtus de peaux brutes ou de fourrures… bref, pas de bijoux, pas de couleurs, aucune coquetterie ni affectation.
Qu’on se le dise : ces gens-là étaient des primitifs qui ne portaient à leur atours qu’un intérêt purement fonctionnel. On les comprend : n’avaient-ils pas d’autres problèmes autrement plus importants à régler ?
Comment domestiquer le feu par exemple ? Ou comment attraper un gros mammouth bien gras pour améliorer l’ordinaire ?
La vie réduite à la survie en somme.
En est-on bien sûr ?
A bien y réfléchir, les derniers peuples que l’on dit premiers - ô, jésuites subtilités ! - comme les Indiens d’Amérique, les Baruyas de Papouasie ou les Masaï d’Afrique de l’Est pour n’en citer que trois exemples, nous prouvent le contraire.
Tous, en effet, accordent à leur apparence une extrême attention et tous portent, quand la situation l’exige, des tenus de gala vivement colorées et richement ornées de toutes les belles choses dont la Nature regorge : entre autres merveilles des plumes chatoyantes et des coquillages nacrés.
S’y ajoute bien sûr la broderie, les teintures (y compris corporelles), les rubans etc.
Les Vénus délicatement sculptées et les peintures pariétales de la Préhistoire nous montrent du reste que nos cousins d’avant devaient être capables d’émotions esthétiques pas si éloignées des nôtres.
Ci-dessus : des Baruyas – chers au grand Maurice Godelier – exhibent fièrement leurs magnifiques peintures de fête.
Crinoïdes
This crinoid colony from Baden-Württemberg (Germany) is about 195Mio years old - lower jurassic (Toarcium) The 4 x 5meters big specimen is now on display at the museum in Houston.
Photo: Martin Goerlich/ Eurofossils
Un reptile mammalien géant vieux de 200 millions d’années découvert en Pologne
Lisowicia bojani tire son nom du village de Lisowice, où il a été mis au jour. Long de 4,5 mètres et haut de 4,6 mètres, il est le représentant adulte le plus massif de son espèce découvert à ce jour : les dicynodontes, un groupe de non-dinosauriens qui peuplaient la Terre à l’ère du Trias. Cette découverte remet en question l’idée d’une domination sans partage des dinosaures vers la fin de cette époque, il y a plus de 200 millions d’années.
UNE ADAPTATION HORS NORME
Décrit par les chercheurs Tomasz Sulej et Grzegorz Niedzwiedzki de l’Académie polonaise des sciences, dans Science, Lisowicia bojani étonne. Tout d’abord parce que les dicynodontes étaient très rares en Europe, mais surtout parce que le fossile retrouvé, complet à 70 % selon les scientifiques, montre un animal bien plus gros que les autres membres de son espèce. Les dicynodontes observés jusqu’à présent pesaient au maximum 2 tonnes, quand Lisowicia bojani atteignait vraisemblablement les 9 tonnes. Il est donc le plus gros animal à quatre pattes hors dinosaures vivant à la fin du Trias. Une question se pose alors pour les scientifiques : pourquoi ce gigantisme a-t-il surgi dans un groupe qui, jusqu’alors, ne présentait que des espèces de taille « moyenne » ? Des réponses seront peut-être apportées à l’étude de ce spécimen.
Lisowicia bojani est à mi-chemin entre le reptile et le mammifère. Contrairement à d’autres spécimens de son espèce ou de la plupart des reptiles, la forme de ses pattes avant n’est pas arquée vers l’intérieur, ce qui pourrait signifier une adaptation qui a accompagné sa grande taille ou son poids important. Il se rapproche en cela des grands dinosaures. Ses autres caractéristiques morphologiques cependant ne laissent aucun doute quant à son appartenance aux dicynodontes. Doté d’un bec et de défenses, il était herbivore et se nourrissait principalement de plantes qu’il avalait sans mâcher.
LA FIN DES DICYNODONTES
Les dicynodontes se sont éteints il y a plus de 200 millions d’années. Ils ont pourtant fait preuve d’une grande résistance à leur environnement hostile : lors de la crise menant l’ère du Permien à l’ère du Trias, 70 % des vertébrés terrestres, dont la quasi-totalité des reptiles, avaient disparus. Pas les dicynodontes. « Sans doute parce qu’ils étaient à l’époque de petite taille, semi-aquatiques ou fouisseurs » avance Chloé Olivier, experte en dicynodontes. Après la crise, « le groupe s’est ensuite complètement diversifié, avec quarante genres regroupant une centaine d’espèces de plus en plus grosses. » Le dicynodonte aurait-il fait preuve d’un grand sens de l’adaptation et de la survie ?
La crise suivante leur sera cependant fatale. è la fin du Trias, une nouvelle extinction signe la fin définitive des dicynodontes, laissant la place aux dinosaures du Jurassique. Il faudra ensuite attendre environ 150 million d’années pour voir l’avènement des grands mammifères et des herbivores aussi massifs que le dicynodonte.
Archéologie : un important cimetière carolingien découvert dans l'Aube, près de Troyes
Les archéologues ont mis au jour 165 tombes de villageois sur la commune de Verrières (Aube). Elles datent des 8e, 9e et 10e siècles et sont particulièrement bien conservées.
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