Un nouveau membre dans la famille:
La découverte, dont les détails sont publiés dans le journal scientifique en libre accès eLife, a été faite par une équipe de chercheurs (...) dont faisait partie Michelle Drapeau, professeure au département d'anthropologie de l'Université de Montréal.
(...) Homo naledi- «étoile» en sesotho, une langue locale sud-africaine - est d'une taille comparable à celle d'un être humain actuel de petite taille. Le cerveau d'Homo naledi est aussi très petit par rapport à sa masse corporelle.
Homo naledi avait des dents relativement petites, semblables à celles des autres espèces anciennes d'Homo. Son alimentation devait nécessiter moins de temps de mastication que celle des hominidés plus primitifs, ce qui laisse croire qu'il avait la capacité de transformer ses aliments, soit avec des outils ou avec le feu, ou encore qu'il était en mesure de trouver des aliments de meilleure qualité, a dit Mme Drapeau.
Par ailleurs, les mains et les pieds d'Homo naledi ressemblent à ceux de l'homme moderne. Ses mains sont robustes et comportent des caractéristiques liées à la manipulation et à la fabrication, tandis que ses pieds possèdent de gros orteils rigides, contrairement aux grands singes, dont le gros orteil est décalé pour leur permettre de mieux grimper aux arbres, ajoute la chercheuse.
(...) Les chercheurs, soucieux de comprendre les raisons pour lesquelles les ossements se trouvaient dans cette grotte quasi inaccessible, n'étaient cependant pas au bout de leur surprise.
(...) En fait, «nous avons découvert une nouvelle espèce du genre humain qui pratiquait des rites funéraires», a-t-il conclu. «Jusqu'à présent, nous pensions que le recours aux rites funéraires était unique à l'Homo sapiens. Nous nous considérions comme différents. Nous avons désormais découvert - en tout cas nous le croyons - une espèce qui avait cette même capacité, et cela est une découverte extraordinaire», a-t-il estimé dans une salle de presse bondée.
(...) «Ses mains, ses poignets et ses pieds sont très proches de celles de l'homme moderne. Dans le même temps, son petit cerveau et la forme de la partie supérieure de son corps sont plus proches du groupe préhumain des australopithèques», explique le professeur Chris Stringer du Musée d'histoire naturelle de Londres.
Cette découverte pourrait donc permettre d'en apprendre davantage sur la transition, il y a environ 2 millions d'années, entre l'australopithèque primitif et le primate du genre homo, notre ancêtre direct.
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