Extraits de l'article:
En 2018, des scientifiques avaient suggéré que l’impact de l’astéroïde ayant tué les dinosaures il y a 66 millions d'années avait entraîné un gigantesque tsunami avec une vague de plus de 1.500 mètres de haut (voir notre précédent article, ci-dessous). Ils s'étaient alors appuyés sur une modélisation informatique. Une nouvelle étude vient aujourd'hui apporter la première preuve physique de ce tsunami cataclysmique : d'énormes « rides » au fond de l'océan à l'endroit où s'est formé le tsunami.
Les rides les plus profondes jamais enregistrées sur Terre
Ces lignes ondulées, enterrées dans les sédiments de ce qui est aujourd'hui le centre de la Louisiane, ont été enregistrées par des sondages sismiques d'une compagnie pétrolière opérant dans la région. En examinant les images, les chercheurs de l'université de Louisiane à Lafayette ont découvert des « rides » espacées d'un kilomètre et mesurant en moyenne plus de 16 mètres de haut, soit « les plus rides les plus profondes jamais enregistrées sur Terre ». Selon Gary Kinsland, principal auteur de l'étude parue dans Earth & Planetary Science Letters, l'orientation des ondulations est parfaitement compatible avec l'impact. Le tsunami aurait été tellement puissant qu'il aurait « raclé » le fond marin sur des centaines de kilomètres, laissant une cicatrice indélébile, recouverte ensuite de débris liés au crash. Après la vague géante initiale, le tsunami se serait poursuivi pendant des jours, avec des vagues frappant la côte en va-et-vient et accentuant les rides.
Cette nouvelle étude vient s'ajouter au puzzle reconstituant peu à peu ce terrible événement. En 2019, des chercheurs avaient signalé la présence d’un site fossile dans le Dakota du nord à 3.000 kilomètres de Chicxulub qui selon eux recèle les débris projetés à l'intérieur des terres par le tsunami quelques heures après l'impact. Une autre équipe a affirmé en 2020 avoir identifié des poussières de l'astéroïde dans le cratère d'impact.
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